Le RPK appelle à une «véritable refondation de l’Etat»
«La démocratisation du pouvoir doit aller de pair avec la démocratisation de la société et la modernité», estime le Rassemblement pour la Kabylie (RPK). «Se focaliser sur l’Etat de droit et oublier le respect des libertés individuelles et collectives, mettre de côté l’égalité des sexes et la liberté de conscience pour ne parler que d’alternance au pouvoir, c’est aller droit vers la régression», affirme ce mouvement dans un communiqué rendu public à la veille de la célébration du Printemps berbère. «Le départ du système n’a de sens que s’il est accompagné par la fin de toutes les formes de domination politique, culturelle, économique et même religieuse», note le RPK, pour lequel «le départ du système ne peut se concevoir sans le démantèlement immédiat de la police politique, de ses principales organisations (FLN, UGTA) et de ses différents réseaux clientélistes».
«L’opposition démocratique est appelée à sortir du surf politique pour proposer une solution concrète de sortie de crise en considérant qu’il n’y a de solution que si celle-ci s’inscrit dans une démarche collective», ajoute le mouvement qui préconise la tenue d’une «conférence nationale pour la transition démocratique (…) pour arriver à un large consensus», en proposant que l’expérience de la CNLTD en 2014 puisse constituer un «cadre de référence» et un «exemple pour sa formalisation».
Le RPK appelle à «engager une véritable refondation de l’Etat pour aller, d’une part, à une large décentralisation des pouvoirs et adapter, d’autre part, la nature de l’Etat aux réalités de la diversité culturelle et sociologique de l’Algérie». Pour le RPK, cette question est «centrale» parce que le mouvement considère que la nature de l’Etat «est indissociable du caractère multiculturel de la nation algérienne».
H. A.
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