Un pays du Golfe serait prêt à offrir l’asile à l’ex-président Bouteflika
Par R. Mahmoudi – Le site pro-qatari Al-Khaleej Al-Jadeed révèle que Le Caire refuserait d’entrée d’accueillir les présidents soudanais et algérien déchus, Omar El-Bechir et Abdelaziz Bouteflika, dans le cas où ils le demanderaient.
Citant des sources diplomatiques, ce média arabe indique que le gouvernement égyptien n’a l’intention d’accueillir aucun de ces deux chefs d’Etat pour des raisons à la fois politiques et sécuritaires. Par cette annonce anticipée, les Egyptiens cherchent clairement à se disculper auprès de ceux qui, au sein de la Ligue arabe notamment, leur reprochent de participer à ce qui est qualifié de «contre-révolution» dans les deux pays arabes en butte, depuis quelques mois, à des soulèvements populaires contre les régimes en place.
La même source ajoute que des consultations seraient actuellement menées à «un haut niveau» pour accueillir éventuellement Bouteflika et El-Bechir dans une des monarchies du Golfe. La source ne précise pas le pays mais voit bien l’Arabie Saoudite dans ce rôle, en rappelant que Riyad avait déjà, par le passé, assuré l’asile à d’autres chef d’Etat déchus, à l’image du Tunisien Zine El-Abidine Benali, le Yéménite Ali Abdallah Salah.
La source explique que la raison de santé peut être invoquée pour le cas de Bouteflika et El-Bechir pour justifier une demande d’asile dans un de ces pays d’accueil. Il s’agit, pour ce qui concerne l’ancien président soudanais notamment, aujourd’hui très malade, de l’extraire à une très possible condamnation dans son pays. Un risque que n’encourt pas visiblement son ex-homologue algérien, dont la maladie est encore plus lourde, mais qui n’en subit pas moins de pressions.
Sommé d’évacuer, lui et ses frères, la résidence présidentielle de Zéralda, comme l’ont rapporté certaines sources, Abdelaziz Bouteflika est en quête d’un «chez soi» sûr où il pourra finir ses jours tranquillement.
R. M.
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