Islamisme et démocratie : idéologie politique contre loi de la majorité

prière phénomène religieux
Sympathisants du FIS lors des funérailles d'Abassi Madani. PPAgency

Par L’hadi – Au cours des dernières années, le phénomène religieux a fait un retour spectaculaire. Réputé obsolète, au moins à terme, il est apparu curieusement résistant, voire de nouveau conquérant. Loin de reculer, les grandes religions monothéistes – christianisme, judaïsme, islam – ont vu croître constamment le nombre de leurs adeptes. Ainsi, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le nombre de chrétiens dans le monde a presque doublé, celui des musulmans presque triplé et celui des juifs, malgré le génocide, augmenté d’un quart environ.

La victoire de la Révolution iranienne s’est traduite par une accélération de la montée de la vague islamiste, du Maroc à l’Indonésie. Cette vague est cependant antérieure. Elle coïncide avec la défaite de l’Egypte face à l’entité sioniste dans la guerre des Six Jours (1967) et la mort de Jamal Abdennasser (1970), qui avait combattu durement les Frères musulmans. Leur organisation, fondée en 1927, a donné naissance à la plupart des mouvements sunnites et chiites. Les causes de ce radicalisme sont multiples. Si l’on ne peut écarter l’aspect spirituel, les facteurs idéologique, politique, économique, social et culturel sont effectivement prépondérants.

L’islamisme apparaît comme une idéologie politique qui s’appuie sur la religion, en réaction contre le matérialisme des sociétés occidentales capitalistes et contre le marxisme. Les islamistes dénoncent également le modèle de développement de type occidental qui a prévalu dans les pays musulmans ayant accédé à l’indépendance depuis 1945. La pénétration des islamistes s’appuie sur un discours moral et égalitaire qui met l’accent sur les principes coraniques d’équité, de justice sociale et de solidarité.

Ce faisant, ils ont réussi à mobiliser les déshérités et une partie des classes moyennes en plein désarroi, notamment en Algérie. Néanmoins, dans les pays où ils ont accédé au pouvoir, les islamistes se sont révélés incapables d’améliorer le sort des populations.

Quant à la démocratie, on doit reprendre d’abord la question de son origine. Les raisons qui l’ont fait naître sont-elles encore celles qui la font prospérer ? S’interroger ensuite sur son double fonctionnement. La démocratie est à la fois un idéal de référence, mobilisateur de rhétorique et de projets politiques et un gouvernement effectif, fondé plus modestement sur des procédures d’élections et de négociations. S’interroger, enfin, sur les phénomènes actuels qui annoncent de profondes mutations de la démocratie en dépit – ou à cause – de son succès contemporain.

La démocratie, à bien des égards, est un régime qui ne va pas de soi. Pourtant, elle s’impose aujourd’hui comme une évidence dans la majorité des Etats de la planète. Ce système politique invoque d’improbables prémices : la loi de la majorité, pourtant constamment battue en brèche par la pression de groupes minoritaires, la conciliation entre égalité et liberté, dont les dynamiques respectives sont en fait largement antagonistes. Et son mode de légitimation ultime : le respect de la volonté générale, voire de la souveraineté populaire, exige la foi du charbonnier ou une bonne dose d’angélisme intellectuel pour être plausible. Le credo démocratique nous renvoie donc à un univers mental dont notre société rationaliste, pas plus que toute autre avant elle, ne saurait impunément faire l’économie : celui des mythes fondateurs qui ont toujours servi à dire – un ordre idéal des choses – et à masquer – le règne des rapports de forces.

Pourtant, il ne fait pas de doute que la démocratie soit l’irremplaçable mode de gouvernement de la société de demain. A la fois parce qu’elle est le seul mécanisme politique réellement compatible avec les exigences de fonctionnement des sociétés développées – le contraire de l’éléphant dans un magasin de porcelaine – et parce qu’elle répond vraiment, grâce aux techniques de l’Etat de droit, aux attentes de liberté et de sécurité personnelles générées par la société post-industrielle. Irremplaçable mais non invulnérable. Elle est, en effet, confrontée à une violence terroriste parfois spectaculaire. Son sort est suspendu à la survie d’une économie prospère. Le véritable risque de dislocation du système démocratique réside, donc, dans le déchaînement de déraisons provoquées par la peur irréfléchie d’adversaires diabolisés ou encore par la brutale détérioration des conditions matérielles d’existence.

En intensifiant le conflit des passions et la guerre des intérêts, ce dernier pourrait détériorer les délicats équilibres qui font jusqu’ici la vertu exceptionnelle de la démocratie.

L. H.

(*) Le titre est de la rédaction

Comment (37)

    BEN
    6 juin 2019 - 9 h 44 min

    L’ islam politique a été très encouragé et poussé au devant de la scène apres l’arrivée des communistes dans les années vingts. ces derniers ont menacé la structure sociétale, économique et politiques des pays occidentaux il fallait proposer une force contraire sans aucune velléité indépendantiste et contre balancer à l’intérieur même des sociétés musulmanes ces mouvements. Cette politique a été très fructueuse car cette menace a été écarté et ensuite réactivée pars les USA dans les pays d inspiration socialiste prochent de L’URSS. C’ est important de souligner que l’islam politique n’a jamais été indépendantiste. Aujourd’hui c’est force anti -iranienne, anti-saddam, anti-Nasser. Je veux dire réutilisé au besoin contre tout pays musulmans voulant une indépendance économique réelle.

    salim31
    3 juin 2019 - 19 h 03 min

    De quel islam vous parlez ? l islam de 21 siecle est sortie de son cadre spirituel religieux , du moment qu il n ya plus
    d humanisme dans le coeur des musulmans c est tout sauf une religion spirituellement parlant ?La preuve c est que les musulmans du 21 siecles ne ressentent plus rien a la mort de chretien juifs _ hates ou des yazidiines innocents au contraires beaucoup s en rejouissent quant ils se font tues par des terros des crimes que personne ne denonce vraiment , meme si c’est des chiites pourtant muslmans comme c est le cas des houtis ou les enfants sont bombardes par l aviation saoudienne avec la benediction des hadjs musulmans du monde entier qui prient sous l’ autorite de bensalman pour la suprematie de l islam des riches contre l islam des pauvres houtis _
    « إرحمُو من في الأرضِ يَرحَمُكُم من في السَّماء »
    (‘irHamôu man fi l-‘arDi yarHamoukoum man fi s-samâ’)
    On dirait que ces neo-musulmans ne supportent aucune race autre que musulman et la attention sunite et plus precis salafiste tout ce qui en dehors du standart du parfait musulman le plus fort du moment est considere comme genant ou hostile meme si c est des musulman comme eux , dux qui se pretendent musulman
    _je pense que les musulmans on adoptons l islam des bensalman sont sortis du droit chemin , cet islam est devenu dure inhumain sectaire et raciste a l image de leur leader du moment, la religion est menace en tant que religion par les musulman en premiers, les autres ennemis de l islam ont la tache facile en designant les musulmans comme des tares et criminels et par consequent ils apellerons les musulmans a quitte l islam et les non musulam a combattre les musulman pour sauver l humanite de ces sauvages _alors que l islam est une religion huamaniste et civilisatrice de
    l etre humain sur terre , dieu a creer l islam et les religion pour une spirualite avec dieux pour un savoir vivre et des reglement pour un vivre en paix et dans la dignite de l etre qu il a creer ,
    Les bedouins du moyen orient ont un gros probleme de mondialisation eux qui n ont connu le monde que dans le debut 20 eme siecle , ils sont deboussoles par ce monde qu il n ont jamais connus auparavant ils n arrivent pas a suivre , c est pour c est raison que leur theologiens qui puisent dans la doctrine wahabiste qui est elle meme dictee par leur coutumes qui n ont pas evolue et qui l exportent a tout les monde musulman sous appelation d islam parce qu ils ont la quabba et l argent du petrole pour sa diffusion , certains algeriens font une erreure en suivant l islam des saoud et delaissant l islam de leur parent , au contraire l islam de nos parent n a pas de probleme de vivre ensemble avec les autres religions et les oulamas on su a travers les siecle compris la spirutualite et le but final de la religion sur terre .
    Saha ftourkoum
    Ou mabrouk idkoum

    Antisioniste
    3 juin 2019 - 3 h 58 min

    « L’homme fait la religion, la religion ne fait pas l’homme ». K.Marx., dixit notre ami Abou Stroff dans son commentaire éclairer, mais je pense que K.Marx aurait dû dire « L’homme a fait la religion tout comme la politique, et la politique ainsi que la religion façonne l’homme ». En bref, je n’avais pas tort de pensé que les dogmes sont (bien souvent) un poison pour la saine raison.

      Abou Stroff
      3 juin 2019 - 10 h 43 min

      j’ajoute une citation célèbre d’un grand révolutionnaire doublé d’un grand philosophe :
      « La bouse de vache est plus utile que les dogmes. On peut en faire de l’engrais ». Mao Zé Dong.
      comme nous importons la poudre de lait pour y ajouter de l’eau, nous ne bénéficions pas de la bouse de vache. par conséquent, nous nous contentons de ressasser des dogmes en attendant que le lait sorte, un jour, de nos sphincters.

        Antissioniste
        3 juin 2019 - 23 h 34 min

        Salut Abou Stroff, en effet, l’utilité de la bouse de vache n’est pas a démontrer, mais pour les marionnettistes les dogmes leur sont très utile contrairement à la plèbe conditionné.

    Mme CH
    3 juin 2019 - 3 h 13 min

    Au fait, qui peut me dire quelle est la loi de la majorité…??? Et s’il vous plaît , où voyez-vous la démocratie sur terre…?? Aucun pays n’applique la volonté de son peuple….c’est de la démocrassie….!!!

      Zaatar
      3 juin 2019 - 7 h 55 min

      C’est la loi de la nature tout simplement. Qu’on le veuille ou pas. Et en toutes circonstances.

        Mme CH
        4 juin 2019 - 1 h 46 min

        C’est tout…!!!?? C’est maigre comme réponse cher Zaatar, même les païens avaient réussi à donner au pauvre monde l’illusion d’une grossière entente avec l’invisible…!!
        Au fait, Qui a créé la nature…???

          Zaatar
          4 juin 2019 - 6 h 18 min

          Personne, c’est comme cela en continuité depuis la nuit des temps, et ça continuera comme cela jusqu’à l’infini.

      Abou Stroff
      3 juin 2019 - 10 h 47 min

      la seule démocratie digne de ce nom est celle qui consisterait à appliquer à la lettre la loi du Dieu des musulmans.
      ceci dit, il semblerait que la voix de la femme soit une 3aoura, et que la femme devrait éviter de parler en public pour ne pas « agresser » les hommes. qu’en est il de ses écrits?

    Khorrotov
    2 juin 2019 - 23 h 52 min

    Dieu a crée l’islam pour éviter aux musulmans de gouverner le monde.

      Mme CH
      3 juin 2019 - 3 h 08 min

      Pourtant cher Khorrotov comme votre pseudo l’indique, les Musulmans ont gouverné le Monde pendant plusieurs siècles, alors que l’Europe s’enfonçait dans des siècles obscurs,et maintenant ils sont en bas de l’échelle parce qu’ils se sont éloignés de l’Islam….mais ne vous en faites pas les Maîtres d’antan reviendront…quand…Allahou A3lam…! Et ce n’est pas moi qui l’ai dit…! Un autre Saladin libérera Al Qods…..et la fin de l’état voyou hors la loi, raciste, sanguinaire s’approche à grands pas…!
      « Wa Tilka El Ayamou Noudawilouha Beyna Ennass »

      « Si une blessure vous atteint, pareille blessure atteint aussi l’ennemi. Ainsi faisons-Nous alterner les jours (bons et mauvais) parmi les gens, afin qu’Allah reconnaisse ceux qui ont cru, et qu’Il choisisse parmi vous des martyrs -et Allah n’aime pas les injustes.. » (S.3;V:140).

        Zaatar
        3 juin 2019 - 7 h 56 min

        En attendant ça n’en prend pas le chemin…

        Abou Stroff
        3 juin 2019 - 10 h 32 min

        primo, leur « éloignement » de l’islam n’a rien à voir avec la déchéance palpable et quantifiable des sociétés musulmanes.
        en effet, les musulmans sont au bas de l’échelle, c’est à dire au niveau le plus bas pour une raison palpable et quantifiable: après la découverte de l’amérique et le contournement de l’afrique, la « civilisation » musulmane a périclité puisque les musulmans ne pouvaient plus contrôler le commerce mondial (plus de djizia, plus de dîme, plus de razzia et… plus de prédation sur les biens d’autrui, etc).
        secundo, quant à vos incantations puériles, elles ne font qu’indiquer votre désarroi face à une réalité que vous ne pouvez pas comprendre à cause de vos œillères idéologiques.
        PS: comment expliquez vous la prospérité palpable et quantifiable des sociétés non-musulmanes? appliqueraient elles l’islam à l’insu de leur plein gré?

          Mme CH
          3 juin 2019 - 23 h 35 min

          Effectivement, cher Abou Stroff ou….! Pendant que nos harkis intellectuels et Aras bleus étudient et miment le Khorroto des occidentaux, ces derniers ont traduit les travaux scientifiques, philosophiques, sociologiques, historiques, littéraires….etc….des musulmans…ceci a consolidé la reconstruction du monde .!
          Ils ont étudié/étudient, jusqu’à ce jour, les œuvres d’Ibn Sinaa (Avicennes)du point de vue de la philosophie, de l’épistémologie et des sciences cognitives, sans oublier son oeuvre médicale, les œuvres du père de la sociologie Ibn Khaldoun, les œuvres de Idrissi qui ont fait progressé l’exploration, les œuvres d’Ibn al-Nafis surtout en ce qui concerne la mise en évidence de la circulation pulmonaire, les œuvres du mathématicien mathématicien persan al-Khwarismi,…..et j’en passe….! Même l’oeuvre est étudiée en Europe,…. en Malaisie..!

          Pour conclure cher Abou Stroff, je vous invite à lire ce passage et vous allez tout comprendre: « Dans « Le gai savoir » Nietzsche a écrit : « Ce n’est qu’après la mort que nous parvenons à notre vie et devenons vivants, oh très vivants ! nous autres hommes posthumes ». Il n’y a aucun doute que Nietzsche vit toujours, plus vivant que jamais, dans toutes les universités et les littératures du monde. Peut-on en dire autant de Bennabi ? A la différence de Nietzsche, esprit puissant apparu au XIXe siècle dans une Europe ascendante et une Allemagne réunie qui ont toujours honoré leur élite et porté leurs penseurs sur les fonts baptismaux, lui, est né dans un pays colonisé et fut tout de suite perçu comme un danger aussi bien par ses adversaires que par les siens, même si les raisons différaient des uns aux autres. Plus d’une fois, lors de ses séminaires, il a laissé tomber d’un air énigmatique : « Je reviendrai dans trente ans ».

          Saha Aidekoum…même si….!

          Zaatar
          4 juin 2019 - 8 h 04 min

          On va rajouter celui dont les travaux ont révolutionné la discipline (l’optique et le rayonnement) à l’époque médiévale, c’est celui qui m’a le plus impressionné de son époque, j’ai nommé Ibn el haythem. Mais le problème c’est tout ce qui a été révolutionné dans toutes les disciplines à l’apogée des chercheurs arabes et musulmans est resté cantonné à cet interval de temps. Tout a été repris par les occidentaux pour poursuivre jusqu’à présent une évolution constante et je dirais même à une vitesse extraordinaire. On s’en veut pour preuve les découvertes scientifiques en l’espace de quelques dizaines d’années depuis disons l’avènement d’Einstein, de Heisenberg et de Gamow pour ne citer que ceux là. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter ni de prendre ou sauter une barrière. Quant aux philosophes, je n’ai rien contre la discipline, je la regarde d’ailleurs comme la décrit l’un d’entre eux qui a dit ceci: « Dans tous les cas mariez vous, si vous tombez sur une bonne épouse vous serez heureux, si vous tombez sur une mauvaise vous deviendrez philosophe, ce qui est bon pour l’homme ».

        Bensmain
        3 juin 2019 - 14 h 44 min

        Au lieu de dire musulmans, les occidentaux disent islamistes.Avant ils disaient Mahometiens pour réduire la religion musulmane un simple homme.

    Anonyme
    2 juin 2019 - 21 h 40 min

    L’islamisme est en perte de vitesse et ce partout ! L’islam politique a perdu la bataille face au sionisme lequel s’est inscrit dans le technique et scientifique. Israël a réussi à démolir la totalité des états du « front de refus » mais alors totalement sans qu’aucun ou presque de ses combattants n’ait combattu !
    ce sont les arabes qui meurent partout et ce sont les arabes qui les tuent, cet exploit des services israélien est historique. Franchement, ce qi ont été victime de l’impérialisme arabo-islamique ? Franchement comment ne pas admirer ces quelques millions de juifs qui contre vent et marée ont réussi l’impossible. Bravo !

      Karim
      3 juin 2019 - 13 h 07 min

      israel est le 51è etat des Etats Unis et elle est aussi membre de l’Union Européenne.Alors tu vois où réside la force!!!!!!!!!!!!!!

    Karim
    2 juin 2019 - 19 h 03 min

    Il y a un climat dans le monde véhiculé à partir de l’Occident pour créer l’amalgame quand on parle de religion, dans le but de discréditer surtout la Religion Musulmane. Et il y a bien sur des courroies de transmission chez nous pour relayer ce discours.

    Zoubir
    2 juin 2019 - 18 h 08 min

    Comment peut-on dire qu’il a tant de musulmans ou de chrétiens dans un pays? Sur quelles statistiques se base-t-on? Sachant que dans un pays dit musulman, comme l’Algérie, on naît musulman sans demander l’avis du citoyen. Peut-on affirmer qu’il y a 40 millions de musulmans en Algérie? En 2007, je crois, un sondage demandé par le gouvernement algérien à l’institut de sondage Abassa sur les algériens faisant le carême, a révélé des résultats inattendus:
    -48 % des Algériens font carême tous les jours.
    -36% ne le font pas pour des causes diverses.
    -7% ne le font pas volontairement. »
    Ces résultats ont créé une panique chez le pouvoir et le sondage n’a pas été divulgué. Ce n’est que 2 ans après, une fuite des résultats a été divulguée par le journal « Al Watan ». Ce qui a causé des problèmes à l’institut Abassa. On peut toujours rétorquer que le sondage n’est pas fiable et que signifie « 36% ne le font pas pour des causes diverses » etc. D’autre part, on observe bien de nos jours beaucoup de jeunes avec un « look » à la mode actuelle (la coiffure surtout) qui apparemment n’a rien avoir avec les traditions religieuses, se réfèrent souvent aux textes religieux, à tort ou à raison, pour exprimer une opinion. Ce qui fait qu’ils n’ont pas d’avis personnel (ceci se vérifie par l’emploi de « nous les algériens… » au lieu « moi je pense que… »). La rationalité a presque disparu. La formule « Inch’ Allah » est répétée souvent plus que le contenu de ce qu’ils veulent dire. Ce qui est drôle, c’est la météo: on nous donne les prévisions sur le climat pour le lendemain en lançant « Inch’ Allah » et surtout qu’à la chaîne « Canal Algérie », on ne dit pas « Inch’ Allah ». Je vous laisse deviner pourquoi.
    Enfin, les pratiquants veulent interdire aux non-jeûneurs de ne pas manger devant eux, car ils font le carême. C’est vraiment drôle. Je pensais qu’un croyant, de surcroit musulman, doit être fort du point de vue « iman » et montrer sa foi en toute circonstance. Comment faisaient alors les musulmans algériens pendant la colonisation? Comment font alors les musulmans en Europe où les restaurants et bars sont ouverts, de même en Turquie, au Tatarstan, en Ouzbékistan, en Azerbaïdjan, en Malaisie …? Bref disserter sur le nombre de croyants n’a pas de sens. Celui qui veut croire, qu’il croit; celui qui ne le veut pas, tant pis pour lui (il n’ira peut-être pas au paradis).
    PS. Karl Marx a été désigné comme étant le plus grand penseur du deuxième millénaire par un sondage mondial de la BBC

    Digage!
    2 juin 2019 - 17 h 45 min

    Vous regardez nos tv? des Boulahya partout.
    Il y en a qui t’expliquent comment guérir du cancer en mélangeant du kemmoun avec du mièle et en récitant 3 fois la sourate de la Baqara dans le sens des aiguilles du montre, d’autres qui t’expliquent que c’est halal de manger des oeufs d’une poule qui a trompé son coq avec un autre coq.
    la Société est avide de fetwas qui lui dicte ses propres misères intellectuelles.
    Alors ça demande si c’est hallal ou haram de roter entre 2 repas, si c’est halal ou haram de taper sa femme pendant ramadan etc etc.
    Bouteflika a mis en avant les zaouias. Et les islamistes qui vont avec.
    Les gens sont devenus propriétaires exclusifs de Dieu.
    Et pourtant Dieu est censé gérer des milliards d’êtres humains sur Terre et peut-etre même sur d’autres planètes.
    Non, nous avons privatisé Dieu. il est dans toutes nos discussions.
    Le « Hasbunâ Allah wa ni’ma al-Wakîl a remplacé le démodé « machha allah ».
    Allah par ci, Allah par là, Overdose Allahique.
    Ya Nass réveillez vous ! Allah est juste le symbole de votre vide sidéral !
    Je n’ai jamais entendu un suédois utiliser Dieu 4 fois par phrase.

      Anonyme
      2 juin 2019 - 23 h 08 min

      Exact « la hassbia allah  » est en vogue Le lexique du parfait muslman
      convertis islamiste_il ya aussi  » d3ouna rabi _ bi idni aleh _allah iberek pour la drague_..

    Pino
    2 juin 2019 - 16 h 03 min

    La transition vers la démocratie ne va pas être aisée dans beaucoup de pays à majorité islamique, bien entendu. Pas à cause de l’islam, mais parce que les grandes puissances avaient confié le pouvoir, dans beaucoup de pays à majorité musulmane, à des dictateurs et des satrapes qui n’ont eu de cesse que de maintenir leur population dans l’arriération la plus absolue.Cela fait presque trois ans que nous assistons en Afrique du Nord et au Moyen-Orient aux convulsions dérivées de ce qu’on a décidé d’appeler le Printemps arabe. Et si quelque chose est bien clair dans toute cette histoire, c’est que l’Occident n’a pas la moindre idée de comment affronter le problème.ils semble qu ils hésite entre le désir d’exporter la démocratie dans ces pays et le désir de les maintenir sous le joug de dictateurs amis des grandes puissances. ILS veulent que ces pays soient libres et en même temps ils se scandalisent quand ils votent librement et ne choisissent pas ce qui leurs plait. ils s affirment très solennellement qu ils viennent de les sauver de la dictature théocratique et la solution qu ils leur propose est la dictature militaire.Ils n’osent même pas exprimer ouvertement toutes ces choses, parce que ce que l’Occident dit au fond, c’est que les pauvres Arabes sont des arriérés incultes qui ne sont pas prêts pour la démocratie. Et nous dédaignons leur religion comme s’il ne s’agissait rien d’autre qu’un credo terroriste et oppresseur. Nous manifestons de manière continue un mépris ignorant envers l’islam, envers les musulmans et envers les Arabes, qui parfois frise l’esprit de classe le plus pouilleux, parfois le racisme le plus cru.

      depassage
      2 juin 2019 - 17 h 31 min

      La démocratie s’est construite sur l’opulence, la domination et l’exploitation de peuples tiers maintenus dans l’ignorance et l’oppression. Il n’y a pas de pire esclave que celui qui intègre sa condition d’esclave et devient le défenseur de l’idéologie de son maitre.
      L’islamisme de par ses soutiens et ceux qui le promeuvent, est une drogue qui annihile les facultés de défense des masses, parce qu’ils interprètent le monde à travers une idéologie du passé fondatrice d’un système qui a été battu en brèche par le monde moderne. Les civilisations musulmanes qui se sont construites sur le contrôle des routes du commerce mondiales comme la route de la soie ont perdu leur régénération en perdant le contrôle de ces routes avec la redécouverte des Amériques. Maintenant, toutes ces routes sont sous contrôle de l’Empire anglo-saxon dont les islamistes font fi de ne pas le savoir comme ils font croire aux masses que tout peut se construire sur de simples injonctions ou incantations. L’islam n’y est pour rien, il n’est que ce que font de lui les hommes comme de toute chose. À voir que c’est l’islam des défaites et de ses penseurs, qui triomphe de nos jours, cela n’augure de rien de bon.

    L'Islam doit rester une source...
    2 juin 2019 - 15 h 00 min

    d’inspiration ou le dialogue doit toujours l’emporter sur la confrontation. Ce rôle doit être joué par des sages qui proposent et non imposent des directions. En aucune manière, ils ne doivent descendre dans l’arène à pugilats.
    Quant-aux politiques, ils doivent essentiellement baser leurs offres sur les méthodes d’organisations de la cité en évitant un mélange des genres pour que s’instaure une saine concurrence. Une éthique est nécessaire en politique pour bannir le racisme, le régionalisme, le clanisme.
    Les partis politiques doivent rester circonscrits au cadre sociétal (économique et social) pour réparer et consolider l’unité de tous les algériens.

    Abou Stroff
    2 juin 2019 - 14 h 39 min

    « La misère religieuse est, d’une part, l’expression de la misère réelle, et, d’autre part, la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature opprimée, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit d’un état de choses sans esprit. Elle est l’opium du peuple. » K. Marx
    en d’autres termes, un peuple arriéré, particulièrement, a besoin d’un puissant anesthésiant pour supporter les diverses souffrances qu’on lui inflige. ainsi, les classes dominant une formation sociale donnée produisent des idéologies (la religion, entre autres) qui expriment et masquent, dans le même mouvement, la réalité de leur domination brutale et sur les classes dominées.
    c’est ainsi que la marabunta qui nous gouverne avec (paradoxalement?) l’appui de la vermine islamiste utilise les dogmes religieux pour endormir les tubes digestifs ambulants qui constituent la majorité des algériens.
    dans le contexte algérien, la domination de l’idéologie religieuse est accentuée par le fait que le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation nie le travail en tant qu' »activité » qui permet à l’homme de « s’auto-produire » en tant qu’homme
    or, seul l’homme qui travaille et produit est le seul être vivant en mesure de réaliser qu’il est véritablement le seul créateur et qu’il se donne, dès lors, la possibilité de réaliser que « l’homme fait la religion, la religion ne fait pas l’homme ». K.Marx.
    il s’agit donc de réaliser que la critique de la religion (ornement religieux qui cache l’aliénation et l’asservissement des couches dominées) doit aller de pair avec la déconstruction du système (le système rentier) dont la religion n’est que le « cache-sexe ».
    en termes clairs, tant que le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation n’est pas détruit pour laisser place à un système basé sur le travail autour duquel gravite la société dans sont entièreté, l’idéologie religieuse trouvera toujours un point d’ancrage pour perpétuer sa domination sans partage.

      Zaatar
      2 juin 2019 - 18 h 22 min

      Cher Abou Stroff je te salue ,
      En d’autres Termes la religion est un attrape nigaud où les misérables s’y trouvent englués et le plus souvent avec plaisir.

    Karim
    2 juin 2019 - 14 h 17 min

    La démocratie ne peut être « l’irremplaçable mode de gouvernement de la société de demain ».Ce serait plutôt un mode de gouvernement ou le pouvoir de l’argent sera neutralité. Une société ou l’Etat ne sera pas au service d’une minorité qui détient les richesses et les médias.

    B.M
    2 juin 2019 - 13 h 35 min

    La collectivité qui cultive le bon « Avoir les pieds sur terre » cultive la terre sur laquelle elle vit, cultive ses enfants en leur inculquant la vertu de l’économie, de l’autosuffisance, elle produit sa propre nourriture, ses armes, ses jouets, ses véhicules, ses habits, ses chaussures, exporte le surplus et n’importe que ce qu’il faut pour se compléter. Les démagogies politiques, le verbe d’où qu’il émane ne devraient être que khoudra foug et3am, cerise sur le gâteau. Un bon plan national économique, la porte ouverte aux esprits doués, et marche la machine, « Ventre creux n’a point d’oreille », et que dire des esprits creux !

    Hibeche
    2 juin 2019 - 12 h 53 min

    L’islamisme ne peut pas être l’avenir de la nation ni de l’humanité. Mais on ne peut pas l’éradiquer non plus. C’est comme le diabète. on peut le gérer et vivre avec.
    Mais tout ça, on le laisse pour plutard.
    Maintenant c’est la poursuite de la révolution.

    Zombretto
    2 juin 2019 - 12 h 04 min

    « …depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le nombre de chrétiens dans le monde a presque doublé, celui des musulmans presque triplé et celui des juifs, malgré le génocide, augmenté d’un quart… »
    Il faut revoir ces chiffres car ils donnent une fausse image de la religiosité dans le monde. Le nombre de musulmans a peut-être triplé, mais le nombre d’habitants dans les pays musulmans a été multiplié par au moins cinq ou six. Il y avait 8 millions de musulmans en Egypte en 1945, il y en a 100 millions aujourd’hui, chiffres similaires en Iran, et dans presque tous les pays musulmans. Donc selon la démographie les musulmans auraient dû au moins quintupler, pas tripler, depuis 1945.
    Même constat du côté du christianisme. En Europe la plupart des gens sont athées, agnostiques ou pas intéressés par la question. Les croyants, surtout les pratiquants, sont une minorité. Il y a moins de 20-30 ans, la religion avait une très grande importance en Irlande et aux USA. Les irlandais qui étaient presque définis par leur religiosité ont voté pour les droits des homosexuels et le Pape, qui était vénéré comme le Boudiou lui-même auparavant, a été reçu par des foules moins nombreuses que ne draine un chanteur de Rock célèbre.
    Aux USA, la catégorie religieuse qui gagne le plus de terrain est ce qu’ils appellent les « none » (néant) car c’est ainsi qu’ils répondent à la question sur les formulaires. Néant, pas de religion particulière. Certains ont un vague sentiment de croyance en un Dieu quelque part dans l’univers, d’autres pas du tout. En tout cas, les jeunes générations américaines sont beaucoup moins croyantes que celles de leurs aînées. Les églises ferment à droite et à gauche et à droite et peinent à collecter des fonds ou à recruter de nouveaux prêtres.
    Il n’y a que dans les pays chrétiens sous-développés que le chrsitianisme reste plus ou moins fort : Amérique centrale et du sud, Phillippines par exemple.
    Quant au juifs, il n’y a qu’à faire des recherches sur Google. La grande majorité d’entre eux ne croit plus du tout aux sornettes de leur religion. C’est plutôt une question de culture.

    Anonyme
    2 juin 2019 - 10 h 49 min

    La démocratie est indubitable, comme l’est le progrès. Les deux étant imparfaits, mais qui ont résolu beaucoup de maux. La substance de la démocratie varie de pays en pays. La démocratie n’est pas vécu de la même façon dans les pays scandinaves qu’en France, par exemple, ou dans les pays anglo-saxons. La meilleure c’est la démocratie participative, pas représentative.

    khouf
    2 juin 2019 - 10 h 47 min

    La religion est une utopie qui va au-delà de la mort…c’est à la religion de savoir s’adapter à l’évolution générale et non le contraire qui serait un retour en arrière non viable à notre époque .
    Il semble très dangereux de se dire convenablement croyant sans un certain bagage intellectuel.
    Tout embrigadement ne sert qu’une minorité bien assise au sommet…A méditer.

    Nouchine
    2 juin 2019 - 8 h 52 min

    La démocratie, première victime de la guerre contre l’islam politique.Quand la France se trompe de diagnostic · Écraser l’islam politique ! Au nord comme au sud de la Méditerranée, dirigeants et responsables politiques se sont unis autour de ce mot d’ordre. Mais ce rejet commun s’opère au détriment de l’objectif de démocratie que l’Occident prétend défendre. Le monde musulman, exposé plus que jamais à des changements sociaux intensifiés par le processus de mondialisation, est devenu un terrain d’observation et d’analyse privilégié. Les chercheurs se penchent plus particulièrement sur les rapports entre tradition et modernité politique, entre islam et démocratie ; tandis que pour les acteurs locaux, la situation est un terreau d’expériences sociales et politiques inédites. Le débat sur l’islam et la démocratie est, depuis la montée des mouvements islamistes, au centre des analyses des chercheurs et observateurs qui se demandent si l’islam peut s’approprier, accepter ou tolérer, la démocratie dans sa version occidentale ou encore s’il peut inventer son propre modèle, un modèle issu de son évolution politique et sociale. Ce débat très chargé et qui représente des enjeux cruciaux dans les sociétés musulmanes ne date pas de la montée de l’islamisme et fait incontestablement partie de leur histoire politique au XXème siècle. Le concept de démocratie, partie intégrante de la modernité, a été introduit dans le monde musulman à la fin du XIXème siècle, par l’intermédiaire de l’élite moderniste en contact avec la culture européenne.

    Ali
    2 juin 2019 - 8 h 46 min

    Selon vous si j’en suis votre raisonnement les gens qui suivent l’islam c’est des gens pauvres et issu de classes moyenne « un peu debile »quoi ?
    Et moi je vous dis : les gens les plus nombreux au paradis sa sera les pauvres.
    La démocratie sa marche pas en algerie les gens veulent essayer un autre modèle d’ou ils sont issu et d’ou Ils viennent.
    C’est comme en Europe ils ont essayé avec la droite la gauche et ils ont vu que c’etait La même chanson, maintenant ils veulent essayer avec l’extrême-droite car tout ce qu’ils ont dis sa a été repris par la gauche et la
    Droite et qu’ils en viennent à ceux qu’ils disaient depuis le début.
    Nous en Algérie aussi on veut le changement

    Anonyme
    2 juin 2019 - 8 h 18 min

    l Algérie ne serra jamais l Iran nous accédons a grand pas a la liberté après 57 ans de tyrannie ce n est le moment de revenir en
    arrière

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