Les Sénégalais adoptent les «vendredis algériens» pour faire chuter le président
Par Karim B. – Les Algériens font des émules. Au Sénégal, les citoyens ont décidé de manifester tous les vendredis pour éjecter le pouvoir en place, à leur tête le chef de l’Etat, accusé de corruption. Le régime de Macky Sall est décrié et les citoyens sénégalais réclament son départ immédiat. Ils se disent résolus à manifester chaque vendredi jusqu’à ce que le régime corrompu tombe.
Les manifestations en Algérie sont suivies de près par de nombreux peuples de la région et d’Afrique. Elles ont impressionné le monde entier par leur caractère pacifique et font peur aux régimes en place dans de nombreux pays dont les dirigeants sont connus pour leur vénalité et leur propension à la corruption. Le Sénégal et le Soudan en font partie.
Contrairement au «Printemps arabe» déclenché par des officines étrangères et accompagné par des chaînes de propagande redoutables, à l’image d’Al-Jazeera, d’Al-Arabiya, d’Al-Hurra et de France 24 entre autres, la mouvement populaire algérien encourage, par sa nature non violente, de nombreux peuples à prendre exemple sur les citoyens algériens qui ont réussi à empêcher la répression en anticipant une réaction agressive à travers des messages appelant à éviter la confrontation et à préserver le caractère pacifique des manifestations, quelles que soient les tentatives d’infiltration et de manipulation.
C’est parti pour plusieurs vendredis de manifestations au Sénégal, et rien ne dit que la révolution civilisée initiée par les Algériens n’inspire pas d’autres peuples qui subissent la prédation de leurs régimes autocratiques depuis de longues années et ont été inhibés par la crainte d’une répression féroce de la part des services de sécurité à la solde de dictateurs.
Il en est ainsi au Maroc où le Rif réclame le changement du système mais dont la lutte pour la chute du régime monarchique prédateur de Rabat bute contre la complicité des soutiens du Makhzen, qui assurent à ce dernier une pérennité grâce à une propagande menée par les médias dominants chargés de vendre la fausse image d’un Maroc prospère et de faire un black-out total sur les contestations du Rif et les graves atteintes aux droits de l’Homme dans cette région frondeuse du Maroc.
K. B.
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