La démission de Bouchareb prélude au départ du gouvernement Bedoui ?

Bedoui Bouchareb
Bedoui est quasiment invisible sur la scène politique. PPAgency

Par Kamel M. – Le deuxième «B» – les quatre «B» étant Belaïz, Bouchareb, Bensalah et Bedoui – est tombé après plusieurs semaines de manifestations et au moment même où l’opinion publique, inquiète, commence à s’interroger sérieusement sur le devenir du mouvement de contestation populaire lancé le 22 février dernier et le refus du pouvoir actuel de lâcher les commandes.

Le temps passe et aucun signe n’est venu apaiser des citoyens qui commencent à percevoir les premiers effets de la crise politique. L’emprisonnement de nombreux hommes d’affaires qui ont bénéficié d’indus avantages sous le règne des Bouteflika et l’accélération de la machine enclenchée par la justice contre la corruption, le blanchiment d’argent et les détournements des deniers publics a ralenti l’activité économique, beaucoup de chefs d’entreprises craignant d’être inquiétés au vu de l’intrication du complexe industriel qui a créé un système auquel peu d’investisseurs pouvaient échapper pour maintenir leur activité.

La crise économique s’annonce rude et la rentrée risque d’être explosive si une solution négociée n’est pas trouvée avant septembre. La démission de Mouad Bouchareb de son poste de président de la chambre basse du Parlement pourrait, en effet, être suivie par l’annonce du changement du gouvernement dans la perspective de l’amorcement d’un dialogue qui devrait déboucher sur une plateforme en vue d’un retour rapide au processus électoral. Un dialogue que les partenaires étrangers souhaitent expressément voir se tenir le plus rapidement possible pour permettre à l’Algérie de revenir à une situation normale, dans un environnement chaotique dans tous les pays limitrophes.

Des rumeurs persistantes donnent Noureddine Bedoui et son gouvernement partants. Des noms ont été avancés pour lui succéder, mais rien n’est encore sûr, selon des sources informées sollicitées par Algeriepatriotique. Ce qui est certain, par contre, c’est que les tenants du pouvoir actuel sont à la recherche d’une «légitimité» qui leur permette de faire adhérer l’opposition politique et la société civile à l’idée de la nécessité d’un dialogue pour trouver une solution médiane qui puisse éviter une confrontation aux conséquences graves sur la sécurité et la stabilité du pays.

Des membres du gouvernement actuel continuent d’agir sur instigation de l’ancien régime et gênent ainsi toute initiative visant à faire aboutir les revendications des millions de citoyens qui réclament chaque mardi et vendredi le départ de tous les symboles de l’ère Bouteflika. Leur éviction est plus que jamais nécessaire pour commencer à voir enfin le bout du tunnel.

K. M.

Comment (15)

    Salahdine
    3 juillet 2019 - 6 h 28 min

    Espérant que son remplaçant ne sera pas aussi un b ou B. L’essentiel il faut qu’il passe lui aussi chez le procureur d’Alger. Il va rester un autre b qui gérera l’Algérie pendant trois mois le temps de faire les élections présidentiels. Puis il passera lui aussi chez un procureur. Le futur président, priant qu’il ne sera pas lui aussi un b ou il deviendrai avec le temps un grand B.

      Les B d'Alger
      3 juillet 2019 - 10 h 38 min

      Salahdine
      3 juillet 2019 – 6 h 28 min
      Le futur président, priant qu’il ne sera pas lui aussi un b ou il deviendrai avec le temps un grand B.
      Après l’attaque des cinq B du Grand MCA, vous parlez des « B » gouvernant le Pays.
      Il n’ y a pas d’autres initiales dangereuses
      A méditer…
      A bonne entendeur,,

    Zaatar
    3 juillet 2019 - 5 h 28 min

    C’est la première fois que l’on a un gouvernement fantôme. On n’a quasiment pas vu un seul de ses ministres.

    Anonyme Utile
    3 juillet 2019 - 2 h 18 min

    Bedoui le honni et vomi par LE PEUPLE ALGÉRIEN est impliqué directement dans des affaires très graves et de très haute trahison, preuves à l’appui. C’est un fardeau très encombrant même pour ses sponsors, les décideurs illégitimes actuels.

    Je peux vous garantir qu’il le feront démissionner très rapidement.
    Bédoui rejoindra très bientôt ses deux copains et prédécesseurs, ouyahia et sellal, à la prison d’El Harrach.
    COMME DIT LE DICTON «  JAMAIS DEUX SANS TROIS ». AUX SUIVANTS !

    bozscags
    2 juillet 2019 - 22 h 27 min

    en rêve il est le candidat de lui lui-même il va dégager et rejoindre ces amis en prison .

    EL WALI 2
    2 juillet 2019 - 22 h 13 min

    Ceux que des mesurettes et rien d’autres;le peuple oppose a tout les hommes qui ont travailler et collaboré avec le régime du clan d’Oujda;le clan des traitres et des ingrats;jamais dans vraie république ou des députés cadenassent les portes d’une Assemblée Nationale;certes, ni Mr Bouhadja,ni Mr Bouchareb,ni Mr Ould abbès n’ont été élus démocratiquement;nous avons assez de magouille de triche,et des bourrages des urnes,bientot soixante ans d’indépendance;ou des incompétents dirigent le pays

    bozscags
    2 juillet 2019 - 19 h 36 min

    on attend que ça qu’il dégage lui aussi et qu’il aille rejoindre son maître said en prison.

    nectar
    2 juillet 2019 - 17 h 25 min

    Si réellement la justice est indépendante et n’agit pas sous des coups de fil, il serait à El-Harrach et non comme premier ministre adoubé par ceux qui mènent le pays à la dérive depuis longtemps..S’il avait un peu de fierté et d’honneur, il aurait refusé dès le départ le poste de premier ministre et laisser la place à quelqu’un qui présente un curriculum non entaché de magouilles et de servilité au système prédateur…

    Gatt M'digouti
    2 juillet 2019 - 17 h 25 min

    ouvrez le dossier SNTA !!!!!!!
    La doyenne des sociétés nationales florissante, offertes aux emiratis par Bouchaoureb et Ouyahia et autres nouveaux cadres SNTA !

      Anonyme
      2 juillet 2019 - 22 h 53 min

      Le maestro Bouteflika ami de Chikh Chibani

      hercule
      3 juillet 2019 - 16 h 47 min

      Et à leur tête bouteflika.

    Mouloud
    2 juillet 2019 - 16 h 50 min

    Que bedoui and co partent ou restent cela ne resoudra rien du tout..absolument rien..la situation est entrete ue de facon a reduire a zero toutes velleites populaire de liberteet de democratie..dans la justice..ca dure depuis 1963 et perso je ne vois rien qui puisse changer la donne a moins d un siicide collectif.on parle de dialogue et on inclut les partis honniset responsables de la situation..fln..rnd..islamistes..et partis de la chitta..on va elire quels ca ndidats ???ceux des partis ou ceux deja designes?..le conseil constitutionnel est hors d usage..le code electoral.est a revoir..et les can didats devront reunir lessignatures aupres des elus..senateurs et deputes de l ancien systeme..qui fonctionne toujours..ensuite il y a la campagne electorale ..qui va la financer??..l etat..les sponsors..les dons..qui..quoi??…nous sommes dans la situation d un president…a tout prix..sinon on va crever de faim..dans le chaos??quel chaos?..on y est en plein dedan s…s il y a un autre chaos..c est a voir..maintenant il y aura les votants..ceux qui ont applaudi n importe qui pour n importe quoi.au detriment des intetets de la nation.. le jeu est bien cerne..balise..les buts traces…et ce qui fait mal au pays..c est bien l absencedes elites dont on ne voit l ombre…il n y a que le pipulo pour parler du pays..les elites…..absents a l appel de la patrie..que le hirak s arrete..et ca arrivera..et tous ceux et celles qui l ont animes auront la co sciene tranquille..et seront des jusyes devan t allah..pour avoir quemande une liberte ..celle du million et demi de chouhadas…me iddoum illa wejh rabbina el akram…vive l algerie..gloire aux chouhadas..

    Anonyme
    2 juillet 2019 - 16 h 24 min

    Il apparait que ce sera lui alors le probable candidat tout désigné que Gaid Salah mettait en exergue sans le nommer pour la présidentielle Algérienne.

    La Viriti
    2 juillet 2019 - 14 h 57 min

    J’espère qu’il rejoindra en prison son maître said Bouteflika et ses accolytes de la destruction du pays…
    Un énième agent de destruction, un énième complice du plus grand traître que le pays ait jamais porté…

    MELLO
    2 juillet 2019 - 14 h 39 min

    Puisque Said Bouteflika , usurpateur du cachet de la présidence a été arrêté, toutes les décisions qu’il avait prises doivent être annulées , entre autres la désignation du gouvernement de Bedoui. Bedoui aurait pu démissionner avec Bouteflika.
    Maintenant le problème prend une autre tournure, on attend la démission de Bensalah qui tarde a venir .
    Le pouvoir Algérien n’a ni tête ni queue, sauf que l’Etat Major , comme en 1962 s’est impliqué dans le politique. L’histoire est un eternel recommencement.
    Quant a la démission de Bouchareb , c’est un NON EVENEMENT, il part comme il était arrivé.

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