Riyad Mahrez fait taire les appels à la haine des Egyptiens contre l’Algérie
Par Houari A. – Le capitaine de l’équipe nationale, Riyad Mahrez, est enfin sorti de son silence sur la polémique suscitée par le fait qu’il n’ait pas salué le Premier ministre égyptien lors de la remise de la Coupe d’Afrique au Caire, et qui a pris une dimension éminemment politique en Egypte.
Invité vendredi dans sa ville natale, Sarcelles, en France, le meneur de jeu des Verts a expliqué qu’il n’avait pas ignoré sciemment le Premier ministre égyptien, qui était dans la tribune, comme en avaient jugé les autorités égyptiennes, pour la simple raison qu’il ne le connaissait pas.
Riyad Mahrez raconte qu’au moment où il devait serrer la main au responsable égyptien qui était, à ce moment-là, à côté du chef d’Etat algérien par intérim, Abdelkader Bensalah, il avait entendu son nom sur haut-parleur l’invitant à venir chercher le fameux trophée, et s’est donc spontanément détourné du Premier ministre du pays hôte, Moustafa Madbouli.
Le capitaine des Verts assure qu’il n’avait donc pas du tout l’intention de bouder le responsable égyptien et présente, à l’occasion, ses excuses au peuple égyptien.
La presse égyptienne, dont le principal quotidien gouvernemental Al-Ahram, a repris aussitôt cette déclaration mais sans faire trop de commentaires. Elle ne s’attendait peut-être pas à une telle réaction, sage et intelligente, du porte-étendard des «guerriers du désert» pour enterrer la hache de guerre entre les deux peuples que certains animateurs cairotes avaient vite fait de déterrer, pour faire revivre aux deux peuples, algérien et égyptien, le malheureux épisode du 18 novembre 2009 à Oum Dormane. Ces zélateurs étaient même allés jusqu’à accuser Riyad Mahrez de liens avec les Frères musulmans, alors que d’autres voulaient le poursuivre pour terrorisme. Rien que ça !
H. A.
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