Ces refus qui risquent de faire échouer le panel de médiation pour le dialogue

manif un an
Une année déjà, le Mouvement populaire toujours debout. D. R.

Par Mounir Serraï – Plusieurs personnalités ont réagi à l’invitation qui leur a été formulée par la Commission de médiation nationale présidée par l’ancien président de l’Assemblée populaire nationale (APN) pour la rejoindre. Il s’agit de l’avocat et défenseur des droits de l’Homme Mokrane Aït Larbi, de l’ancien Premier ministre Mouloud Hamrouche, de Drifa Ben M’hidi, sœur du martyr Larbi Ben M’hidi. Mais pas qu’eux.

D’autres personnalités, à l’image d’Ahmed Taleb-Ibrahimi et de Djamila Bouhired, ont déjà fait état de leur refus de prendre part à ce processus, appelant à satisfaire sans tarder les exigences du mouvement populaire pacifique. Ces personnalités ont tout simplement décliné l’invitation à rejoindre ce panel de médiation. Chacun a son propre argument.

Mouloud Hamrouche reste sur sa position initiale de non-participation ni au dialogue ni à un processus électoral, quel qu’il soit. «Je souhaite rappeler aux honorables membres du panel et des forums ma déclaration du 18 avril dernier où j’indiquais que je ne serai pas candidat à d’éventuelles instances de transition, ni élection», a indiqué l’ancien chef de gouvernement (septembre 1989-juin 1991) dans un communiqué diffusé par l’APS.

Pour sa part, Mokrane Aït Larbi a assuré que «le dialogue est un moyen de rapprocher des opinions dans le but de régler des crises. Mais celui proposé par le pouvoir a un seul objectif : préparer la présidentielle». «Or, a-t-il estimé, le mouvement pacifique réclame plus que cela : une transition pour changer radicalement le système.» «Aucun dialogue, quels que soient ses objectifs et sa composante, ne peut aboutir avant la prise par le pouvoir de mesures d’apaisement tangibles et des garanties suffisantes de respect des droits et des libertés», a-t-il soutenu.

Drifa Ben M’hidi a considéré, de son côté, qu’il faudra s’adresser plutôt aux jeunes qui sont la locomotive du mouvement de revendications qui s’exprime tous les vendredis par des marches pacifiques pour se pencher sur l’issue idoine à la crise politique qui secoue le pays. Elle a estimé que ce n’était pas à sa génération de mener le dialogue.

Ces réactions interviennent après la diffusion par le panel de Karim Younès d’une liste additionnelle de 23 personnalités sollicitées pour rejoindre cette instance de médiation pour le dialogue national. Les personnalités citées sont Djamila Bouhired, Ahmed Taleb-Ibrahimi, Mouloud Hamrouche, Ahmed Benbitour, Mokdad Sifi, Abdelaziz Rahabi, Lyes Merabet, Ilyas Zerhouni, Messaoud Boudiba, Guessoum Abderrazak, Rachid Benyelles, Hadda Hazzam, Brahim Ghouma, Brouri Mansour, Rachid Hanifi, Adda Bounedjar, Fares Mesdour, Mustapha Bouchachi, Chemseddine Chitour, Benbrahem Fatma-Zohra, Drifa Ben M’hidi, Saïd Bouizri et Mokrane Aït Larbi.

D’autres réactions sont attendues. Le refus de ces «poids lourds» de donner leur caution à ce panel risque ainsi de conduire à l’échec de cette nouvelle initiative visant à amorcer le dialogue pour la préparation d’une élection présidentielle.

M. S.

Comment (24)

    VOSTAF
    30 juillet 2019 - 16 h 13 min

    Les islamistes se frottent les mains.

    visa shungen
    29 juillet 2019 - 23 h 36 min

    « «poids lourds» »????????

      MELLO
      30 juillet 2019 - 11 h 35 min

      Dans un pays ou il n’y a que des poids mouches en politique , le poids welter est considéré poids lourds .

    Anonyme
    29 juillet 2019 - 21 h 31 min

    Gaid Salah et ses conseillers doivent comprendre que c est la fin d un régime qui a dirigè le pays depuis 1962 et arrive à péremption aujourd’hui après avoir échouer à développer le pays et au contraire il a mis dans la faillite totale ;un pays riche avec une population pauvre plein de paradoxes qui ont fait surgir le peuple à travers le hirak dans toutes les villes d Algérie ou à ce jour les hirak exige le départ de tout le régime militaire et à tête Gaid Salah avec tous les anciens du régime ! Le pouvoir manœuvre mais va d échec en échec qui risque de mener l Algérie vers sa destruction ! personne ne veut participer à un simulacre de dialogue ou le pouvoir veut imposer son président mais echaab fakou et c est trop tard pour le pouvoir ! Les novembristes et badisistes ont bien échouer ça fait longtemps et puis ça ne passe pas auprès de la population ! reste la porte de sortie ……….!

    AMMI MOU
    29 juillet 2019 - 20 h 49 min

    Bouteflika, avant de démissionner, avait proposer une feuille de route pour continuer son 4eme mandat et aller vers une élection dans une année. Eh bien c’est ce qu’est entrain de faire le chef du moment. Il est entrain d’appliquer la feuille de route et fait tout pour qu’il n’ y est aucune solution, pour que le statu quo demeure tel quel pour des desseins cachés. Reste juste à appliquer ce que Said Bouteflika voulait, c’est-à-dire faire abattre la répression sur le peuple.

    Anonyme
    29 juillet 2019 - 20 h 48 min

    Abd El-Ghani Zaalan est devenu innocent. On lui a donné le certificat de virginité.
    Est-il vraiment le gendre de Gaid Salah.

    Anonyme
    29 juillet 2019 - 20 h 34 min

    Ils vont refuser en attendant l’arrivée de chouchène et ses amis de Londres.

    Kahina-DZ
    29 juillet 2019 - 20 h 30 min

    Ceux qui refusent sont dans leur rôle. Bloquer au maximum l’Algérie.
    Franchement, dites nous yerham babakoum qu’avez vous fait de bon pour l’Algérie et qu’avez vous à offrir pour l’Algérie ???
    Chiche, montrez nous votre feuille de route pour les 10 prochaines années et qui va permettre à l’Algérie de se relever dignement.
    Refuser n’est qu’un verbe qui décrit l’inaction et non pas un programme futuriste ayant une vision concrète pour le peuple Algérien.
    GA3 KIF KIF.

      Chelabi
      30 juillet 2019 - 17 h 34 min

      Dites nous yal fayqa que propose GaidSalah comme futur pour notre pays, hormis une élection présidentielle pour relancer un système qui a failli 57 ans durant??? Vous voulez un autre rab de 57 ans?

        Anonyme
        31 juillet 2019 - 8 h 11 min

        Chelabi
        30 juillet 2019 – 17 h 34 min
        Je fais mienne votre réponse.

      Anonyme
      31 juillet 2019 - 8 h 20 min

      Kahina-DZ
      29 juillet 2019 – 20 h 30 min
      Accepter l’inacceptable et ce qui est toxique pour le pays n’est ni plus ni moins que de la trahison.
      Au nom de mon grand père Chahid, je refuse.
      Au nom de mes grands mères, cuisinières pour les Moudjahids de la wilaya 3, je refuse.
      Au nom de mon père, mon oncle et ma tante, enfants de Chahid, je refuse.
      Au nom Tmourth qui m’a vu naitre, je refuse.

    MELLO
    29 juillet 2019 - 20 h 24 min

    Maitre Mustapha Bouchachi decline cette invitation du panel . Un grand Monsieur , ne peut pas partager cette énième tentative de deviation des exigences populaires. Par exigences populaires , le peuple rejette toute forme de mesure de detente pilotée par le pouvoir. Tous ces refus qui arrivent en cascades montrent bien que le pouvoir est entrain de tourner en rond , aucune vision claire n’est perceptible.

    elhadj
    29 juillet 2019 - 19 h 44 min

    l obstination des uns, le refus des autres sont des risques graves face au vide constitutionnel actuel et l absence de gestionnaires responsables, d une économie a la dérive,de manifestations populaires qui se répètent chaque semaine ,de l absence d une société civile organisée, de tractations claniques opaques,de critiques improductives lancées par diverses personnalités,et dans tout çà c est le peuple qui subit les conséquences d une situation aventureuse , au but imprécis et expose le pays a un avenir incertain. si les personnalités de ce pays refusent a dialoguer ensemble pour trouver et imposer au système provisoire actuel les solutions adéquates devra t on attendre qu on impose de l étranger un panel d office et une ingérence inacceptable .
    Honorables personnalités ayez un peu de bon sens et de patriotisme pour sauver la mère patrie qui a besoin dans l urgence de toutes les énergies

    visa schegen
    29 juillet 2019 - 19 h 40 min

    « «poids lourds» »????

      Anonyme
      29 juillet 2019 - 20 h 18 min

      Des citernes d’eau évaporée

    Anonyme
    29 juillet 2019 - 19 h 32 min

    Je ne croit pas au dialogue les personnes de bonne foi se refuse a cette mascarade d autres sont a la solde des résidus du clan moi je dit que vous devez libéré les lieu et passer la barre aux magistrats et sous leurs directives seule institution en mesure ,s ils acceptent, de prendre en charge et garantir le bon déroulement des élections avec transparence , dans le doute vous pouvez assister dans les bureaux dans la mesure ou on ne gène pas les électeurs
    ça a l air burlesque mais croyez moi je n ai pas tord pas de panel pas partis pas d opposition pas de gaid pas hautes personnalisés pas de revenants
    C est a vous de voir ,si vous trouvez mieux tant mieux pour nous

    Anonimaoui
    29 juillet 2019 - 19 h 28 min

    Même si cette initiative de dialogue national souffre de beaucoup de tares et de sous-entendus le problème est que toute proposition, quelques soient ses initiateurs, est mise au pilori populo-médiatique dès sa publication, dès fois au stade de la reflexion des initiatives ont été rejetées. Avec ce vent de dénigrement tout azimuth, la sortie de crise n’est pas pour demain. Si certains poussent au pourrissement et d’autres les suivent par mimétisme, le mouvement populaire s’usera à terme pour voir les tenants réels du pouvoir s’installer dans le temps, la situation socio-économique décidera du futur proche du pays. Un sursaut patriotique est salutaire à plus d’un titre pour amener le pouvoir à négocier les mécanismes, voies et moyens légaux et politiques pour aller à terme vers une situation viable et sans turbulences à même de permettre à une entité transitoire de mener le pays vers une république démocratique Véritable. Ce climat de défiance où le refus est l’expression dominante ne peut mener qu’au chaos irréversible. À bons entendeurs.

      Yacine
      29 juillet 2019 - 23 h 39 min

      Monsieur ,
      Ce sont les gens du pouvoir qui poussent au pourissement esperant un flechissement du hirak .
      Le peuple refuse toutes les propositions qui emanent du pouvoir car ce n’est que de la ruse .
      Le peuple acceptera de discuter quand l’etat major comprendra enfin que toutes ses manipulations sont vouees a l’echec et qu’il accepte reellement le changement demande par le peuple a savoir un etat civil et de droit dont le peule est le seul souverain .
      De toutes les facons l’issue du combat est certaine .
      Ce n’est qu’une question de temps .
      Ce panel n-ieme ruse va pericliter comme toutes les autres tentatives du pouvoir a commencer par un 5-ieme mandat a Bouteflika .
      Aucune de leur tentative n’a marche et aucune ne marchera !

    Anonyme
    29 juillet 2019 - 19 h 18 min

    À part Mme Djamila Bouhired connue pour son intégrité et sa crédibilité, on peut dire que même ceux qui refusent le dialogue ne sont pas saints.

    Anonyme
    29 juillet 2019 - 19 h 13 min

    La 3issaba a beau s’automutiler en amputant des organes non vitaux pour sa survie mais n’a pas pu berner le peuple .Pour la 3issaba rien ne doit se faire sans eux sinon ils rayeront de la carte l’Algérie.

    Anonyme
    29 juillet 2019 - 18 h 37 min

    Tout est clair « Le peuple ne veut pas d’élections sous le patronat de Bensalah corvéable à merci des décideurs et Bedoui l’architecte doué des élections truquées du système » seulement il n y a pas pire que celui qui ne veut pas voir.

    Boudi
    29 juillet 2019 - 18 h 35 min

    Ce qui ne veulent pas rejoindre le panel restent logiques avec eux-memes et ils l’ont exprime plusieurs fois auparavant: ils sont la pour empecher du plus fort qu ils peuvent toute velleite de sortie de crise c’est la des precaunisations imperatives

    MELLO
    29 juillet 2019 - 18 h 22 min

    L’échec est prévisible dans une démarche qui n’a ni « tete , ni queue » . A quoi mènera un dialogue dont le but est fixé a l’avance par le pouvoir, a savoir une election présidentielle en urgence ?. Qui a choisi ce panel ? Beaucoup de zones d’ombre n’ont pas étaient éclairée, sur les tenants et aboutissants de cette approche. Il reste que le dialogue est une vertu des gens civilisés , puisqu’il permet de s’écouter les uns , les autres. Mais politiquement parlant , ce dialogue ne doit pas avoir la « griffe » de ce pouvoir , puisque le mouvement populaire rejette toute démarche émanant des tenants du pouvoir actuel.
    Pourquoi avoir annuler une election présidentielle , celle du 18 Avril , pour exiger une autre après avoir fait passer l’Algérie dans un vide constitutionnel ? Puisque ce vide est bien constaté, pourquoi , on ne nommera pas cinq ou six personnalites de ce pane pour une periode de transition qui permettra une sortie de crise ?. La voie du dialogue passe inévitablement par le retrait du pouvoir actuel pour laisser place a un presidium issu de la conference de dialogue nationale.

    Anonyme
    29 juillet 2019 - 18 h 17 min

    « Ces refus qui risquent de faire échouer le panel de médiation pour le dialogue ».

    Alors là , vous faites fi du Hirak et de ces millions de gens qui n’arrêtent pas de crier : la hiwar la chiwar m3a l3issabate .

    Ils peuvent y aller à 100 s’ils le veulent. Ça changera quoi si le peuple refuse de se prêter à la mascarade?

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