Les étudiants réitèrent leur rejet des tentatives de recyclage du système

35e marche étudiants
Lors de la 35e marche des étudiants. PPAgency

Par Mounir Serraï  Les étudiants ont massivement participé à la 35e marche pour le changement radical du système politique. A Alger comme dans les autres villes accueillant des campus universitaires, les étudiants scandent des slogans hostiles au pouvoir autoproclamé et contre l’élection présidentielle du 12 décembre. Les étudiants ont appelé, à nouveau, à un processus de transition permettant de mettre à plat le système politique actuel et lancer les bases d’une Algérie nouvelle.

Appuyés par des citoyens qui marchaient avec eux en guise de solidarité, les étudiants ont fait preuve de leur persévérance et de leur détermination à poursuivre le combat jusqu’au bout. A Alger comme à Oran, Annaba, Sétif, Béjaïa ou Tizi Ouzou, les mêmes slogans ont été entonnés. La mobilisation a été conséquente, à quelques jours de l’expiration du délai de dépôt des candidatures pour la présidentielle du 12 décembre. A Alger, les étudiants ont vivement dénoncé le projet de loi sur les hydrocarbures. Et pas seulement. Ils ont également dénoncé le projet de la loi de finances. Les forces de sécurité, qui ont quadrillé Alger-Centre, ont empêché les étudiants venus de la Place des Martyrs de passer devant le Parlement.

«Makach intikhabate ya issabat (pas d’élections, gangs)», «Dawla madania machi askariya (Etat civil et non militaire)», «Libérez les détenus», «Maranach habsin koul tlatha khardjin (nous nous n’arrêterons pas, tous les mardis nous sortirons)», «Echaâb yourid istiklal (le peuple veut l’indépendance)», scandaient les étudiants qui ont fait une véritable démonstration de force.

La mobilisation a été aussi importante à Constantine, Bouira, à Boumerdès, Blida et à Tlemcen. Mêmes slogans et même détermination, les étudiants ont dénoncé les arrestations de manifestants et d’hommes politiques du Hirak et réclamé leur libération.

M. S.

Comment (6)

    ABOU NOUASS
    23 octobre 2019 - 7 h 59 min

    Mr BOUREGAA est rompu à la rudesse , l’austérité de l’enfermement . Malgré son âge avancé , les stigmates de ses séjours en détention, que lui ont fait subir les précédents gouvernants, tels le colonel Boumediène ou le général Chadli , et ce pour avoir contesté leur légitimité au pouvoir ainsi que leur ligne politique , il n’a jamais supplié quiconque ni pleuré sur son sort de détenu.

    Le fait de refuser sa libération avant les autres détenus, a montré comment il s’est comporté envers ce pouvoir illégal de part son stoïcisme et sa dignité , refusant de ce fait toute allégeance et encourageant la Révolution à continuer sur le chemin déjà tracé.

    Cet homme qui n’a plus rien à démontrer face à ces traîtres soumis à l’Etranger, sera dans nos coeurs à jamais.

    Momo
    22 octobre 2019 - 20 h 24 min

    Je viens de lire la déclaration de Bouregaa qu’il a faite au juge de Bir Mourad Rais. Elle était faite d’une pâte révolutionnaire indéniable.
    Bouregaa est de la trempe de Ben M’hidi . Quand il fut arrêté par le général Bigeard, ce dernier lui dit que la guerre était finie pour lui. Ben M’hidi répondit du tac au tac: ’quelqu’un d’autre prendra ma place.’. Et ce fut ainsi!!!
    Juste après, je lus la déclaration de Ben Salah, à l’occasion de la journée de La Presse. Quelle mièvrerie! Un vrai tissu de mensonges sortant d’une bouche qui n’a jamais su ce que la vérité veut dire. Un patchwork de phrases puisées dans le lexique des petites âmes vouées à évoluer dans la fange.
    Étranges destins de deux hommes ,l’un évoluant dans les cimes, au royaume des aigles et l’autre squattant les greniers obscurs parmi les chauves souris.

      Anonyme
      23 octobre 2019 - 6 h 22 min

      @Momo Bouregâa est vraiment de la trempe de Ben Mhidi. Il a bien remis à sa place en refusant de jouer au condamné en lui disant qu’il était le représentant d’un pouvoir illégitime. Il n’a pas signé son PV. Il avait déjà dit qu’il refuserait sa libération si les autres prisonniers ne sont pas libérés en même temps. Un homme, un vrai!!!!

    azul
    22 octobre 2019 - 20 h 02 min

    L’étudiant n’est pas un conteneur que vous devez remplir mais un flambeau que vous devez allumer.

      Anonyme
      23 octobre 2019 - 7 h 33 min

      … N’est pas poète qui veux…

    Momo
    22 octobre 2019 - 17 h 18 min

    Qu’elle est belle cette jeunesse qui bat le pavé avec une foi toujours renouvelée. De la prison , un vieux baroudeur leur indique la direction à prendre. Bouregaa a refusé de répondre aujourd’hui au juge . Lui a dit en ces termes: ‘vous êtes un juge discipliné et moi je refuse de reconnaître ce pouvoir illégitime’.
    Apprécions la juste expression de ‘juge discipliné ‘, c’est à dire un juge qui obéit aux ordres de ses maîtres.
    Cher Bouregaa, le témoin est bien passé. La jeunesse continuera ton œuvre et celle de Ali La Pointe. Tu peux mourrir debout mais insha Allah tu vivras assez longtemps pour voir de tes yeux cette seconde république que nous appelons de nos vœux.

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