Saïd Sadi révèle des détails sur son agression par deux agents du régime
Par Saïd N. – Dans un nouvel écrit posté sur sa page Facebook, l’ex-président du RCD, Saïd Sadi, est revenu sur l’agression dont il a été victime samedi dernier à Marseille. Il dit que la deuxième personne qui accompagnait l’agresseur a été identifiée. Il s’agit, selon lui, d’«un sicaire intégriste, mystérieusement sorti d’Algérie».
Saïd Sadi estime que la provocation était prévisible, au vu de la situation qui prévaut dans le pays et suite à ses prises de position contre la junte au pouvoir. Réagissant aux marques de soutien et de solidarité exprimées par de nombreux citoyens suite à cet incident, l’ex-leader du RCD affirme qu’«encourager les citoyens à réagir aux agressions, toutes les agressions, des miliciens de la dictature fait partie de notre combat. En effet, il ne faut jamais oublier que le militarisme et l’intégrisme, partageant l’absolutisme, se nourrissent l’un l’autre. Ils sont les deux mâchoires d’une même tenaille», martèle-t-il.
Saïd Sadi dénonce également l’empressement des médias parapublics à relayer l’incident. «Mauvais élèves de l’Histoire, les débris du défunt KGB n’ont pas encore compris que ces manœuvres pouvaient leur être contreproductives», assène Saïd Sadi.
Le fondateur du RCD juge qu’«il ne faut rien laisser passer à ces agents et il est bon qu’ils soient démasqués devant l’opinion publique», tout en prévenant qu’«il ne faut pas, non plus, trop se focaliser sur leurs agitations car leur objectif est précisément de faire diversion sur la révolution démocratique en cours pour y semer des divisions». Il exhorte ses partisans, nombreux à lui avoir manifesté leur solidarité et leur soutien, à ne jamais perdre de vue le combat premier. «L’objectif du moment est de continuer à animer et faire vivre la Révolution citoyenne du 22 Février par tous les moyens pour instaurer enfin l’Etat civil et non militaire qu’un système oligarchique qui a ruiné le pays veut enterrer par le coup de force du 12 décembre.»
Dernière remarque lancée sur un ton sarcastique : «Si la police politique n’a plus que des individus de cet acabit à mobiliser, c’est plutôt bon signe pour l’Algérie nouvelle !»
S. N.
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