Le processus d’empêchement de la mascarade électorale a déjà commencé
Par Mohamed K. – Des citoyens en colère contre l’ouverture d’une permanence du candidat du RND aux prochaines élections dans la ville de Béjaïa ont procédé, successivement vendredi et samedi, à la fermeture du siège de ce parti, sous les cris : «Traîtres !» et «Ulac le vote ulac !». Les mêmes manifestants avaient ensuite rempli les rideaux du siège de tags comportant les mêmes slogans, comme pour rappeler la sentence du peuple par rapport à l’échéance électorale que le pouvoir veut imposer par la force.
Ce premier rassemblement citoyen devant le siège d’un parti, dont le patron s’apprête à entrer en campagne pour la présidentielle, prélude à d’autres actions, dans les prochains jours, qui s’annoncent très tendues. A Béjaïa, comme dans la plupart des wilayas du pays, les observateurs politiques imaginent mal comment les cinq candidats vont animer des meetings dans un climat aussi hostile et aussi menaçant. A moins qu’ils décident de les tenir dans des endroits fermés au grand public.
Conscientes des difficultés qu’elles ne manqueront pas de rencontrer lors de la campagne qui s’ouvrira officiellement le 17 novembre, les directions de campagne des différents candidats se trouvent contraintes d’installer leurs comités locaux dans la discrétion la plus totale.
La mésaventure qu’a eue récemment Ali Benflis, à la sortie d’un restaurant à Baba H’cene, à l’ouest d’Alger, est illustrative de ce climat lourd qui pèse sur le processus électoral et qui risque de s’envenimer davantage pendant la période de la campagne, où les différents prétendants à la magistrature suprême auront à s’adresser aux citoyens, et qui peut facilement donner lieu à des dérapages violents.
M. K.
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