Le frère de Dahmoune : de livreur de pizza à président de commission à l’APN
Par Mohamed K. – Selon des informations concordantes, recoupées par Algeriepatriotique par des sources diverses, l’actuel ministre de l’Intérieur s’est rendu coupable des mêmes faits illégaux pour lesquels d’anciens ministres sont jugés actuellement. Passe-droits, abus de pouvoir et trafic d’influence sont, a-t-on appris, le lot quotidien de la gestion de ce commis de l’Etat qui doit sa fulgurante ascension à sa proximité avec un des frères de l’ancien président de la République.
Selon ces sources, Salah-Eddine Dahmoune a fait élire son frère, livreur de pizza en Allemagne, député représentant la communauté algérienne à l’étranger lors des élections législatives de 2017. Ce ministre avait sollicité l’intervention de Nacer Bouteflika, l’ex-inamovible secrétaire général du ministère de la Formation professionnelle, pour intercéder auprès de Djamel Ould-Abbès, alors secrétaire général du FLN, pour faire accéder son frère à l’hémicycle Zighoud-Youcef où il finira non seulement par être coopté, mais par être désigné président de la commission parlementaire mixte Algérie-Union européenne.
Le frère de Salah-Eddine Dahmoune, devenu l’interlocuteur numéro un de l’Union européenne en Algérie, avait émigré en Allemagne où il vivait en situation irrégulière jusqu’à ce qu’il se mariât avec une Iranienne qui avait acquis la nationalité allemande. Il sera engagé comme gardien de nuit puis promu agent de bureau à l’ambassade d’Algérie à Berlin, indiquent encore ces sources fiables selon lesquelles le ministre de l’Intérieur est lié avec la famille Bouteflika par des liens de voisinage à Oujda puis à Maghnia. Cette relation a permis à ce diplômé de l’ENA de gravir les échelons jusqu’à occuper des postes sensibles au ministère de l’Intérieur avant d’être parachuté à la tête du département où il a participé aux opérations de fraude de toutes les élections précédentes sous la houlette de l’actuel Premier ministre, Noureddine Bedoui dont il a pris la place.
Sa dernière sortie insultante à l’égard des millions de manifestants qui réclament la chute du régime a provoqué un tollé général, si bien que d’aucuns se demandent si ce «dérapage» n’est pas prémédité pour provoquer des heurts et justifier une répression massive qui déboucherait sur la proclamation de l’état d’urgence et annulerait les élections du 12 décembre dont le pouvoir sait qu’elles seront un fiasco total.
M. K.
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