Les trois plans secrets du pouvoir pour semer le chaos avant le 12 décembre
Par Mohamed K. – Le pouvoir, de plus en plus acculé et tétanisé par l’échec cuisant qu’il s’apprête à subir ce 12 décembre, multiplie les manœuvres souterraines et les complots. La première d’entre ces manigances ourdies par les résidus du système a consisté à faire accroire à une opération de sabotage des élections à Alger qu’un étudiant, qui serait affilié au Mouvement autonomiste de Ferhat Mehenni, était en train de préparer.
«Or, notent des observateurs avisés, c’est une écrasante majorité d’Algériens qui s’apprêtent à empêcher cette mascarade électorale par tous les moyens pacifiques, à travers l’ensemble du territoire national, et pas seulement en Kabylie». Ces sources subodorent dans cette nouvelle manœuvre du pouvoir un «aveu d’échec à quelques jours d’un rendez-vous dont il sait pertinemment qu’il dévoilera le véritable poids de ceux qui s’échinent à cacher la vérité au monde entier par le mensonge et le déni de la réalité». «C’est une action puérile qui prouve, s’il en est, que les résidus du système Bouteflika et leurs soutiens étrangers sont à court d’imagination, si bien que le simple matraquage médiatique via les supports habituels à la solde de l’état-major de l’armée suffit à démasquer cette machination dont le but est d’une clarté limpide : discréditer la Kabylie qui est devenue, et le pouvoir le sait, la référence pour tous les Algériens en matière de combat contre le régime depuis de très longues années.»
Nos sources observent notamment que les citoyens «ont pris conscience que les événements de 2001 qui ont coûté la vie à plusieurs jeunes étaient un des préludes au Hirak actuel, et que les Algériens, épris de liberté, regrettent d’avoir été manipulés par le pouvoir à l’époque et de ne pas avoir profité de ce sursaut d’orgueil pour faire tomber le système bien avant les soulèvements du printemps dit arabe, dix ans plus tard, et du mouvement de contestation populaire actuel qui est venu en retard, certes, mais qui a permis de corriger cette grave faute».
A cette action désespérée et niaise du pouvoir s’ajoutent les tentatives d’effrayer le peuple pour le dissuader d’aller de l’avant dans sa lutte pacifique pour le changement profond du système. «Ces bombes désamorcées, ces armes saisies et ces casemate découvertes ne sont que de la poudre aux yeux pour instiller l’idée que le terrorisme est toujours là et que les manifestations en cours depuis plus de neuf mois attenteraient à la sécurité du pays car elles permettraient aux ennemis de l’Algérie de reprendre du poil de la bête», indiquent nos sources qui affirment, à ce sujet également, que le peuple «a compris le subterfuge et n’est pas tombé dans le piège».
D’autres sources avancent, enfin, que des agents des services secrets seront infiltrés ce vendredi parmi les manifestants et agresseront les policiers pour provoquer des heurts, voire des émeutes à travers le pays. Le commandement de l’armée voudrait, par ce procédé diabolique, justifier une intervention musclée soit le jour du vote, soit pour annuler carrément l’élection dont Gaïd-Salah et ses proches collaborateurs savent qu’elles seront un fiasco retentissant.
M. K.
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