RCD : «Le système de gouvernance porte en lui-même la régression et le chaos»
Le RCD dénonce «les atteintes massives aux libertés individuelles et collectives des citoyens et à leurs droits fondamentaux» qui «émaillent gravement l’actualité nationale depuis le déclenchement de la Révolution du 22 Février 2019 par l’irruption de l’écrasante majorité de la population pour reprendre en main sa souveraineté sur le devenir du pays». «En effet, le pays vit un état d’urgence à peine déguisé, sous couvert d’une instrumentalisation éhontée de l’institution judiciaire, détournée de ses missions constitutionnelles par les tenants du pouvoir de fait», relève le parti qui pointe les «interpellations, les arrestations de citoyens, les poursuites judiciaires sans aucun fondement légal, le recours abusif à la mise en détention provisoire et les condamnations injustifiées, dont celle d’hier du militant des droits de l’Homme Kaddour Chouicha à une année de prison ferme».
Pour le RCD, «ces attaques aux libertés pour de prétendus faits d’atteinte à l’intégrité du territoire national ou à l’unité nationale rythment la vie nationale, sans compter une panoplie de moyens répressifs sans précédent déployés partout pour empêcher et réprimer des manifestations pacifiques».
Selon le RCD, le nombre de personnes interpellées dépasserait le millier et l’incarcération toucherait pas moins de 150 personnes. «Cette répression s’est intensifiée à l’approche du scrutin du 12 décembre tout au long d’une campagne électorale imposée sur fond de violences», note le parti de Mohcine Belabbas dans un communiqué signé par sa secrétaire nationale aux droits de l’Homme, Fetta Sadat.
«La mainmise sur la volonté populaire s’est également traduite par un verrouillage du champ médiatique vidant de toute sa substance, l’article 59 de la Loi fondamentale du pays garantissant la liberté de la presse et interdisant le recours à la censure», s’indigne le RCD.
«Ce climat de terreur est orchestré pour museler la voix du peuple algérien qui rejette massivement le scrutin du 12 décembre 2019, destiné à la régénérescence du système en place», souligne le RCD, qui «dénonce et condamne ces atteintes massives aux droits de l’Homme» et estime que «seule la mobilisation pacifique peut venir à bout d’un système de gouvernance qui porte en lui-même la régression et le chaos».
N. D.
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