Le RND change de nom, le FLN perd la boussole : la fin des partis dinosaures
Par Mounir Serraï – Le RND dont le secrétaire général par intérim, Azzeddine Mihoubi, a essuyé un revers lors de la dernière élection présidentielle envisage de changer de dénomination. Bien qu’il n’ait pas été révélé, un nouveau nom semble avoir été déjà trouvé. Le parti de Mihoubi veut donc faire peau neuve afin de tenter de se faire pardonner ses méfaits et se donner une chance de se redéployer en perspective des futures échéances. Il s’agit donc pour ce parti de faire oublier son passé, surtout que son ex-secrétaire général, Ahmed Ouyahia, est poursuivi en tant qu’ancien Premier ministre dans une vingtaine d’affaires de corruption. Mais changer de nom suffirait-il à cette formation politique pour se refaire une virginité ?
Cette volonté affichée par le deuxième appareil politique utilisé par le pouvoir avant le Hirak du 22 février suscite des questions sur le devenir du FLN. Premier appareil politique du pouvoir jusqu’au début du mouvement populaire pacifique des Algériens pour le changement radical, le FLN va-t-il franchir le pas et accéder à l’une des plus vieilles revendications des Algériens, à savoir changer de nom ?
Très divisé, surtout après l’emprisonnement de ses deux derniers secrétaires généraux, Djamel Ould-Abbes et Mohamed Djemaï, le FLN peine à relever la tête et à trouver son nouveau cap.
Pour certains fins observateurs, il joue carrément sa survie. Il faut rappeler les virulentes attaques de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) qui a demandé à ce qu’on cesse de salir le FLN historique. Un FLN qui appartient à tous les Algériens comme n’ont cessé de le rappeler les manifestants qui marchent tous les vendredis pour l’avènement d’une nouvelle Algérie républicaine, démocratique et égalitaire.
M. S.
Comment (35)