Vingt militants du Hirak condamnés aujourd’hui à des peines de prison ferme
Par Mounir S. – Plusieurs militants du Mouvement populaire pacifique ont été condamnés aujourd’hui par le tribunal de Sidi M’hamed à des peines de prison ferme. Arrêtés le 17 janvier, ces militants ont été placés sous contrôle judiciaire le 19 du même mois.
Ainsi, Lamri Mohamed a été condamné à une année de prison ferme, assortie d’une amende de 20 000 DA. Kamel Nemmiche et Mokrane Laouchedi, militants de l’association Rassemblement action jeunesse (RAJ), sont condamnés à 6 mois de prison ferme et 20 000 DA d’amende. Reda Boughrissa a été condamné à la même peine de prison assortie de la même amende. Les 16 autres personnes sont condamnées à 3 mois de prison ferme et 20 000 DA d’amende avec requalification des faits.
Ces condamnations, bien qu’en première instance et qu’elles ne soient pas encore définitives, met en avant le double langage du pouvoir qui, tout en libérant des manifestants par-ci et par-là, continue à condamner d’autres militants politiques. D’ailleurs, même le tribunal de Saïda a condamné un manifestant à un an de prison ferme avec sursis et une lourde amende. Il s’agit du militant El-Hachemi Houari condamné à 1 an de prison ferme et 1 an avec sursis et une lourde amende. Il a été arrêté, faut-il le rappeler, le vendredi 7 février à la marche de Saïda.
Selon le Comité national pour la libération des détenus, il a été giflé par un policier publiquement au milieu de la foule. Ce à quoi il aurait réagi en donnant un coup de poing à son agresseur. El-Hachemi Houari a été placé en garde à vue et présenté le dimanche 9 février devant le procureur.
A Skikda, le procès de Toufik Kadous et Oussama Mesbah a été programmé pour le 24 février au tribunal de Skikda, après deux renvois. Ces deux activistes ont été poursuivis pour diffamation d’un membre de l’instance indépendante des élections.
M. S.
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