Le chef d’escale de la compagnie Air Algérie à Marseille agressé et livré à lui-même
Par Houari A. – La pagaille provoquée par le rapatriement dans l’urgence des ressortissants algériens de France vers l’Algérie et inversement a fait une victime à l’aéroport de Marseille. Nous avons appris, en effet, que le chef d’escale d’Air Algérie à Marignane a été agressé par des voyageurs en colère, après avoir reçu un chapelet d’injures et de grossièretés. Le représentant de la compagnie aérienne nationale, dépassé par une situation dont il n’était pourtant pas le responsable, était livré à lui-même, selon des sources informées, qui dénoncent l’absence du consul d’Algérie à Marseille durant ces moments délicats qui ne concerne pas Air Algérie uniquement mais l’Etat dans son ensemble.
Selon nos sources, les mêmes scènes avaient été constatées à Paris, mais l’intervention du consul d’Algérie à Vitry, qui s’était déplacé à l’aéroport d’Orly, avait réussi à calmer les esprits et à assurer l’embarquement sans encombre de tous les voyageurs bloqués sur place.
On apprend également que deux gros porteurs qui avaient été mobilisés par Air Algérie, mercredi dernier, avaient reçu l’ordre de rebrousser chemin quelque temps après leur décollage, sans que l’on sache les raisons de cette décision impromptue. Or, indiquent nos sources, les passagers qui devaient embarquer dans les aéroports de destination en France à bord des deux vols ainsi annulés attendaient dans la salle d’embarquement que les deux avions se posent pour pouvoir rentrer au pays. En vain. Ce qui a suscité des remous et une pagaille générale, comme cela a été remarqué à Istanbul, à Dubaï et ailleurs.
Ce cafouillage inexpliqué a compliqué la situation du personnel d’Air Algérie sur place, qui avait dû affronter des voyageurs agacés par le manque d’informations et l’attente interminable dans ce contexte de confusion générale et de chaos dus à la propagation fulgurante de la pandémie du coronavirus et aux mesures restrictives imposées par les autorités pour tenter d’en limiter la propagation.
La compagnie nationale a envoyé des avions dès le lendemain, soit hier jeudi, et a pu rapatrier l’ensemble des concitoyens, précisent nos sources, qui ont tenu à saluer les efforts du chef d’escale d’Air Algérie dans la ville phocéenne qui, malgré les agressions physiques et verbales qu’il a subies et qui avaient contraint la police française à assurer sa sécurité, n’a pas baissé les bras et a continué à accomplir sa mission jusqu’à l’embarquement du dernier passager.
H. A.
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