Les raisons du renvoi au 27 avril du second procès de Karim Tabbou
Par Mounir Serraï – Le second procès de l’homme politique Karim Tabbou ne s’est pas tenu aujourd’hui, comme programmé. Ce procès a été renvoyé au 27 avril prochain, à cause des mesures sanitaires interdisant de faire sortir les prisonniers pour être jugés. Ainsi, bien que certains avocats de la défense étaient présents, le procès ne s’est pas tenu car le mis en cause, Karim Tabbou, condamné dans une autre affaire à un an de prison ferme, se trouvait dans l’établissement pénitencier de Koléa.
Selon son collectif de défense, il s’agit de l’application d’une décision du ministère de la Justice visant à protéger la population carcérale d’une éventuelle contamination au coronavirus. Le même collectif, qui rassure au demeurant sur son état de santé, souligne que ce report était également voulu par les avocats de Karim Tabbou qui ne pouvaient pas tous faire le déplacement à Koléa en raison des mesures de confinement sanitaire.
Toujours incarcéré à la prison de Koléa, Karim Tabbou souffre d’une hémiplégie. Selon ses avocats qui lui ont rendu visite en prison, Karim Tabbou se porte mieux. Dans un communiqué, sa famille affirme que son état de santé s’améliore. Les parents de Tabbou ont par ailleurs dénoncé «le procès arbitraire et inique intenté à notre cher fils Karim qui est en violation flagrante du code des procédures pénales, de la Constitution et de toutes les conventions internationales ratifiées par l’Algérie».
«Nous faisons porter l’entière responsabilité à toutes les personnes impliquées dans cet acharnement judiciaire contre Karim. Cela concerne aussi bien les autorités sécuritaires, politiques que judiciaires. En premier lieu, nous citons ‘’le juge’’ qui a ordonné son emprisonnement sans procès», ont ajouté les parents de Tabbou qui ont réclamé dans ce sillage «l’ouverture d’une enquête qui sera supervisée par des organes indépendants afin de faire toute la lumière sur ceux qui sont derrière ce traitement inhumain et cruel» que subit leur fils depuis le 11 septembre 2019.
M. S.
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