Les réseaux sociaux s’enflamment après un tweet du ministre du Commerce
Par Mounir Serraï – Les réseaux sociaux s’enflamment ! La raison ? Un tweet du ministre du Commerce, le populiste et grand agitateur, Kamel Rezzig, où il s’enorgueillissait d’avoir effectué un déplacement dans un quartier «huppé» de Boufarik, épicentre de l’épidémie du coronavirus, pour rendre visite et rencontrer ses amis en cette fête de l’Aïd El-Fitr. «J’ai eu l’honneur, aujourd’hui, d’avoir visité le quartier le plus huppé de Boufarik (wilaya de Blida) pour voir les amis et les personnes qui me sont proches et leur souhaiter un bon Aïd», écrit-t-il. Le tweet de Rezzig, qui s’est illustré, depuis sa nomination à ce poste ministériel, par ses pitreries qui inquiètent de plus en plus au sein de l’Exécutif, provoque un torrent de réactions d’indignation, de commentaires et de critiques les plus acerbes.
De nombreux internautes n’ont pas caché leur colère, leur énervement et leur désapprobation d’un tel acte publicitaire d’un geste qu’il ne fallait pas faire dans un contexte politico-sanitaire très difficile, et au moment où le président de la République exige des citoyens algériens de faire preuve de patience et d’exemplarité en respectant scrupuleusement les mesures de prévention décidées par le gouvernement.
Les internautes ont, en effet, vu dans cette annonce comme un acte de non-respect des décisions du gouvernement auquel ce fanfaron ministre appartient. «Les Algériens étaient appelés par le gouvernement et les spécialistes à rester à la maison et surtout à éviter les visites familiales durant Aïd El-Fitr. Le ministre du Commerce Kamel Rezig, lui, ne s’est pas empêché de rendre visite à des amis à Boufarik», dénonce, entre autres, un internaute qui regrette ainsi qu’un membre du gouvernement donne le mauvais exemple aux Algériens pressés et contraints de rester chez eux, loin de la communion de cette fête de l’Aïd El-Fitr.
Certains se demandent si le chef de l’Exécutif agira pour recadrer son ministre, devenu pour de nombreux intervenants sur les réseaux sociaux, trop bruyant par son discours populiste et son activisme dans un secteur qui demande plus d’application et de rigueur.
M. S.
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