Le deuxième procès de Karim Tabbou renvoyé au 14 septembre
Par Mounir Serraï – Programmé pour aujourd’hui 29 juin, le procès de la deuxième affaire du militant politique et coordinateur de l’UDS, parti non agréé, est renvoyé, une nouvelle fois, au 14 septembre. Il s’agit du troisième report de cette affaire. Karim Tabbou aura donc son procès dans la première affaire pour lequel il a été arrêté le 11 septembre 2019 une fois qu’il a purgé la peine d’un an de prison qu’on lui a infligée dans la seconde affaire relative à l’atteinte à l’unité nationale
En effet, après son arrestation le 11 septembre 2019, Karim Tabbou a bénéficié le 25 septembre d’une remise en liberté la plus courte de l’histoire de la justice algérienne, puisque le lendemain, à savoir le 26 septembre, il a été de nouveau arrêté et mis à nouveau sous les verrous par le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger dans une affaire d’atteinte à l’intégrité et à l’unité nationale. Une affaire pour laquelle il a été jugé en première instance et en appel et qui lui a valu donc une condamnation à une année de prison ferme.
Le procès reporté à nouveau aujourd’hui concerne les accusations d’«atteinte à corps constitué» et «entreprise de démoralisation des éléments de l’armée». Dans une déclaration, le comité Sauvons Karim Tabbou avait dénoncé un double jugement. «Nous rappelons qu’il est poursuivi dans deux affaires pour les mêmes chefs d’inculpation en contradiction avec les conventions internationales et avec le code de procédures pénales qui stipule : ‘’Toute personne ne peut être poursuivie, jugée ou punie, deux fois, à raison des mêmes faits, même pris sous une qualification différente», avait souligné ce comité pour lequel Karim Tabbou ne devait pas comparaître une deuxième fois dans une affaire similaire.
Pour Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), «le pouvoir campe sur son durcissement et ne veut montrer aucun signe d’apaisement, ni d’ouverture. Le message est clair. Le procès de Karim Tabbou est renvoyé au 14 septembre, le choix de cette date est-il fortuit ?» se demande-t-il avant d’enchaîner en précisant que «le 14 septembre, Karim Tabou purgera la peine d’un an de prison, une peine prononcée en deuxième instance par la cour d’Alger».
M. S.
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