Pagaille devant le consulat d’Algérie à Marseille : compatriotes en détresse
Par Nabil D. – Grosse pagaille à l’entrée du consulat d’Algérie à Marseille, ce mercredi, où des dizaines de ressortissants algériens espéraient pouvoir être reçus pour pouvoir être inscrits sur les listes des Algériens ouvrant droit au rapatriement décidé par les plus hautes autorités du pays. Selon des sources sur place, les responsables du consulat ne répondent pas au téléphone et ne donnent aucune explication sur les modalités d’inscription, d’autant que de nombreux compatriotes sont éparpillés dans des hôtels, par la force des choses ou n’ont carrément pas accès à l’Internet.
Des citoyens nous ont fait part de leur colère devant ces scènes qui déshonorent le drapeau national qui flotte au-dessus de la représentation consulaire algérienne, alors que le siège de cette dernière comporte une immense cour qui peut contenir jusqu’à cinq cents personnes. Au lieu de cela, se plaignent ces victimes de la bureaucratie, le consul préfère donner de l’Algérie une image de désordre et d’incompétence. «C’est un spectacle navrant !» s’indigne l’un d’eux qui regrette que les décisions prises par l’Etat algérien n’aient pas été suivies d’effet à Marseille, contrairement à d’autres villes françaises, comme Lyon où six-cents Algériens ont pu s’inscrire dans la perspective de leur rapatriement prochain.
Un avion est programmé pour le 26 juillet courant, une réunion s’est tenue lundi passé entre les responsables du consulat et ceux d’Air Algérie pour coordonner l’opération de rapatriement mais, au 23 juillet, les ressortissants algériens bloqués dans la ville phocéenne étaient toujours dans le brouillard total, faute de communication, déplore-t-on sur place.
Des concitoyens s’interrogent, par ailleurs, sur les personnes qui ont pu voyager à bord d’un navire envoyé à Marseille par l’Entreprise nationale du transport maritime des voyageurs, alors qu’elles ne feraient pas partie des personnes éligibles à l’embarquement, étant soit porteurs de passeports français, soit de titres de séjour. Une enquête devra être ouverte pour savoir comment ces personnes ont pu être inscrites parmi les Algériens à rapatrier en urgence sans qu’elles y ouvrent droit. Y a-t-il eu bakchich ?
N. D.
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