Maroc : de la stratégie de la tension permanente au dénigrement mesquin
Par Hocine Belaid – Usant, depuis de longues années, de la stratégie permanente de la tension à l’égard de son voisin de l’est pour l’amener à «réviser» sa position de principe sur la question de la décolonisation du Sahara Occidental (qui est, rappelons-le, la position de l’ensemble de la communauté internationale), le Maroc vient de franchir un nouveau pas inqualifiable en s’attaquant violemment, et de manière infondée et abjecte, à nos institutions nationales, tant civiles que militaires.
Utilisant, comme à l’accoutumée, ses relais médiatiques les plus proches du palais royal, à l’instar de l’innommable et venimeux 360.ma dont le véritable patron serait proche d’un haut responsable marocain, le Makhzen institutionnel vient de commettre quasiment un casus belli en diffamant, de la manière la plus irrévérencieuse et la plus mensongère, les hautes autorités de notre pays et ce, au lendemain de la main tendue par notre ministre des Affaires étrangères, lors de son entretien avec la chaîne de télévision russe, Russia Today.
Ceci renseigne sur le degré inimaginable de la haine que vouent certains cercles du Makhzen institutionnel à notre pays. Ne se contentant pas de se réjouir avec délectation de n’importe quel évènement malheureux qui frappe notre pays (pandémie du Covid-19 et autres calamités naturelles) et de la souffrance du peuple algérien, ces relais inféodés au pouvoir réel marocain font preuve d’un machiavélisme fébrile et enragé pour nuire à la bonne réputation de notre pays en s’appuyant sur différents lobbies toxiques, grassement payés en France, aux Etats-Unis et en Belgique, notamment.
La «bévue» de l’ex-consul du Maroc à Oran, qui a traité l’Algérie de «pays ennemi» n’a rien d’accidentel tant elle renseigne, de manière éclatante, sur l’état d’esprit qui anime les officiels marocains – dont le plus algérophobe des ministres des Affaires étrangères, Nasser Bourita – qui vouent une haine et une rancune tenaces à notre pays.
La toute dernière sortie du président de la chambre des représentants, Habib El-Malki et ses insinuations perfides et malvenues sur les «circonstances particulières» que traverse l’Algérie et sur ses «positions impulsives» démontrent, à l’envi, que cette nouvelle campagne de désinformation, d’insultes et d’invectives est orchestrée au plus haut niveau de la hiérarchie du pouvoir au Maroc.
Face à cette attitude durable et franchement inamicale, faut-il encore faire preuve de conciliation et d’apaisement ? Quitte à pousser un Makhzen revanchard à redoubler d’arrogance et d’agressivité comme il le fait systématiquement à chaque fois que nous faisons preuve de sagesse et de retenue de ce côté-ci de la frontière ?
Loin de la naïveté biblique (tendre l’autre joue) et des calculs erronés qui miseraient sur d’hypothétiques bonnes dispositions de ce voisin problématique qui retrouverait, je ne sais par quelle grâce, le chemin de la raison et de l’engagement constructif, il faudra désormais signifier, de la manière la plus ferme, à notre voisin marocain qu’il a enfreint gravement les règles de la bienséance et du bon voisinage, et que l’Algérie, son peuple et ses institutions sauront, à leur manière, répondre aux affronts.
H. B.
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