Echec du dialogue interlibyen et démission imminente d’Al-Sarraj sur fond de tensions sociales
Des sources proches du chef du Gouvernement d’union nationale, Fayez Al-Sarraj, indiquent que ce dernier va présenter sa démission incessamment. Cette nouvelle crise dans la crise intervient au moment où les parties au conflit en Libye s’étaient réunies au Maroc, sans que cette énième rencontre ait abouti à une quelconque solution, comme cela avait été prédit par de nombreux observateurs.
Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, avait fait état, lors de la dernière session de la Ligue arabe, de la nécessité d’organiser un «vrai dialogue». Le chef de la diplomatie algérienne faisait clairement allusion au conclave qui se tenait au Maroc, en estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour permettre l’aboutissement à un accord solide entre les belligérants.
Dans son récent entretien accordé à France 24, Sabri Boukadoum avait soulevé le problème des puissances étrangères qui se livrent une guerre par procuration en Libye, en affirmant que l’approche algérienne garantissait les intérêts de tous les intervenants extérieurs dans le conflit libyen, entendre les pays qui arment et financent les différents protagonistes, les milices locales et les mercenaires étrangers, et qui cherchent à intervenir directement sur le sol libyen, notamment la Turquie et l’Egypte.
La démission de Fayez Al-Sarraj, sur fond de tensions sociales, confirme, en tout cas, que le chemin vers le rétablissement de la paix en Libye est encore long et que la multiplication des initiatives ne fait que compliquer la situation sur le terrain. L’Algérie s’en tient, quant à elle, aux recommandations de la Conférence de Berlin qui a placé toute sa confiance dans la diplomatie algérienne pour faire avancer le dossier. A condition que d’autres pays cessent de parasiter le processus entamé en Algérie, il y a plusieurs années.
A. S.
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