Le Polisario réfute les allégations du Maroc sur le statut du Sahara Occidental
Dans un communiqué diffusé, lundi, le représentant du Front Polisario auprès des Nations Unies, Sidi Omar, a déclaré qu’il était indéniable que le Sahara Occidental est sans équivoque une question de décolonisation».
«Il existe suffisamment d’arguments juridiques et historiques pour répondre aux allégations sans fondement de l’occupant marocain, y compris des déclarations officielles faites par des représentants du Maroc auprès de l’ONU avant que la puissance coloniale n’envahisse militairement et illégalement le Sahara Occidental le 31 octobre 1975», a soutenu Sidi.
Le diplomate sahraoui, a tenu à l’occasion à rappeler au représentant du Maroc qu’un de ses prédécesseurs avait formellement déclaré devant le Comité spécial de l’ONU sur la décolonisation lors de sa réunion d’Addis-Abeba le 7 juin 1966 qu’«il soutenait l’octroi de l’indépendance au Sahara colonial», tout en insistant sur le fait que «l’indépendance du territoire ne doit pas être une façade, mais une vraie, celle qui permettrait aux habitants du territoire d’exercer eux-mêmes les responsabilités du pouvoir, sans aucune présence coloniale».
Sidi a rappelé, également, que l’ONU considère le Sahara Occidental comme «un territoire non autonome et une question de décolonisation». Pour le diplomate, ces arguments «suffisent pour réfuter les allégations de l’occupant marocain concernant le statut juridique du Sahara occidental».
Pour l’Accord de Madrid signé entre l’Espagne, la Mauritanie et le Maroc le 14 novembre 1975, le diplomate a affirmé qu’ «il est nul et non avenu pour plusieurs raisons qui ne peuvent être énumérées». Il a mentionné que l’accord en question violait les dispositions contraignantes du droit international général, à savoir le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Selon lui, l’un des arguments juridiques les plus importants à cet égard, est l’avis juridique émis par le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires juridiques, le 29 janvier 2002 à la demande du Conseil de sécurité, dans lequel il avait établi sans équivoque que «le Maroc n’était pas la puissance administrante du territoire et que l’accord de Madrid de 1975 ayant divisé le territoire entre le Maroc et la Mauritanie ne transférait aucune souveraineté aux signataires et que le statut juridique du Sahara Occidental en tant que territoire non-autonome n’était pas affecté par cet accord».
Sur la base de ce qui précède, il est clair, d’après lui, que «les déclarations faites par le représentant marocain auprès des Nations Unies concernant le statut juridique du Sahara Occidental ne sont rien d’autre que «des paroles creuses et un autre exemple de son obsession pour les fausses déclarations et la falsification».
En effet, le représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale a fait une déclaration fallacieuse lors de la récente réunion ministérielle en ligne du Mouvement des pays non alignés (NAM) «65 ans après Bandung», en prétendant à tort que «la question du Sahara Occidental n’était pas une question de décolonisation».
R. I.
Comment (4)