Les Américains accusent Al-Karama de Mourad Dhina de financer le terrorisme
Par Mounir Serraï – L’ONG Al-Karama, créée par des anciens du FIS dissous et des Qataris en Suisse, est accusée de financements du terrorisme, plus particulièrement de la nébuleuse Al-Qaïda.
Selon une information diffusée par le journal suisse Les Observateurs, le Trésor américain a révélé des données chiffrées sur des transferts d’argent au profit d’organisations liées à Al-Qaïda. Ces transferts ont été effectués par cette ONG basée à Genève et présidée jusqu’à décembre 2019 par le Qatari Ouka Omayr Al-Nouayimi. Son directeur exécutif n’est que l’ancien du FIS dissous Mourad Dhina, qui tente depuis un moment de se refaire une virginité sur le dos du Hirak.
Dans un courriel, le département du Trésor américain accuse ce Qatari et son directeur exécutif Mourad Dhina d’avoir «des liens étroits avec Al-Qaïda». Selon les Américains, l’ONG Al-Karama et ses gestionnaires sont directement «liés au fanatique Youssef Al-Qaradawi, considéré comme le chef spirituel des Frères musulmans et basé, lui aussi, au Qatar».
Ainsi, le département du Trésor américain affirme que «Nouayimi a transféré en 2013 quelque 600 000 dollars à des organisations liées à Al-Qaïda-Irak via la Syrie. Il a servi d’intermédiaire entre des donateurs qataris et des leaders irakiens et supervisé durant une période le transfert de 2 millions de dollars par mois en Irak pour les mêmes destinataires», précise le journal suisse, selon lequel «Nouayimi était déjà très actif en 2003-2004. Il a fourni un appui financier à une organisation charitable qui finançait Al-Qaïda dans la péninsule arabique».
Les informations révélées par le département du Trésor américain ne font que confirmer ce que nous écrivons depuis des années sur l’utilisation du système permissif suisse par des anciens du FIS dissous pour financer des groupes terroristes dans divers endroits du monde.
Les Américains vont-ils laisser faire ou comptent-ils agir pour mettre un terme à ce laisser-aller suisse afin de tenter d’assécher les sources de financements multiples du terrorisme international à partir de ce pays au système bancaire très peu regardant sur l’origine de l’argent ?
M. S.
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