Musulmans en danger en France depuis l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty
Par Kamel M. – Une effrayante recrudescence de l’islamophobie est constatée en France depuis la décapitation en pleine rue d’un enseignant par un fanatique tchétchène d’à peine dix-huit ans. Aux responsables politiques qui se relaient dans les médias pour fustiger la communauté musulmane accusée en des termes à peine voilés de constituer une «menace» sur la sécurité de la France et d’être la cause du communautarisme dans le pays sont venues s’ajouter des voix qui appellent carrément à commettre des actes de violence contre les musulmans.
Les mosquées sont doublement sous haute surveillance depuis ce crime abject qui met en danger l’ensemble de la communauté musulmane en France. Le ministre de l’Intérieur a, en effet, enjoint les services de police et de renseignement à la fois de dresser un cordon de sécurité autour de certains lieux de culte musulman après que des extrémistes ont lancé des appels à incendier des mosquées pendant que les fidèles seront à l’intérieur de celles-ci. D’un autre côté, les services de sécurité français ont décidé de resserrer l’étau sur les mosquées dirigées et fréquentées par des salafistes depuis de longues années, dans les quartiers ghettoïsés de banlieue.
Le Parti socialiste français porte une lourde responsabilité dans la propagation du salafisme. L’ancien président François Mitterrand a ouvert les portes de la France toutes grandes devant les flux de militants et de sympathisants du FIS, un parti extrémiste dissous en Algérie, et apporté son soutien assumé à la nébuleuse islamiste durant les années 1990, allant même jusqu’à absoudre leurs crimes et les imputer à l’armée algérienne pour gêner la lutte antiterroriste. La France sous Mitterrand était également derrière l’embargo sur les armes imposées à l’Algérie pour l’empêcher d’étouffer la menace intégriste dans l’œuf.
«La France ne peut pas combattre cette hydre sans en comprendre le cheminement depuis trois décennies maintenant», expliquent des sources à Algeriepatriotique qui font remarquer que «le ver est dans le fruit» et que «l’éradication de l’extrémisme violent tel que souhaité par le président Emmanuel Macron s’avère impossible, tant les extrémistes ont eu tout le temps de s’organiser et de se renforcer à l’ombre des lois permissives qui ont permis leur prospérité».
Pour ces sources, «le terrorisme étant directement corrélé au grand banditisme et les armes de guerre circulant à outrance dans certaines villes, comme Marseille, les services de sécurité français auront fort à faire avec une nébuleuse qui n’hésitera pas à passer à l’action, d’autant que le prosélytisme fait des ravages sur les réseaux sociaux et que des islamistes activent librement à partir de Londres, de Genève et d’autres villes européennes, faisant l’apologie du terrorisme sans qu’ils soient le moins du monde visés par des enquêtes». «Bien au contraire, s’indignent ces sources, ce sont ces bourreaux de la démocratie, ces zélateurs de l’islamisme qui instrumentent les lois et les juridictions européennes dans l’habit de la victime».
K. M.
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