Libération des terroristes au Mali : les militaires français d’accord avec l’ANP
Par Nabil D. – C’est Le Figaro qui le révèle. «La libération récente de 200 prisonniers contre 4 otages, négociée par le pouvoir malien avec un groupe djihadiste combattu depuis des années par la France, parfois au prix du sang, a […] laissé un goût amer dans les rangs militaires français», écrit le quotidien français qui rappelle «la France a déployé une force anti-djihadiste de plus de 5 000 hommes au Sahel, notamment au Mali».
Dans un article intitulé «L’un des djihadistes libérés au Mali capturé en Algérie», Le Figaro reprend le communiqué du ministère de la Défense nationale faisant suite à l’arrestation, à Tlemcen, d’un terroriste faisant partie des prisonniers remis en liberté par les autorités malienne avec l’assentiment des autorités politiques françaises. Le journal souligne que l’Algérie «fustige les conditions de la libération» du terroriste dénommé Mustapha Derrar «arrêté après une surveillance permanente depuis son entrée via les frontières». «Le criminel qui avait rallié les groupes terroristes en 2012 a été libéré au début de ce mois d’octobre au Mali, suite aux négociations menées par des parties étrangères ayant abouti à un accord», affirme le communiqué du MDN repris par le journal français.
Le ministère de la Défense nationale, qui a dénoncé des «pratiques inadmissibles, contraires aux résolutions de l’ONU incriminant le versement de rançons aux groupes terroristes et entravant les efforts de lutte contre le terrorisme et ses sources de financement», a été clair dans son communiqué : «Plus de 200 terroristes ont été libérés et une rançon conséquente a été versée aux groupes terroristes contre la libération de 3 otages européens».
La réaction hostile des militaires français – engagés dans la lutte antiterroriste dans le Sahel et dont un certain nombre sont morts en opération ou dans des attentats terroristes – à l’arrangement passé entre le Quai d’Orsay et les ravisseurs par gouvernement malien interposé, dénote un désaccord profond au sein des institutions françaises sur la question de la lutte contre l’extrémisme violent, au moment même où un enseignant a été décapité et trois fidèles catholiques ont été poignardés à l’intérieur d’une église à Nice.
Cette contradiction vient s’ajouter au discours favorable aux islamistes que tiennent les zélateurs du «qui tue qui» – François Gèze et ses acolytes de Rachad – qui persévèrent dans leur absolution ses terroristes islamistes de leurs crimes, leur offrant ainsi une couverture qui leur permet de continuer à assassiner en France et ailleurs.
N. D.
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