L’Algérie avertit les firmes qui pillent le Sahara Occidental : panique à Rabat
Par Nabil D. – Dans un second droit de réponse faisant suite à une interpellation sur la question de la corruption, lors de la session ordinaire du Conseil des droits de l’Homme, le représentant de l’Algérie à Genève a indiqué que le plénipotentiaire marocain devrait plutôt s’interroger sur la première fortune du Maroc et les sources du budget de ce pays, dont 25% proviennent de revenus illicites, c’est-à-dire du trafic de drogue.
«Depuis plus de quatre décennies, le royaume du Maroc, dont nous connaissons l’allergie à l’évocation de la question de décolonisation du territoire non-autonome du Sahara Occidental dans les foras internationaux, mobilise toutes les ressources pour induire en erreur l’opinion publique internationale, à défaut d’imposer un blackout sur cette question, sauf à y promouvoir sa détestable propagande, selon laquelle la colonisation qu’il a imposée par la force et la terreur aurait des bienfaits pour le peuple sahraoui», a déclaré Lazhar Soualem.
«Tout cela rappelle de tristes souvenirs et le temps imparti ne me permet pas d’évoquer dans le détail des situations que le monde a connues le siècle dernier et qui figurent dans l’infamant registre des colonisateurs», a ajouté l’ambassadeur qui n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer le régime prédateur de Rabat et ses complices dévorés par la cupidité. «Les entreprises qui, sans l’assentiment du peuple sahraoui et de son représentant légitime, le Front Polisario, et contre sa volonté se livrent au vol, à la rapine et à la prédation des ressources naturelles sont complices de crime de colonisation», a-t-il asséné.
«Bien plus grave, a ajouté Lazhar Soualem, en remerciant sur un ton ironique la délégation du Maroc de lui donner l’occasion de le souligner, ces entreprises agissent en connaissance de cause du statut du territoire du Sahara Occidental, ce qui leur oppose le qualificatif de préméditation et les exposera, le moment venu, à verser de substantiels dédommagements au peuple sahraoui.»
«Je rafraîchirais la mémoire à ceux qui sont dans le déni du droit et des faits qu’outre l’arrêt de la Cour internationale de justice de 1975, la Cour européenne du Luxembourg a, dans deux arrêts en 2016 et 2018, déclaré que le territoire du Sahara Occidental était distinct et séparé de celui du royaume du Maroc», a poursuivi l’ambassadeur, selon lequel cet arrêt «ne laisse aucune équivoque sauf à ceux qui persistent à porter à bout de bras le colonisateur et à défendre l’oppresseur dans sa méthodique politique répressive».
«De ce point de vue, nous attendons que le bureau du Haut-Commissaire réactive les missions d’information et que les procédures spéciales se saisissent avec célérité des communications qui leur sont régulièrement adressées», a conclu Lazhar Soualem.
N. D.
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