Comme annoncé par Algeriepatriotique : Jean Castex en visite ce samedi à Alger
Par Mohamed K. – Comme annoncé par Algeriepatriotique dans un précédent article, le Premier ministre français se rend à Alger ce samedi, en compagnie d’une dizaine de membres de son gouvernement. Le Journal Du Dimanche (JDD), qui confirme l’information, s’interroge, dans une analyse signée François Clemenceau, si «la France et l’Algérie peuvent avoir un agenda positif». Notant que la conjoncture n’est pas facile, le quotidien relève que «depuis l’éviction de Bouteflika et la reprise des manifestations du Hirak pour le second anniversaire du mouvement, la France est accusée d’indifférence par l’opposition algérienne et d’instrumentalisation des protestations par les autorités».
Le JDD exclut toute possibilité que les deux personnes réclamées par la justice algérienne soient extradées, en dépit de la promulgation, le 22 mars dernier, d’une loi autorisant l’approbation de la convention d’extradition entre les gouvernements français et algérien, laquelle loi stipule : «Est autorisée l’approbation de la convention d’extradition entre le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République algérienne démocratique et populaire, signée à Alger le 27 janvier 2019.»
Pourtant, cette coïncidence entre l’émission des mandats d’arrêt par le tribunal de Chéraga et le décret français qui en facilite l’exécution résonne comme un accord préalable passé entre Alger et Paris qui tentent tant bien que mal de renouer avec une relation apaisée sur fond d’accusations par les autorités politiques algériennes de tentatives de déstabilisation et d’ingérence dans les affaires internes du pays par médias interposés. Ce que aussi bien l’Elysée que le Quai d’Orsay démentent en mettant en avant l’habituel argument de la liberté de la presse garantie par les lois françaises.
Les déplacements de hauts responsables français en Algérie sont rarement «séparés» des échéances électorales en France. La présidentielle de 2022 approche à grands pas et le président Emmanuel Macron est dans une posture peu enviable. Un second mandat paraît difficile à arracher face à une Marine Le Pen qui multiplie les virevoltes pour arriver [enfin] à monter les marches de l’Elysée et y occuper un bureau qu’elle lorgne depuis qu’elle a pris les commandes du Front national, rebaptisé Rassemblement national et qu’elle compte quitter pour «brasser large» et s’affranchir de l’étiquette d’extrême-droite qui lui colle à la peau et dont elle se défend avec force, au point que de nombreux partisans l’accusent de virer sa cuti par opportunisme.
Selon le JDD, «dossiers économiques et industriels et accords de partenariat dans les tous les secteurs publics» seront à l’ordre du jour de la réunion de la Commission intergouvernementale de haut niveau franco-algérienne, «clé de voûte» de la coopération entre Alger et Paris depuis 2012. Cette cinquième session était prévue depuis longtemps, mais elle avait dû être reportée suite à la maladie du président Tebboune et sa double absence qui a duré plusieurs semaines.
M. K.
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