Comment les Emirats sont en train de créer un nouvel Israël au cœur du Golfe
Par Kamel M. – Plusieurs milliers d’Israéliens ont obtenu la nationalité émiratie depuis l’établissement des relations diplomatiques entre l’entité sioniste et les Emirats arabes unis. Ce chiffre, en constante augmentation, inquiète de nombreux observateurs qui mettent en garde contre un plan visant à rompre l’équilibre du complexe territorial et démographique dans la région. «En trois mois à peine, 5 000 Israéliens ont été naturalisés émiratis, ce qui en fait des citoyens émiratis jouissant du droit de propriété et de tous les autres droits que leur confère l’acquisition de la nationalité», indiquent des sources locales.
«Aux Emirats, il y a aura un nouvel Emirati ; aux Emirats, il y aura [désormais] un Israélo-Emirati», alerte un citoyen de ce pays. Depuis la signature du pacte de normalisation, des milliers d’Israéliens sont entrés aux Emirats arabes unis sous plusieurs prétextes, notamment l’investissement, pour obtenir la nationalité, tout en gardant la leur, profitant ainsi d’une loi y relative modifiée par le gouverneur de Dubaï, Mohammed Ben Rachid Al-Maktoum, en janvier 2021.
«Cette loi a été promulguée spécialement pour les sionistes, spécialement pour les Israéliens», dénonce un autre citoyen. La nationalité émiratie permettra aux Israéliens de devenir propriétaires de biens immobiliers, de travailler, de se marier et de se déplacer dans tous les pays avec lesquels les Emirats entretiennent des relations – y compris l’Algérie donc – et même de s’y établir, s’ils le souhaitent, indique-t-on. Ce qui constitue une menace sur la composition humaine du Golfe arabe, en particulier, et du Moyen-Orient et du Maghreb, en général.
«Ce qui se passe à Dubaï va nous surprendre, ce sera la naissance d’un nouvel Israël dans le Golfe», avertit encore un prédicateur. Un troisième Israël verra le jour à nos frontières ouest, dans quelque temps. Rabat et Tel-Aviv s’y attellent bien avant l’officialisation des relations entre les deux capitales par le roi Mohammed VI et le gouvernement islamiste de Saâd-Eddine El-Othmani, signataire du traité de reddition. De nombreuses sources, notamment d’anciens officiers des services secrets israéliens, ont révélé que le roi Hassan II fut l’informateur qui alimentait les Israéliens en renseignements sur les différentes réunions des dirigeants arabes. Les mêmes sources ont, par ailleurs, rapporté que le Mossad est derrière l’assassinat de l’opposant Mehdi Ben Barka à Paris, à la demande du roi du Maroc.
Actuellement, un avion de chasse de l’armée de l’air marocaine se trouve en Israël, en prévision d’une manœuvre militaire qui verra la participation de tous les pays arabes qui se sont jetés dans les bras de l’Etat hébreu. Un exercice conjoint similaire pourrait se dérouler au Maroc dans les mois à venir.
K. M.
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