Propos racistes du fils de goumier Hichem Aboud : les Mozabites indignés
Par Mohamed K. – Le président du Collectif des Mozabites d’Europe (CME) s’est élevé avec force contre les propos racistes du fils de goumier Hichem Aboud suite à l’élection du nouveau président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, originaire du M’zab. «Les propos tenus par cet énergumène sont abominables et s’inscrivent dans la logique d’une discorde que ces semeurs de haine entre les Algériens cherchent à répandre pour diviser le pays», s’est indigné Abdallah Zekri dans une déclaration à Algeriepatriotique.
«Comment expliquer une telle réaction abjecte sinon par une volonté manifeste de porter atteinte à une communauté réputée pour son amour pour l’Algérie, traduit dans les faits par le sacrifice de nombreux martyrs et l’apport incontestable des enfants de cette région à l’effort de développement du pays depuis l’indépendance ?» interroge le président du CME, qui s’est dit «horrifié par une telle bassesse». «Cette focalisation préméditée sur l’origine du nouveau président de la chambre basse du Parlement met à nu un complot contre l’Algérie dont les auteurs cherchent à raviver le terrible épisode des affrontements qui ont secoué Ghardaïa», fait-il remarquer, en rappelant qu’il s’était, à l’époque, déplacé lui-même de France pour «aider à éteindre le feu de la fitna».
«Les citoyens de Ghardaïa sont foncièrement attachés à l’unité nationale», a insisté Abdallah Zekri qui cite quelques-uns des hauts cadres de la nation qui ont marqué leur passage aux postes supérieurs de l’Etat par leur moralité irréprochable et leur grande compétence. «Ahmed Benbitour, qui a dirigé le gouvernement avant d’en démissionner, devenant ainsi le seul chef de gouvernement à s’opposer à Bouteflika dès l’entame de son premier mandat, et Abderrahmane Hadj-Nacer, ancien gouverneur de la Banque d’Algérie à l’esprit indépendant et aux qualités professionnelles et humaines indéniables, en sont deux exemples parmi tant d’autres, sans oublier le défunt Mohamed Khobzi, digne fils d’El-Guerrara, qui fut le premier ministre du Commerce sous Ben Bella, après l’indépendance, en 1962», s’enorgueillit à juste titre Abdallah Zekri.
«L’Algérie doit être fière d’avoir un patriote de la première heure, intègre et expérimenté comme Brahim Boughali en tant que troisième homme de l’Etat dans ces moments difficiles que traverse l’Algérie», estime le président du Collectif des Mozabites d’Europe, qui se montre persuadé que le Parlement sous sa présidence «connaîtra un rendement efficace pour le pays, parce qu’il est imprégné de la culture de la djemâa, l’instance consultative traditionnelle fondée sur le débat démocratique au sein de la société mozabite». «Son passage salué par tous à l’Assemblée populaire de wilaya de Ghardaïa l’illustre on ne peut mieux», assure-t-il.
M. K.
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