Le chef de file du MAK «doit être livré» à l’Algérie et le Maroc impliqué dans les feux de forêts en Kabylie
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé dimanche soir que le chef de file du Mouvement séparatiste et terroriste MAK, Ferhat Mehenni, «doit être livré à l’Algérie», soulignant détenir des preuves qu’il est terroriste.
«Nous continuons à demander à ce que le chef de file, le terroriste du MAK nous soit livré. C’est un terroriste, il le dit et nous avons des preuves quant à la collecte de fonds (menée par le MAK) pour l’achat d’armes», a affirmé le président Tebboune lors de la rencontre périodique avec les représentants des médias nationaux.
Il a souligné que le chef de file du MAK bénéficie de «la bénédiction du pays où il a trouvé des échos médiatiques et autres».
A une question relative à la coopération de la France en ce qui concerne le mandat d’arrêt de Ferhat Mehenni, le président Tebboune a affirmé avoir exigé de ce pays qu’«il l’applique», relevant que «pour le moment, il n’y a rien et c’est un silence qui signifie refus».
Au sujet de l’implication du Maroc dans les feux de forêts ayant ravagé l’été dernier plusieurs wilayas du pays, notamment celle de Tizi Ouzou, le président de la République a précisé qu’«il est prouvé par l’image et le son que ce pays est partie intégrante de ce qu’a fait le MAK. Ce sont des faits et pas des accusations (sans fondement)», relevant qu’il s’agit «d’une atteinte à l’unité nationale».
«Aujourd’hui, le chahid Amirouche doit se retourner dans sa tombe, de même que Fatma N’soumer, colonel Sadek et Mohammedi Said», a regretté le Président, rappelant que la wilaya de Tizi Ouzou compte «52 000 chahids, fils et veuves de chahids».
Concernant les faits nouveaux en relation avec l’enquête judiciaire sur les derniers feux de forêt, Tebboune a fait savoir qu’il y a «des faits que l’on ne peut pas dévoiler afin d’éviter toute influence sur la décision de la justice».
S’exprimant sur les personnes à extrader, le président de la République a indiqué que «l’Algérie est en train d’épuiser toutes les formes juridiques et judiciaires dans ce sens», ajoutant que «l’Algérie respecte les décisions des autres pays ainsi que la légalité internationale».
Toutefois, il a appelé à ce que cette légalité soit «respectée par les autres (pays)», refusant qu’elle soit «à géométrie variable».
Pour rappel, le MAK et le Mouvement Rachad ont été classés par l’Algérie comme étant des organisations terroristes.
R. N.
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