L’article sourcé d’un site spécialisé qui explique pourquoi Lamamra a tancé Faki
Par Abdelkader S. – Un article sourcé d’Intelligence Online confirme le bien-fondé de la position de l’Algérie par rapport aux manœuvres visant à introduire Israël au sein de l’Union africaine en qualité d’observateur. Le refus catégorique de notre pays a été clairement signifié au président de la Commission africaine par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Le site spécialisé dans le renseignement révèle, en effet, que le service extérieur du renseignement israélien a mis en place une stratégie pour le déploiement de l’Etat hébreu en Afrique. Une stratégie conduite par le nouveau patron du Mossad, David Barnea, lequel inscrit le continent noir dans les «priorités de son agenda».
Selon les informations d’Intelligence Online, le Mossad «espère accueillir début novembre une réunion de maîtres-espions africains à Tel-Aviv». Une réunion «consacrée aux dossiers d’intérêts pour Israël». Les patrons des services secrets égyptien et tchadien y seront présents, apprend-on, en tant que «principaux partenaires sécuritaires d’Israël dans la zone». Le site édité à Paris rappelle, à ce propos, que c’est au Tchad que le nouveau directeur du Mossad «a réservé l’un de ses tout premiers voyages» un mois à peine après sa nomination., le renseignement israélien nourrissant de «grands espoirs» de coopération dans ce pays, indique encore le média spécialisé qui évoque un début d’«emprise» sur ce pays sahélien qui pourrait «accueillir une base avancée israélienne de plus grande envergure, dans le nord du pays, afin notamment d’y opérer des drones de surveillance».
Algeriepatriotique avait mis en garde contre l’implantation de trois sociétés israéliennes à nos frontières, spécialisées dans les télécommunications et l’aéronautique, soit dans deux secteurs directement liés à l’espionnage. Toujours selon Intelligence Online, N’Djamena fait figure de «partenaire idoine» aux yeux des dirigeants israéliens, en ce que ce pays «est à la confluence des deux dossiers prioritaires du Mossad, à savoir la stabilisation et le réalignement d’un Soudan en transition débarrassé de l’influence iranienne, et la Libye, où le gouvernement de transition doit organiser des élections à la fin de l’année». «Avec le Tchad, Israël peut disposer d’un partenaire en contact avec la plupart des intervenants régionaux sur ces deux dossiers», note le site.
Ces révélations expliquent le rôle du Tchadien Moussa Faki dans l’admission d’Israël comme observateur à l’Union africaine, aux côtés du Maroc, du Rwanda et de la République démocratique du Congo, les quatre promoteurs de cette action qu’une majorité des pays africains s’emploie à contrer.
A. S.
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