Les bouffées délirantes d’un «si gentil journaliste» nommé Hassan Alaoui
Par Abdelkader Kateb(*) – Dans un article intitulé «Délire paranoïaque d’une feuille de chou appelée Algeriepatriotique», publié lundi et signé Hassan Alaoui, ancien éditorialiste du journal Le Matin du Sahara et du Maghreb, très connu dans les années 2000 à Rabat, avant de se reconvertir dans le Maroc diplomatique, il est écrit, je cite : «Faut-il en rire ou en pleurer ? Coup sur coup, la dérisoire feuille de chou Algeriepatriotique s’est fendue en moins de 24 heures de trois articulets qui respirent la haine baveuse du Maroc. Lotfi Nezzar, directeur de cette sulfureuse publication, a fait de l’insulte du royaume du Maroc son fonds de commerce et, pour ce faire, ne cesse de nous habituer au colportage, au mensonge et aux fake news, tout une panoplie de bobards devenue son exercice quotidien.» Fin de citation.
Contrairement à la posture de Hassan Alaoui, et tout en restant dans les faits, l’on remarque que, par ce geste, il a usé à satiété de fausses informations, mais a également enfreint un principe fondamental de l’éthique du journalisme, en faisant appel au mensonge.
«Mentir, c’est un métier ; mais démentir, c’est tout un art.» Vaste programme pour notre gentil journaliste, qui semble être dépassé à l’heure des nouveaux médias. Et dire qu’au Maroc Hassan Alaoui était si connu pour ses mots feutrés et ses non-dits, voire son silence. Ce n’est plus le cas aujourd’hui tant il passe le plus clair de son temps à tirer à boulets rouges sur l’Algérie.
Revenons au cœur de notre sujet. Mais qu’est-ce qu’a dit Algeriepatriotique ? Il a seulement donné une information, démentie par le sieur Hassan Alaoui, mais vite confortée par une dépêche de l’AFP datant d’hier.
Il est impossible d’aborder le sujet avec Hassan Alaoui, sans passer par l’étape de l’argumentation telle qu’elle nous est fournie par l’agence française et en nous appuyant sur des exemples tirés de l’actualité internationale.
1- Une ressortissante française de 79 ans a été tuée samedi sur un marché de Tiznit à l’aide d’une arme blanche. Un suspect âgé de 31 ans a été arrêté le jour même à Agadir, à quelques kilomètres seulement du lieu du crime.
2- Le parquet marocain a confié l’enquête sur le meurtre d’une touriste française près d’Agadir, dans le sud du Maroc, à la police antiterroriste, soupçonnant «un mobile terroriste du crime».
3- Il est également soupçonné d’avoir commis «une tentative d’assassinat» d’une Belge à Agadir.
4- Le ministère français des Affaires étrangères a «recommandé de faire preuve de vigilance dans l’ensemble des lieux publics et lors de leurs déplacements au Maroc», dans un conseil aux voyageurs posté sur le site internet de l’ambassade de France au Maroc.
5- Par ailleurs, la police marocaine avait précisé que le suspect, sous le coup d’une enquête antiterroriste dorénavant, avait auparavant été admis dans un hôpital psychiatrique «du 25 septembre au 25 octobre 2021».
Pour revenir au recul épistémologique, notre si gentil journaliste devrait s’inspirer, pour ne pas oublier, que le royaume du Maroc a été épargné, ces derniers temps, par les violences liées aux 2 000 cellules terroristes et aux 3 500 terroristes potentiels, selon les données communiquées en 2021 par le BCIJ marocain.
Faut-il en rire ou en pleurer ? Finalement, Algeriepatriotique n’a rien dit de méchant qui respire la haine baveuse du Maroc. Pourquoi alors cette méchanceté gratuite et cette médiocrité rampante à son égard ?
Dans la veine affolante qu’est devenu Maroc diplomatique, notre gentil commentateur oublie que la représentation des hommes et des choses n’est pas un acte anodin, notamment quand il s’agit de mots touchant la diplomatie et quand ces représentations entrent en contradiction avec des discours sensibles. La passion et le chauvinisme deviennent alors moins évidents, plus douloureux et l’analyse plus confuse, délicate.
Hassan Alaoui se fait le chantre, voire le mercenaire d’une critique systématique de notre pays. Ses Mots respirent, bien entendu, la haine anti-algérienne, en voulant jouer le rôle du «parechoc» qui protégerait la monarchie marocaine. Tout un symbole ! Reste à savoir s’ils suffiront à apaiser le trouble profond qui prévaut désormais dans le Maroc profond.
A. K.
(*) Ancien universitaire
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