Sommet arabe : Tebboune proposera une date alliant symbolique nationale et dimension arabe
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a affirmé, samedi, que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune comptait proposer une date alliant «la symbolique nationale historique et la dimension arabe» pour la tenue du Sommet arabe à Alger, rapporte l’APS selon un communiqué du ministère.
Le chef de la diplomatie algérienne s’exprimait lors d’une audience accordée au siège du ministère à des ambassadeurs de pays arabes accrédités en Algérie, dans le cadre d’une rencontre de concertation entrant dans le cadre des rencontres périodiques avec le corps diplomatique.
«Contrairement aux contrevérités circulant sous le titre report du Sommet au moment où la date de sa tenue n’a pas été fixée ni aucune décision prise la concernant, et conformément aux mesures en vigueur dans le cadre du système arabe, le président de la République compte proposer une date alliant la symbolique nationale historique et la dimension arabe, une date qui consacre les valeurs de la lutte commune et de la solidarité arabe», a précisé Lamamra.
«Cette date qui devrait être adoptée par le Conseil des ministres arabes lors de sa session ordinaire prévue en mars prochain, avec l’initiative de l’Algérie et l’appui du secrétariat général de la Ligue arabe, permettra aussi de parachever le processus préparatoire dans la forme et dans le fond, découlant ainsi sur la réalisation des conclusions d’une politique confortant la crédibilité et l’efficacité de l’action arabe commune», a ajouté le ministre.
Lamamra a exprimé, à cette occasion, «l’engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à poursuivre la concertation et la coordination avec ses frères, dirigeants des pays arabes et les responsables du secrétariat général de la Ligue arabe, et ce, dans le cadre de la poursuite des contacts directs et périodiques avec nombre de ses homologues arabes ainsi que ceux de son envoyé personnel».
«Les objectifs escomptés de ce processus, entamé par l’Algérie selon une approche participative, consistent essentiellement à parvenir à des formules consensuelles sur les principales questions qui seront soulevées lors du prochain sommet arabe, y compris la fixation d’une date propice pour sa tenue», a poursuivi le ministre.
La rencontre de Lamamra avec le corps diplomatique accrédité en Algérie a été une occasion pour «informer les ambassadeurs arabes sur les efforts consentis par l’Algérie pour le renforcement de l’action arabe commune en vue de la mise en place d’un système de sécurité arabe avec toutes ses dimensions», a-t-on ajouté de même source.
A l’entame de la rencontre, le ministre a évoqué «la situation arabe actuelle et l’ampleur des défis qui s’imposent aux sociétés arabes, notamment en ce qui concerne les questions liées à la pandémie du coronavirus et aux enjeux de développement socio-économique, voire aussi la solidarité et l’autonomie collective à même de garantir l’immunité de la nation arabe et la préservation de ses intérêts.
Il a été question également des démarches de l’Algérie visant à «assurer les principaux facteurs pour la réussite du prochain Sommet arabe en faisant de celui-ci une étape importante dans le processus de l’action arabe commune».
La rencontre a été marquée par «un débat riche et un échange positif de vues, les participants ayant salué l’approche pratique et constructive adoptée par l’Algérie pour la préparation des conditions de la réussite de ce rendez-vous arabe important, ainsi que ses efforts inlassables pour unifier les rangs et créer un climat consacrant les valeurs de fraternité et d’unité et promouvant l’action arabe à des perspectives prometteuses».
A l’issue de la rencontre, Lamamra a exprimé «son souhait de tenir périodiquement ce genre de rencontres aussi bien pour l’accompagnement des travaux préparatoires au Sommet arabe que dans le cadre de l’examen d’autres questions d’intérêt commun, en concrétisation de la tradition de concertation, de coordination et de la pratique diplomatique efficace de proximité en faveur des questions justes de la nation, en tête desquelles la cause palestinienne».
R. N.
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