Scandale Pegasus : le Parlement marocain «invité» à ouvrir une enquête
Des organisations de défense des droits de l’Homme et des professionnels des médias marocains ont demandé aux présidents des deux chambres du Parlement du royaume, de former une mission pour enquêter sur le scandale du logiciel Pegasus, utilisé par le Maroc pour espionner des personnalités publiques locales et étrangères, y compris des chefs d’Etat, rapporte l’APS.
Vendredi, des sources marocaines des droits de l’Homme, citées par des médias, ont révélé que l’Organisation marocaine des droits de l’Homme, la Ligue marocaine des droits de l’Homme (la plus ancienne organisation indépendante de défense des droits humains au Maroc), l’association Adala (indépendante), le Syndicat national de la presse marocaine et la Fédération marocaine des éditeurs de journaux, ont adressé une requête à chacun des présidents de la chambre des représentants (première chambre du Parlement marocain), Rachid Al-Talbi Alami, et le président de la chambre des conseillers (deuxième chambre du Parlement) Al-Naam Mayara, leur demandant de mettre en place une «mission de reconnaissance» pour enquêter sur le scandale Pegasus.
La démarche des organisations marocaines de défense des droits de l’Homme et professionnels des médias, «s’inscrit dans le cadre de leur souci de faire la lumière objectivement sur l’utilisation par les autorités marocaines du programme Pegasus pour pénétrer les téléphones d’un certain nombre de personnalités publiques nationales et étrangères», explique-t-on.
Les agences de presse internationales et les journaux, dont The Guardian, Washington Post et Le Monde ont révélé, en juillet 2021, un scandale d’espionnage à grande échelle qui a touché des hommes politiques, y compris des chefs d’Etat, des journalistes et des militants du monde entier, via le logiciel espion Pegasus, fabriqué par la société sioniste NSO, et le Maroc était parmi les pays pointés du doigt.
R. I.
Comment (9)