Face aux multiples répressions : rassemblement devant l’ambassade du Maroc à Paris
Une dizaine d’associations marocaines de défense des droits de l’Homme activant en France ont appelé, jeudi, à un rassemblement le 5 mars devant l’ambassade du Maroc en France pour dénoncer les pratiques répressives du régime du Makhzen et exiger la libération de tous les détenus politiques dans le royaume, rapporte l’APS.
Dans un communiqué conjoint, les associations de défense des droits de l’Homme dénoncent «le durcissement répressif spectaculaire s’inscrivant dans la continuité de l’histoire d’un pouvoir autoritaire : poursuites judiciaires, emprisonnements de journalistes indépendants, lois liberticides, médias en ligne censurés et inculpations d’artistes et de citoyens sur la base d’accusations fallacieuses».
Pour ce collectif d’associations, au Maroc, «la seule réponse à toute expression critique ou revendication est la coercition». «Les enlèvements, la torture, les arrestations arbitraires, les poursuites judiciaires, les condamnations à de lourdes peines de prison sont autant de châtiments réservés notamment aux journalistes, youtubeurs, activistes des droits humains, militants des mouvements sociaux et à tout citoyen exigeant la justice sociale», dénonce la même source.
«La liste des victimes de la brutalité répressive ne cesse de s’allonger», déplorent ces associations tout en assurant la poursuite de leur mobilisation pour exiger la libération de tous les détenus politiques et d’opinion, notamment les journalistes Omar Radi, Souleiman Raissouni, Toufik Bouachrine, les prisonniers du Hirak du Rif Nasser Zefzafi, Nabil Ahamjik, Said Ighid, Zakaria Adehchour, Mohamed Jaloul, le militant Nouredine Aouaj et les citoyens activant sur les réseaux sociaux.
Le collectif d’associations promet de rester mobilisé également pour «exiger que les droits fondamentaux soient respectés au Maroc, condamner les pratiques du régime marocain et de son appareil policier, dénoncer les décisions d’une justice aux ordres d’un pouvoir autocratique et surtout pour que le Maroc honore ses engagements internationaux».
L’appel a été lancé par le Comité de soutien aux prisonniers politiques et d’opinion au Maroc, l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), l’Association des Marocains en France (AMF), l’Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), l’Institut Mehdi-Ben-Barka (Mémoire vivante), l’Association marocaine des droits humains (AMDH Paris/IDF), Justice et Liberté au Maroc et l’Association marocaine des droits humains (AMDH Nord/France).
R. I.
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