Pourquoi et comment Ferhat Mehenni va saborder le MAK sur ordre de la France
De Paris, Maya Loucif – Rien ne va plus au sein de l’organisation subversive MAK. Comportement despotique de son chef Ferhat Mehenni, qui ne veut pas lâcher le pouvoir et cacherait bien des choses à ses acolytes en colère. Relations secrètes, financements détournés et mission nouvelle contre sa propre structure. Trop de coups bas que dénoncent en catimini les compagnons d’infortune de l’ancien chanteur devenu agent des officines néocolonialistes.
Au départ, il y a eu cette montée au créneau des proches du gourou qui ont voulu lui rappeler les textes fondateurs du MAK, écrits noir sur blanc, quand Ferhat Mehenni feignait d’être un grand démocrate. Deux mandats pour la présidence et pas plus ! Naïveté chez ces adeptes manipulés par le militant des années 1980 qui a été récupéré et formaté par les services secrets de pays étrangers aux manœuvres hostiles à l’Algérie. Ferhat Mehenni n’a que faire des textes de son mouvement terroriste parce qu’il exécute une feuille de route nouvelle que personne ne pouvait soupçonner, n’étaient ces fuites franco-françaises trahissant un repositionnement de la France à la veille de la réélection possible du président sortant, Emmanuel Macron. «Le Président français a décidé de se débarrasser du MAK, conscient de sa très faible implantation en Algérie et par crainte de gâter davantage les relations bilatérales avec Alger dans ce contexte de remodelage géopolitique important, en Afrique notamment», indique une source française fiable qui ne cache pas que le glas a sonné pour le chargé de mission se retrouvant face au mur.
Ferhat Mehenni veut donc briguer un nouveau mandat à la présidence de sa structure séparatiste moribonde. Il n’a pas le choix. Sa nouvelle mission dictée par la DGSE française : liquider son mouvement en provoquant une crise telle que les activités subversives en pâtiront et qu’il pourra masquer son œuvre de sabordage par une fronde interne qui le dépasserait. Mise en hibernation du MAK déjà en débandade depuis que les autorités algériennes ont décidé de le combattre en tant qu’organisation terroriste au même titre que la nébuleuse islamiste Rachad. Ce scénario devrait permettre une sortie «honorable» au chef auto-désigné qui annoncera par la suite «se retirer démocratiquement de la gouvernance» après s’être assuré d’avoir neutralisé tous les prétendants à une éventuelle relève.
A Paris, dans les milieux proches du MAK, un malaise s’est installé. Des agents marocains auraient informé des militants de ce mouvement du projet de Ferhat Mehenni. Le Maroc voulant à la fois faire échouer ce dernier – en cas de résistance de son état-major – et donner l’impression d’appuyer les services français dans leur nouveau plan de mise à mort du MAK. Double objectif qui sied bien à la duplicité du Makhzen, affolé par cette volte-face de la France qui aurait, par ailleurs, informé les services israéliens de la «fin de son soutien au MAK, suite à l’échec cuisant de Ferhat Mehenni dans sa mission première de déstabilisation en Algérie».
Notre source précise que Ferhat Mehenni aurait demandé une somme d’argent importante pour s’assurer une retraite paisible, à l’abri du besoin et des regards, promettant de «s’exiler de nouveau» soit au Canada, où les autorités lui auraient promis hospitalité «à condition de n’y mener aucune activité politique», soit dans la principauté de Monaco où il aurait repéré une villa confortable qui lui fera oublier ses échecs de félon de bas étage.
M. L.
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