A Thuram qui insulte les Algériens : on ne naît pas «Bamboula», on le devient !
Une contribution de Youcef Benzatat – Mon petit Lilian Thuram, en affirmant que «les Algériens sont des pleurnichards», tu confirmes un adage algérien qui affirme que celui qui n’a ni dignité ni amour propre a tendance à enlever ce qui est indigne et répugnant le caractérisant pour le plaquer sur le dos de plus grand que lui. Mon pauvre «Bamboula», ta condition de néocolonisé t’empêche de saisir la distinction entre le sens de la dignité et celui de pleurnicher. Les Algériens ont résisté les mains nues à la barbarie coloniale jusqu’à leur libération, en sacrifiant les 2/10 de leur nombre, pour le seul motif de se faire justice par eux-mêmes, sans avoir à aucun moment eu le besoin d’aller pleurnicher à quiconque pouvant offrir ses services d’entraide.
Malgré le complot ourdi par des crapules encagoulées pour l’empêcher de rendre visible la tragédie palestinienne au Qatar, l’Algérie a failli le déjouer avec le cœur guerrier et généreux qui caractérise l’identité de son peuple, si ce n’est ce but aux dernières secondes du match. On a vu ce que tout le monde a vu ! Si ce n’est l’arbitre qui était avec évidence sous l’emprise de la corruption par complicité dans ce complot, l’Algérie aurait gagné 5 à 0 et même plus que ça. Le recours à la Fifa contre ce complot n’est pas en soi pour eux un recours footballistique, car la justice, pour eux, est un combat au-dessus de toutes les causes.
Si tu n’as pu voir en eux, dans leur démarche auprès de la Fifa, qu’un acte de pleurnicher, alors qu’il s’agit en vérité d’une exigence irrémédiable de se faire justice pour un tort qu’ils ont subi de la part de ces crapules encagoulées, c’est que ta posture de pleurnichard, pour les singeries dont tu as été affabulé dans les stades de football, où tes maîtres asservisseurs t’ont acculé, te ronge tellement l’esprit par l’humiliation subie, devant laquelle tu es impuissant à réagir en conséquence que de pleurnicher et de transférer ta blessure sur plus grand que toi pour t’apaiser. Non, Bamboula, tu ne guériras pas de ta misère de néocolonisé en plaquant sur le dos des Algériens les nombreuses fois où tu t’es donné en spectacle devant le monde entier à pleurnicher l’humiliation de t’avoir assimilé à un singe grimaçant et hilare dans les stades de football.
Tu oublies que si «on ne naît pas blanc et qu’on le devient», il en va de même pour toi, pour Didier Drogba, pour Eto’o, pour Roger Mila, et toute cette faune de pleurnichards, familiers des plateaux de lamentation qui vous sont imposés pour venir accomplir vos prosternations de néocolonisés assumés, que l’on ne naît pas Bamboula, on le devient. Nous aussi nous avons nos Bamboulas qui ne jurent que par le désir de muter en Bamboulas disciplinés et obéissants, à un moment où les «blancs» redoublent de férocité pour s’imposer dans le nouvel ordre mondial qui se profile en perspective de la guerre en Ukraine. A un moment où l’on devrait réunir nos forces pour arracher notre place dans ce nouveau monde et bannir à jamais notre statut de potentiels Bamboulas en jachère. A l’image de la solidarité vertueuse et exemplaire affichée par Aliou Cissé et Djamel Belmadi.
Y. B.
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