De Tindouf à Zouérate : une route malgré les gesticulations du Makhzen
Une contribution d’Abdeslam Bensaber(*) – Quelle est cette fièvre démentielle qui s’empare du Makhzen quand les relations algéro-mauritaniennes évoluent si rapidement, avancent à grands pas et ambitionnent d’atteindre leur excellence dans un élan fraternel avec le respect mutuel et la considération que l’Algérie et la Mauritanie sœur se vouent réciproquement ?
Mais voilà que les médias marocains se focalisent soudainement sur la relation entre deux pays voisins et frères engagés dans la voie de la coopération au lieu de s’intéresser et de tremper leurs plumes pour soulager les douleurs du peuple marocain qui s’élève, plus nombreux jour après jour, contre la famine, la corruption, le déni et l’injustice.
Qu’essaient-ils de distiller, cette fois-ci et comme à leur habitude, comme venin pour tromper le peuple marocain et tenter, vainement, de faire oublier les affres et les échecs successifs du Makhzen et d’un Premier ministre milliardaire qui n’a de cesse de se maintenir au pouvoir que parce qu’il grossit sans compter les caisses de son roi et s’enrichit sans vergogne avec la bénédiction du monarque. Un souverain de nom sans attache avec son peuple, absent, non pas pour cause de maladie, comme le Makhzen tente de le faire accroire, mais condamné à une abdication inexorable qui n’a pas encore dit son nom.
C’est donc par une sublime inspiration à leurs yeux mais d’une misérable stupidité que ces médias ligotés, menacés, terrorisés pour être à sa solde, s’en prennent à la relation algéro-mauritanienne, laquelle, bon gré, malgré leur prédiction et calculs maléfiques se porte comme un charme.
Si le Makhzen voudrait dans son calcul satanique originel mais encore plus renforcé par une certaine expertise venue d’Israël, que l’Algérie se fâche contre la Mauritanie pour avoir approuver, en toute souveraineté, un accord d’amitié et de bon voisinage avec un pays tiers, il se fourre le doigt dans l’œil car il ignore que l’Algérie a comme principe intangible le respect des choix des pays en s’interdisant de s’ingérer dans leurs affaires intérieures.
Du coup, ils donnent ordre à ses sbires de la plume propagandiste de se ruer afin de le démolir pendant qu’il en voie de se concrétiser, et plus rapidement qu’il ne le pense, le projet de la route Tindouf-Zouérate. Ils écrivent alors avec un sang d’encre et un dépit amer que «l’Algérie a abandonné le projet de la route Tindouf-Zouérate».
Quel mensonge ! Quelle énième turpitude pourrait-elle faire prendre conscience le voisin en naufrage de sa honteuse dérive ! Mais il faut une certaine pudeur pour qu’on puisse rougir de honte. Apparemment, le Makhzen n’en a point.
Quant à la relation algéro-mauritanienne dans son ensemble, elle avance sereinement avec une telle sincérité que le Makhzen, qui, jusqu’à ce jour, ne reconnaît pas les frontières internationales de la Mauritanie, ne peut, hélas, imaginer des rapports entre Etats qui ne soient pas manigancés par l’espionnage, la ruse, le chantage, la trahison et les pressions pour servir sa folie expansionniste. Tenez donc, il y a une sonorité sioniste dans ce dernier mot !
En somme, tout ce qui fait la marque de fabrique du Makhzen est ce qui est aux antipodes de l’Algérie dans ses principes, sa bonne foi, sa sincérité et son indépendance souveraine.
A. B.
(*) Ancien diplomate
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