Nos académiciens sommés de ne plus publier dans des revues marocaines
Par Nabil D. – Gravissime ! Le ministère des Affaires étrangères a adressé une note au ministère de l’Enseignement supérieur pour l’informer que des professeurs universitaires algériens publient des articles dans des revues marocaines hostiles à l’Algérie. La réaction de la tutelle ne s’est pas fait attendre puisqu’une directive a été adressée, ce dimanche 3 juillet, à tous les responsables concernés pour prendre des mesures urgentes et mettre fin à cette mascarade.
«Nos services ont reçu une correspondance du ministère des Affaires étrangères nous informant de la qualité de membres d’un certain nombre d’enseignants universitaires algériens au sein du comité scientifique de la revue marocaine intitulée La revue des études et des recherches juridiques et judiciaires que dirige Mohamed El-Fassi, de nationalité marocaine», lit-on dans le document signé par le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui rappelle des articles diffusés par ladite revue défendant les thèses marocaines dans le dossier sahraoui.
Les responsables des universités ont été instruits de prendre attache avec les professeurs concernés pour exiger d’eux qu’ils se retirent immédiatement de ce support supposé académique mais dont le Makhzen se sert pour faire cautionner ses thèses par des universitaires algériens malgré eux. Le ministère a également interdit toute participation algérienne dans les séminaires et conférences organisés par le Maroc et la publication de toute recherche ou article dans les revues marocaines.
Le ministère met en avant la nécessité de faire prendre conscience aux enseignants et aux chercheurs universitaires algériens des manœuvres marocaines visant à instrumentaliser toutes les catégories d’Algériens dans le cadre de la politique agressive et attentatoire à la sécurité et à la stabilité de notre pays.
La note du ministère de l’Enseignement supérieur ne fait état d’aucune sanction à l’égard des professeurs concernés, mais elle résonne comme une mise en garde sérieuse au cas où ces instructions ne seraient pas respectées. Un maintien des relations avec ces organes de propagande du Makhzen serait alors perçu comme un acte de haute trahison.
N. D.
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