La soumission des dirigeants socialistes espagnols au royaume voyou du Maroc
Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – Il semblerait que le Makhzen marocain, grâce au logiciel Pegasus fourni par l’entité sioniste d’Israël, détienne des informations sensibles sur certains membres du PSOE espagnol qui s’est littéralement couché devant les exigences du royaume de pédophiles concernant le Sahara Occidental. Comment expliquer autrement le revirement à 180 degrés de Pedro Sanchez, chef du gouvernement espagnol, dont nous avons déjà parlé et qui a fait la Une de toute la presse voici quelques mois ? On se souvient que son portable avait été piraté au cours de l’été 2021, et que plus de deux giga-octets de données confidentielles avaient été dérobées, ce qui avait été confirmé par le porte-parole du gouvernement espagnol en mai dernier. La ministre de la Défense espagnole Margarita Robles avait, elle aussi, vu son téléphone portable subir le même sort. Conséquences, depuis mars dernier, l’Espagne soutient l’occupation marocaine du Sahara Occidental, ce qui a marqué d’un coup d’arrêt les relations amicales entre l’Algérie et l’Espagne.
On se souvient que dès leur arrivée au pouvoir en 2004, les socialistes espagnols ont fait ami-ami avec le Maroc. A tel point que depuis des années, José Luis Rodriguez Zapatero, ancien chef du gouvernement, fait de nombreux séjours là-bas, dans sa résidence offerte par le roitelet d’opérette pour services rendus, et se vante publiquement d’être un «ami du Maroc». Il a même reçu du roi de la tomate et du cannabis le «Wissam Al-Alaoui de classe exceptionnelle» le 30 juillet 2016, l’une des plus hautes décorations du royaume du narcotrafic, ce qui laisse songeur quant à l’étendue des services rendus au Maroc par l’ancien chef de gouvernement espagnol. Mais ce n’est pas tout, car l’aplaventrisme de ces socialistes espagnols à l’égard de l’entité voyou du Maroc va beaucoup plus loin comme nous allons le voir. Ainsi, parlons un peu de l’ancienne ministre du Logement dans le gouvernement du même Zapatero, à savoir Maria Antonia Trujillo Rincon, membre, elle aussi, du PSOE et professeur de droit constitutionnel, qui vit au Maroc depuis sa liaison avec un syndicaliste marocain, aujourd’hui décédé, et qui mène des projets de coopération universitaire entre le Maroc et l’Espagne à l’Université Abdelmalek-Saâdi à Larache.
Les bijoux de famille de l’Espagne offerts au… roi du Maroc
Ce 2 septembre a eu lieu la première conférence internationale intitulée «Relations maroco-espagnoles : présent et futur», organisée par cette même université à l’instigation de Madame Trujillo. Celle-ci y avait convié comme invité d’honneur José Luis Zapatero, qui devait y tenir une conférence. Non seulement celui-ci a confirmé la souplesse de ses articulations pour pratiquer la génuflexion, en déclarant que la solution concernant le Sahara Occidental ne pouvait venir que du plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 mais, en plus, il n’a pas sourcillé lorsque son ancienne ministre Trujillo a provoqué un véritable séisme en annonçant que les enclaves de Ceuta et Melilla devaient entrer dans le giron marocain. «Sebta et Melilla représentent un affront à l’intégrité territoriale du Maroc», a-t-elle déclaré, allant même jusqu’à donner le nom marocain à la ville de Ceuta. Vous avez bien lu, d’anciens ministres espagnols veulent vendre ou même donner les bijoux de famille de l’Espagne au royaume d’opérette, le Maroc. Maria Trujillo a déclaré que «la revendication marocaine sur Sebta et Melilla est pleinement justifiée, inscrite dans son idéologie nationale et ne peut être abandonnée», ajoutant que les deux villes autonomes sont «des vestiges du passé qui interfèrent dans l’indépendance économique et politique de ce pays et dans les bonnes relations entre l’Espagne et le Maroc». Toutes les déclarations de ces anciens ministres espagnols ont été faites devant un portrait, non pas du roi d’Espagne, mais du roi d’opérette, l’ivrogne débauché et toxicomane Mohammed VI.
Les autorités espagnoles de ces deux enclaves ont aussitôt réagi, Juan Jesus Vivas, le président de Ceuta, qualifiant ces déclarations de «déloyauté inacceptable». Ce sont des déclarations gravissimes de la part d’une ancienne ministre espagnole qui soutient ouvertement l’expansionnisme marocain, en affirmant que les revendications marocaines sur Ceuta et Melilla «sont légitimes». Qui ne dit mot consent : Zapatero n’a pas pipé mot. Evidemment, quand on est un ami du Maroc, on ne veut que son bien et puis, une amitié «sincère et désintéressée» exige un engagement fort, n’est-ce pas ? Estimant qu’elle avait été quand même un peu trop loin dans son credo en faveur du Maroc, le PSOE s’est prudemment démarqué de ses propos, mais on voit à quel point les socialistes espagnols sont infiltrés par le Makhzen. Néanmoins, on peut se demander s’il ne s’agit pas d’un ballon-sonde lâché par cette ancienne conseillère d’éducation de l’ambassade d’Espagne à Rabat et directrice du ministère de l’Education au Maroc. Réputée pour son mauvais caractère dont se sont plaint les enseignants sous sa direction, Maria Trujillo a dû démissionner de son poste en mai de cette année. Il s’avère qu’elle utilisait son passeport diplomatique espagnol pour influencer les positions politiques en faveur du Maroc, comme la défense du plan marocain d’autonomie pour le Sahara Occidental.
Le Maroc se joue de la légalité internationale
Depuis quand Ceuta et Melilla sont-elles marocaines ? Elles appartenaient au royaume Al-Andalous dont mon ancêtre était le calife. Donc, je maintiens qu’en tant que descendant du calife Abd Al-Mumin, ou Abdelmoumen, je revendique, au nom de ma famille, la propriété du territoire marocain dont le roi actuel est un usurpateur. Et puisque les Espagnols semblent se désintéresser de leur patrimoine territorial, je revendique aussi les terres d’Al-Andalous en Espagne pour ne pas faire de jaloux.
Bien conscient de cette soumission dégradante du gouvernement espagnol au royaume féodal du Maroc, et malgré les appels du pied de Pedro Sanchez qui aimerait renouer avec l’Algérie, pensant que celle-ci accepterait une politique du type «entre les deux mon cœur balance» – ce qui est mal connaître l’Algérie –, les autorités algériennes ont interdit sur son territoire l’avion espagnol de l’envoyé spécial de l’ONU, Staffan de Mistura. Ça a eu le mérite de remettre les pendules à l’heure. De Mistura a donc dû adapter son agenda et venir avec Air Algérie pour s’entretenir avec nos ministres Ramtane Lamamra et Amar Belani qui ont réitéré leur souhait pour une solution politique juste, durable et acceptée par les deux parties, garantissant au peuple sahraoui l’exercice de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination. Quant au Front Polisario, lui aussi a montré de quel bois il se chauffait lorsque Brahim Ghali et son état-major ont reçu De Mistura en tenue de combat. Le chef d’état-major général de l’armée sahraouie, Mohamed Luali Akeik – qui inflige quotidiennement une raclée aux FAR marocaines – a notamment critiqué «le manque de fermeté de la part des Nations unies dans l’application de ses résolutions». Il a ajouté que l’ONU «s’est dérobée de ses responsabilités pendant trente ans, ce qui a eu des répercussions sur le peuple sahraoui, qui paie le prix fort en raison de l’obstination de l’occupant marocain».
Le chef de la délégation de négociation sahraouie, Khatri Addouh, a affirmé, quant à lui, que «le Maroc se jouait de la légalité internationale et de tous les efforts entrepris pour le règlement du conflit au Sahara Occidental». «Le Maroc qui n’a eu de cesse de fuir en avant devrait descendre du haut de sa tour d’ivoire et accepter que le peuple sahraoui puisse exercer son droit à l’autodétermination, étant la seule issue de la question», a-t-il ajouté.
L’entité voyou du Maroc se comporte avec le peuple sahraoui de la même manière que l’entité sioniste d’Israël avec le peuple palestinien, et ils jouissent tous les deux de la même impunité, la «communauté internationale» feignant ignorer la violence exercée par ces régimes criminels sur les peuples colonisés. Ainsi, un jeune Sahraoui a été abattu le mercredi 31 août par les forces d’occupation marocaines à la périphérie de Bojador, près de Laâyoune. Sans avertissement préalable, les gendarmes ont tiré sur le jeune homme qui n’était pas armé et qui ne présentait aucun danger, pour ensuite rouler sur son corps avec leur véhicule. Le défunt a été rendu à sa famille sans aucune explication. Ce n’est qu’un cas parmi des milliers d’autres. Combien de disparitions forcées, de tortures, de passages à tabac, de sévices, d’assassinats, combien de Sahraouis croupissent-ils dans les prisons du régime marocain criminel ? Nous conseillons à notre lectorat de visionner le documentaire du média américain alternatif Democracy Now qui a réalisé un très courageux reportage à Laâyoune en 2020 au cours duquel l’équipe de journalistes a subi toutes les pressions possibles et imaginables de la part du Makhzen. On y voit de nombreux témoignages de militants sahraouis qui ont été emprisonnés et torturés par les forces d’occupation marocaines, et on y parle aussi de l’implication des Etats-Unis dans l’annexion du Sahara Occidental par le Maroc : «Four Days in Occupied Western Sahara – A Rare Look Inside Africa’s Last Colony as Ceasefire Ends» (Quatre jours au Sahara Occidental occupé – Un aperçu rare de la dernière colonie d’Afrique alors que le cessez-le-feu prend fin): https://www.youtube.com/watch?v=m8AWG1tbNfA.
Ce film tourné dans des conditions très difficiles démontre que les territoires occupés sont très loin de la propagande bisounours des colons mangeurs de poulpe de Dakhla à la solde du Makhzen marocain. Nous conseillons aussi le film 3 Stolen Cameras (3 cameras volées) réalisé en 2017 par les militants sahraouis d’Equipe Media dont les trois membres ont été emprisonnés et qui constitue un témoignage poignant de ce qu’endurent les Sahraouis et que le Makhzen veut absolument cacher : http://www.3stolencameras.com/the-film/
Les territoires sahraouis sont interdits d’accès aux journalistes et il est très difficile d’obtenir des images de là-bas. Il est donc important de montrer la façon dont se comportent les forces d’occupation marocaines à l’égard des Sahraouis qui refusent de se soumettre à l’occupation coloniale. Nous, peuple algérien, qui avons connu la nuit coloniale pendant 132 ans, comprenons ce qu’endurent les peuples sahraoui et palestinien. L’épopée de nos braves chouhada, qui ont réussi à chasser le colonialisme français de nos contrées et qui nous ont donné un grand et beau pays, restera à jamais un exemple pour tous les peuples opprimés. Ce qui, bien sûr, rend fou de rage le Makhzen qui ne cesse de déverser son venin sur la grande Algérie.
Alger, capitale nord-africaine
Sa propagande médiatique déclare par exemple que l’Algérie est isolée. Les mercenaires de la plume devraient s’informer un peu mieux avant d’envoyer leurs copies pour publication car cela leur éviterait de se couvrir de ridicule. Pourquoi vos maîtres défilent-ils tous à Alger pour venir mendier si nous sommes isolés ? En effet, Alger est devenue la capitale nord-africaine où affluent la plupart des dirigeants européens en quête de gaz pour suppléer au gaz russe qui leur manque cruellement. Après Macron qui est retourné en France, pas complètement bredouille puisqu’il a emporté une cassette de Cheb Hasni, c’est le président du Conseil européen, Charles Michel, qui est venu ce lundi 5 septembre quémander du gaz, couvrant l’Algérie de fleurs et d’éloges : «L’Algérie est un partenaire fiable, loyal, engagé» a-t-il déclaré. Il vous en a fallu du temps pour vous en rendre compte, Monsieur Michel. «L’UE respecte les ambitions et les priorités de l’Algérie», a-t-il ajouté. Eh bien, nous verrons. Il est à noter qu’ils sont tous prêts à faire toutes les concessions, pourvu que l’Algérie leur fournisse du gaz, du gaz et encore du gaz, et c’est le moment pour notre pays d’affirmer ses positions, ce qui est le cas, et d’exiger un partenariat gagnant-gagnant. Nous verrons si ces «partenaires» seront à leur tour fiables, loyaux et engagés. Car aujourd’hui, l’Algérie est courtisée par de nombreux dirigeants de pays qui se relaient auprès de nos autorités décidément très sollicitées.
Le sol algérien regorge de richesses et, chaque semaine, de nouvelles découvertes sont annoncées par voie de presse. Gaz, pétrole, eau (la nappe de l’Albien qui est la plus grande nappe phréatique du monde), terres rares (le Sahara détiendrait 20% des terres rares de la planète), métaux rares, etc. toutes ces ressources sont bien alléchantes pour les Etats européens qui subissent le retour de manivelle des folles sanctions que l’UE a appliquées contre la Russie sur ordre de Washington. La pauvre marmaille de Bousbir n’a que son cannabis à offrir et, bien sûr, le phosphate et les fruits de la pêche volés au peuple sahraoui. Mais cela ne durera pas. Tôt ou tard, les colons qui s’empiffrent au détriment du peuple sahraoui seront éjectés du territoire du Sahara Occidental, tout comme les Palestiniens récupéreront leurs terres et leurs maisons.
Dans ces moments de grandes tensions qui voient la lutte féroce de l’empire agonisant et de ses vassaux serviles contre nos alliés que sont la Russie et la Chine, l’Algérie doit se montrer vigilante. Nous avons bien compris que nous sommes une cible de choix, les attaques incessantes et les délires expansionnistes du larbin de l’empire et du sionisme qu’est notre voisin de l’Ouest nous le confirment quotidiennement. Mais que nos ennemis soient prévenus : nous avons une grande armée populaire et patriote, bien équipée, bien armée et bien entraînée, et un peuple qui a l’Algérie inscrite dans chaque parcelle de sa chair. Nous défendrons farouchement notre chère patrie pour laquelle nos millions de martyrs ont versé leur sang à travers notre histoire millénaire.
Vive l’Algérie et vive l’ANP ! Gloire à nos martyrs !
Et vive la République arabe sahraouie démocratique !
Et vive la Palestine !
M. A.
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