Sonatrach : révision des prix du gaz naturel exporté

Hakkar négociations
Toufik Hakkar, PDG de Sonatrach. D. R.

Le PDG du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, a affirmé, jeudi à Alger, que les négociations avec cinq partenaires concernant la révision des prix du gaz naturel algérien exporté étaient toujours en cours et arrivées à un stade «très avancé».

«Nous menons des négociations avec quelques partenaires et nous en sommes à un stade très avancé. Nous ne pouvons pas encore avancer de date précise pour la conclusion de l’accord. Nos équipes négocient avec 11 clients et sont parvenues à un accord avec 6 d’entre eux», a déclaré Hakkar lors d’une conférence de presse au terme de la cérémonie de signature avec le groupe énergétique espagnol Naturgy d’un accord relatif aux contrats de vente et d’achat de gaz naturel liant les deux sociétés à travers le gazoduc Medgaz, rapporte l’APS.

«Notre objectif est de parvenir à une révision des prix et leur adaptation aux prix réels en cours sur le marché gazier avec tous les clients de Sonatrach», a-t-il dit, faisant savoir que le groupe a informé, l’an dernier, tous ses clients de sa demande de révision des prix du gaz exporté.

«Notre demande est claire. Il s’agit de revoir et d’adapter les prix contractuels aux prix réels en cours sur le marché gazier pour préserver nos intérêts sur ce marché. Nous n’avons pas demandé de prix libres», a-t-il fait savoir.

A une question sur la demande sur le gaz naturel, Hekkar a répondu qu’«une forte demande est enregistrée et nous procéderons au cas par cas, en faisant primer les intérêts de l’Algérie».

Revenant au contrat signé aujourd’hui avec Naturgy, il a affirmé que le groupe espagnol était «un partenaire historique avec lequel Sonatrach est liée par une relation privilégiée qui ne date pas d’hier, sachant que Sonatrach est actionnaire dans cette compagnie qui est un partenaire dans les gazoducs reliant l’Algérie à l’Espagne Medgaz (51% Sonatrach et 49% Naturgy), sans oublier qu’elle commercialise le gaz algérien sur le marché espagnol depuis plus de 30 ans.

S’agissant de ce contrat, il est «relatif à la révision des prix, conformément aux prix réels sur le marché international», a-t-il dit ajoutant que les négociations entre les deux parties ont duré 10 mois, les qualifiant de «laborieuses et ardues pour plusieurs raisons dont le manque de visibilité en termes d’offre et de prix».

Ces discussions ont abouti à la signature de l’accord d’aujourd’hui pour «la révision des contrats pour une durée de 3 ans, comme stipulé dans le contrat original de vente et d’achat de gaz naturel».

Quant au plafonnement des prix du gaz, le PDG a souligné que «les Etats européens sont ceux qui adoptent le plus les mécanismes de libre échange, et le plafonnement des prix ne relève pas de ces mécanismes», estimant que «ce plafonnement n’est pas dans l’intérêt du marché pour les consommateurs, ni pour les producteurs, à moyen et à long terme, notamment avec l’absence de mécanismes clairs pour le marché».

R. E.

Comment (6)

    Double faces
    8 octobre 2022 - 23 h 23 min

    Les italiens il faut sans méfiez comme la peste .
    Ce sont des vrais girouettes.
    Ils tiennent qu’avec les gagnants et n’hésitent pas à trahir qui que ce soit pour leurs seuls intérêts.
    Et ils sont champions au monde pour passer de la pommade et faires entendre ce que les autres aiment entendre.

    Anonyme
    7 octobre 2022 - 11 h 38 min

    C est sur et certain qu on VA se faire rouler mais pas dans la farine mais juste dans la chapelure pour la friture habituelle. On n est pas commerçants. Et tout le monde s en fout sauf ceux qui traitent les dossiers pour leurs interets personnels. La grosse crise que vis le monde est une situation normal que vivent les algériens depuis l indépendance. Au moins si l argent de ces richesses permettent d avoir juste de l eau courante dans les robinets. Enfin khili. El bir maghati.

    Vangelis
    7 octobre 2022 - 10 h 08 min

    Bizarre, bizarre !

    Pourquoi y aurait-il des contrats qui avaient une durée de vie initiale de 10 ans sont négociés par raccourcissement de celle-ci, la portant à seulement 3 ans ?

    Lorsque le prix du gaz était bas, les clients ont donc imposé à l’Algérie des contrats long terme, même avec une clause de révision. Mais lorsque le même prix est devenu conforme au marché, en raison de plusieurs facteurs et pas seulement la guerre Russie-Ukraine, ces mêmes clients imposent à nouveau un court délai qui ne fait même pas dans le moyen terme.

    Qui plus est, et en relation avec le fait que des clients trainent les pieds pour signer les amendements aux contrats, espérons que le prix fixé au final sera avec effet rétroactif car trainer les pieds ça va mais laisser l’ardoise à la SH ça ne va plus.

    patriote
    7 octobre 2022 - 7 h 56 min

    M. Toufik Hakkar, pourriez-vous nous donner une liste de toutes les entreprises dans lesquelles Sonatrach possède des parts et les produits annuels de ces parts. Sonatrach est une compagnie nationale et les Algériens ont le droit de savoir ce qu’ils possèdent. Merci pour tout, car personne avant vous n’a osé faire ce travail de transparence !

    économiste amateur
    7 octobre 2022 - 7 h 40 min

    Pour les Occidentaux, il suffit de demander ce que demandent les Américains pour leur gaz de schiste ! Business is business … disent-ils.

    Brahms
    7 octobre 2022 - 4 h 37 min

    L’Amérique vend son gaz de schiste à un prix très élevé à l’Europe pour payer sa dette abyssale de 30 000 milliards de dollars + 400 milliards de dollars par an liés aux intérêts de sa dette.

    Ce qui fait que l’Européen voit sa facture de gaz multipliée par 5. Exemple : Un boulanger a vu sa facture de gaz passait de 1880 € à 11 500 € et a préféré fermer sa boutique car le prix de sa baguette revenait à 17 € en répercutant le prix de l’énergie sur le client – consommateur. C’est hallucinant.

    La conversion en dinar algérien laisse rêveur, imaginez la tête du boulanger d’Alger devant s’acquitter d’une facture de 2 000 000 de dinars rien qu’en gaz et électricité mais il crierait au scandale.

    Voilà, la réalité de l’Europe.

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