Nunez : «La Place de la République est exclusivement pour Rachad et le MAK»
Par Nabil D. – Le Collectif unitaire franco-algérien qui voulait organiser un rassemblement contre les traîtres et pour l’unité de l’Algérie à la Place de la République, à Paris, vient de se voir signifier un refus catégorique de la part de la préfecture. Raison invoquée : ce lieu est strictement réservé aux «opposants au régime algérien». Voilà qui a le mérite d’être clair. Dans son arrêté d’interdiction, dont Algeriepatriotique détient une copie, le préfet, Laurent Nunez, explique, en effet, que plusieurs rassemblements «contre le régime algérien en place» se déroulant, eux aussi, le 19 mars 2023 aux mêmes horaires, cela «rend incompatible la présence sur cette même place de plusieurs collectifs avec des revendications antagonistes à peine de risques de troubles graves à l’ordre public». Priorité est donc donnée à l’«opposition».
Pour rappel, des patriotes algériens ont lancé un appel à un rassemblement à la Place de la République, à Paris, ce 19 mars, pour dénoncer «l’offensive politico-médiatique menée quasi quotidiennement contre l’Algérie et son peuple pour la déstabiliser». Une offensive qui «ne peut plus durer», soulignent les initiateurs de cette manifestation qui aura lieu au même endroit où se tiennent celles organisées par Rachad et le MAK, tous les dimanches, sous haute protection policière française.
«Sous couvert de la défense des droits de l’Homme, de la démocratie et de la liberté d’expression, des cercles politiques coloniaux, relayés par des traîtres en tous genres à la nation algérienne, diffusent la haine et le chaos contre un pays souverain et son peuple digne, fier de son histoire millénaire et de sa liberté chèrement acquise après 132 ans de crimes inhumains», s’indignent ces patriotes qui disent refuser toute ingérence étrangère, sous quelque forme que ce soit».
Face aux ennemis de l’Algérie, ils affirment combattre «sans relâche tous les traîtres par tous les moyens». «Nous sommes, par ailleurs, un peuple attaché à la culture de la paix et à l’amitié entre les peuples. Pour cela, nous appelons à soutenir l’ensemble des Algériennes et des Algériens qui participeront massivement au rassemblement du 19 mars, à 14h, à la Place de la République, à Paris, pour déjouer les plans les plus machiavéliques des ennemis du peuple algérien et des traîtres collabos», expliquent les initiateurs de cette manifestation, en estimant que l’Algérie doit demeurer «toujours unie et libre».
Cette fin de non-recevoir officielle, camouflée derrière des impératifs de sécurité, démonte les allégations selon lesquelles ce sont des cercles tapis dans l’ombre qui s’affaireraient à saboter tout réchauffement dans les relations entre l’Algérie et la France. Le président Emmanuel Macron aurait même déclaré, suite à l’affaire de l’exfiltration de l’agent Amira Bouraoui par les services secrets français, qu’on lui aurait fait un enfant dans le dos. Il s’avère, grâce à la décision de la préfecture de Paris, qui relève du ministère de l’Intérieur dirigé par Gérald Darmanin, que c’est bel et bien le régime de Macron qui fait preuve de duplicité dans ses rapports avec l’Algérie.
N. D.
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