L’affaire de l’abri de bateaux de Cap Falcon continue de faire des remous
Par Kahina B.-H. – Après avoir exigé aux propriétaires de bateaux de quitter le garage le 6 juin, le wali a, dans un premier temps, lors d’une visite de travail à Aïn El-Turk, promis la régularisation de la situation, assurant que personne n’allait être expulsé. Mais la joie des pêcheurs et propriétaires de bateaux de plaisance fut de courte durée.
Dès lors, le P/APC d’Aïn El-Turk a décidé de réquisitionner l’abri pour bateaux et demandé aux propriétaires de quitter les lieux, menaçant les récalcitrants d’envoyer leur matériel à la fourrière. Bien que sachant que les mises à l’eau sont fermées, les bateaux ont été jetés à l’eau sans la présence de leurs propriétaires, impuissants devant cet état de fait.
Sollicité par nos soins, le maire a refusé de s’exprimer, son assistante se contentant de nous informer qu’il serait en mesure de nous recevoir dès que possible.
Entretemps, les propriétaires des bateaux ont fait part au wali de l’annulation de sa décision de les réintégrer dans le garage. «Le wali a décliné toute responsabilité, en expliquant sa soudaine virevolte par le fait que la commission de sécurité est la seule autorité habilitée à prendre ce genre de décision.» «Nous n’avons eu aucune réponse à notre question de savoir pourquoi le wali s’est rétracté», regrettent les propriétaires qui s’interrogent sur les raisons inavouées de ce rétropédalage de dernière minute. «Qu’est-ce qui a fait que le wali revienne sur ses déclarations ? Nous sommes dans le brouillard total, tant personne ne veut nous informer, on espère seulement que notre garage ne subira pas le même sort que celui du jardin public !» s’inquiètent les concernés, partagés entre un sentiment de colère et d’injustice. Impuissants, ils ont émis le souhait qu’une enquête administrative soit diligentée par les autorités centrales.
Ci-après, les premières images de l’expulsion des bateaux filmées par nos soins.
Au moment où nous rédigeons ces lignes, des informations nous sont parvenues indiquant qu’une quinzaine de bateaux sont toujours dans le garage à bateaux, tandis que la majorité en a été sortie sans aucune autorisation, selon les propriétaires, si bien que certains d’entre eux ont été inquiétés lors de contrôles routiers, les services de sécurité étant sur les dents car toute embarcation est suspectée de transporter des candidats à l’émigration clandestine.
Une dernière tentative de prise de contact avec le P/APC après ces faits nouveaux pour entendre sa version des faits n’a pas abouti.
Affaire à suivre.
K. B.-H.