Biden compte actionner l’organisation Gülen pour déstabiliser Erdogan
Si Washington et ses alliés occidentaux ferment les yeux sur les activités de l’organisation FETO à l’intérieur des Etats-Unis, c’est parce qu’ils utilisent cette confrérie comme une menace qu’ils brandissent devant Ankara au cas où le président turc sortirait des rangs. Recep Tayyip Erdogan l’a constaté de visu lors de la tentative de coup d’Etat dont il fut l’objet et qui l’a poussé à entreprendre une chasse aux sorcières qui a conduit des dizaines de milliers d’opposants en prison.
Ce chantage au mouvement Gülen Hizmet, dirigé par l’imam turc résidant aux Etats-Unis Fethullah Gülen, concerne notamment les relations turco-russes que Washington cherche à saboter coûte que coûte, mais aussi le projet d’intégration de la Suède à l’OTAN, une adhésion à laquelle Ankara s’oppose, en accusant Stockholm de soutenir les Kurdes. La profanation du Saint Coran dans ce pays nordique n’a pas arrangé les choses, puisque l’islamiste Erdogan ne peut accéder à la demande suédoise au risque de voir le peuple turc se soulever contre son P,résident qui affirme défendre l’islam corps et âme, tout en œuvrant à faire renaître l’empire ottoman de ses cendres.
«La réélection de Recep Tayyip Erdogan à la tête de la Turquie a fait perdre aux Etats-Unis et leurs alliés le pion sur lequel ils comptaient pour écarter le président sortant et installer un successeur qui leur est entièrement inféodé», expliquent des sources proches du dossier. «La victoire d’Erdogan aura pour conséquence une série d’actions à venir dans le but de déstabiliser la Turquie et parasiter sa politique étrangère, notamment dans le conflit russo-ukrainien», précisent ces sources.
L’organisation de Fethullah Gülen dont les Etats-Unis comptent réactiver les activités au cœur même de la Turquie pour faire payer à Erdogan sa volonté de s’affranchir du diktat de l’Occident, qui lui refuse l’accès à l’Union européenne, est constituée d’un réseau d’associations, d’hommes d’affaires, d’établissements scolaires, de médias, de maisons d’édition et de banques. D’où son influence sur de pans entiers de la société turque.
M. K.
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