Tout sur le fonctionnaire du Quai d’Orsay qui complote contre l’Algérie
Par Nabil D. – L’agence de presse officielle algérienne n’y est pas allée de main morte pour dénoncer l’acharnement de la chaîne gouvernementale française France 24 contre l’Algérie. Un acharnement au sujet duquel Algeriepatriotique n’a eu de cesse d’attirer l’attention dans de nombreux articles. Désigné comme une chaîne «poubelle», l’outil de propagande du Quai d’Orsay a subi une charge sans précédent de l’APS, laquelle a pointé un doigt accusateur en direction d’un «marionnettiste» qui «occupe la haute fonction d’ambassadeur français et délégué interministériel à la Méditerranée et dont une proche parente est une des spécialistes du dénigrement systématique de l’Algérie». De qui s’agit-il ?
Son nom n’apparaissait pas dans la rencontre organisée en décembre 2022 par le Makhzen dans la ville sahraouie occupée de Dakhla, mais c’est lui, ont indiqué de nombreuses sources concordantes, qui était derrière le coup de la prétendue «participation» de l’Algérie à ce rendez-vous, «représentée» par un journaliste franco-algérien, Kader Abderrahim, connu pour son tropisme pour la monarchie marocaine, lors d’un forum africain dédié à l’intelligence économique.
L’instigateur de cette grotesque machination s’appelle Karim Amellal, ami et protégé du président français, Emmanuel Macron. Il entretient des relations étroites avec certains hommes d’affaires algériens et ne cache pas sa sympathie pour le mouvement séparatiste MAK dont il salue les manifestations cycliques parisiennes dans le cadre d’une association qui se donne pour nom Les Amis de la Kabylie. Celui qui se définit comme «écrivain» travaille pour le Quai d’Orsay, et chaque action qu’il entreprend est donc cautionnée par le ministère français des Affaires étrangères. Nommé ambassadeur délégué interministériel à la Méditerranée par Macron en remplacement de Pierre Duquesne, il a pour tâche de se consacrer à la mission stratégique de collaboration entre les pays méditerranéens après avoir été battu aux municipales dans le Xe arrondissement de Paris, en tête de liste du mouvement En Marche au pouvoir.
Fondateur du site Chouf-Chouf, il est solidaire avec Ferhat Mehenni auquel il sert de porte-voix dans ses actions conduites à partir de France où il est réfugié, protégé par les autorités françaises malgré le mandat d’arrêt international dont il est l’objet pour atteinte à l’intégrité territoriale du pays. Commentant l’agression qui a ciblé l’ancien chanteur autoproclamé président de la Kabylie, le site de Karim Amellal, décrivant un «homme de paix», écrit que «les Kabyles et les militants amazighs ont aussitôt apporté leur indéfectible soutien au leader souverainiste kabyle» et s’offusque de ce que «beaucoup de messages haineux ont été proférés» à son encontre.
Le chargé de mission braqué sur l’Algérie n’a pas hésité à publier un message de soutien au chef de file du MAK. «Ferhat agressé violemment à Paris, notre solidarité est indéfectible !» écrivait Karim Amellal qui diffusera, en juin 2019, un clip intitulé Tsaqvaylith i d’yessawlen de Ferhat Mehenni, mais qui sera supprimé suite aux innombrables commentaires hostiles. Le retrait de la vidéo a sans doute dû se faire suite à une injonction des autorités françaises.
C’est ce même Karim Amellal qui affirmait que, contrairement à l’Algérie, le Maroc «sait beaucoup mieux exploiter des ressources qui sont infiniment moins importantes». Des ressources dont il ne dit pas à qui elles profitent dans ce pays que lui et ses employeurs encensent à longueur de journée pendant que le peuple marocain asservi crève de faim.
Karim Amellal qui, pour rappel, a fait partie de la délégation qui a accompagné Emmanuel Macron en Algérie en août 2022, n’est pas le seul lobbyiste pro-MAK en France. Lors de la célébration de la Fête de l’Indépendance, le 5 juillet dernier, un intrus s’est retrouvé parmi les invités de l’ambassade d’Algérie à Paris, en la personne de Rachid Temal, un sénateur réputé proche de ce mouvement raciste. Cet élu français d’origine algérienne s’est notamment distingué par la signature d’une pétition appelant à l’exfiltration de l’activiste Amira Bouraoui qui avait provoqué le rappel de l’ambassadeur d’Algérie à Paris et créé une crise diplomatique entre les deux pays.
Membre du Parti socialiste et du groupe France-Israël, il est un fervent défenseur des harkis pour la reconnaissance desquels en tant que citoyens français à part entière il a introduit une série d’amendements au Sénat. Des amendements qui, a-t-il justifié, visent à «réparer l’ensemble du drame vécu» par ces supplétifs de l’armée coloniale et «correspondent aux positions défendues sur toutes les travées de [cet] hémicycle», c’est-à-dire le Sénat français.
N. D.
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