Organisation de la CAN-2025 : des sources évoquent un «forfait» du Maroc
Par Houari A. – Les Marocains ne décolèrent pas et leur désappointement a l’air d’être beaucoup plus important que ce que nous décrivions dans un précédent article. Des influenceurs marocains, très suivis chez eux, parlent, vingt-quatre heures après l’élection par défaut de leur pays pour organiser la CAN-2025, d’un fort probable forfait du Maroc. Ces sources croient savoir que les autorités marocaines tiennent réunion sur réunion pour trouver le moyen de se sortir de l’impasse dans laquelle les a entraînées le président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa, et annoncer le retrait, faisant ainsi peser le risque de voir l’édition de 2025 de la Coupe d’Afrique des nations reportée.
Ces sources marocaines indiquent, par ailleurs, que le très contesté président de la Confédération africaine de Football, Patrice Motsepe, aurait pris langue avec les plus hautes autorités algériennes pour les supplier de pallier le désistement marocain. Selon ces sources, le président de la FIFA, Gianni Infantino, aurait lui-même sollicité de l’Algérie qu’elle revienne sur sa décision de ne pas organiser l’une des deux prochaines CAN, celles de 2025 et la suivante. Ces informations, si elles sont évidemment à prendre avec des pincettes, ont toutefois le mérite de démontrer à quel point le Maroc s’est laissé embourber dans une compétition avec l’Algérie qui a fini par tirer son épingle du jeu à la toute dernière minute, laissant le Makhzen s’enfoncer seul dans la fange.
Les internautes marocains rappellent à leurs dirigeants politiques qui «se sont empressés de crier victoire», que le royaume ploie sous une dette abyssale de 104 milliards de dollars et qu’il devra recourir, encore une fois, à l’emprunt extérieur pour pouvoir honorer ses engagements, alors que le pays a besoin de toutes ses ressources pour effacer les images du désastre provoqué par le terrible séisme de Marrakech et reconstruire des villages entiers réduits en poussière et remettre sur pied les infrastructures nécessaires au retour à une vie normale.
«Nous devons admettre que votre intelligence a eu raison de notre stupidité», avouent de nombreux youtubeurs marocains, connus pourtant pour leurs virulentes diatribes contre l’Algérie. «Nous vous tirons notre chapeau !», reconnaissent-ils, cachant mal leur amertume pour ce qu’ils qualifient de «défaite drapée dans un triomphe factice».
Quels pays voleront au secours du Makhzen pour lui éviter l’humiliation d’un retrait après-coup ? La France en a-t-elle les moyens ? Certainement pas, d’autant plus que le Maroc a refusé son aide après le cataclysme qui a fait plus de 3 000 morts et des milliers de blessés. Israël ? Ses problèmes internes sont trop importants pour que Netanyahou puisse porter assistance à son vassal de roi. Les institutions financières internationales ? Le Maroc a toutes les peines du monde à rembourser le service de la dette pour pouvoir prétendre à de nouvelles lignes de crédit. La FIFA ? Cette organisation n’a pas vocation au mécénat, bien au contraire. La CAF ? Ses caisses sont vides.
Le Maroc s’en mord les doigts d’avoir écouté Fouzi Lekjaa. Il est désormais devant un choix cornélien : continuer de faire la grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf et claironner, via ses outils de propagande et ses moucherons, qu’il est en mesure d’assurer seul, mais, hélas, au détriment des pauvres populations marocaines ; ou admettre son incapacité à organiser l’événement continental et déclarer forfait, en avançant quelque motif fallacieux pour maquiller le camouflet.
Dans les deux cas, le Makhzen est perdant.
H. A.
Comment (86)