Algérie-Royaume-Uni : poursuivre la consolidation du partenariat bilatéral dans tous les domaines
L’Algérie et le Royaume-Uni ont convenu de poursuivre le renforcement et la consolidation du partenariat bilatéral dans tous les domaines et de coopérer sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun, selon le Communiqué commun sanctionnant les travaux de la 2e session du dialogue stratégique entre les deux pays.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf et le ministre d’Etat britannique en charge du Moyen-Orient, de l’Afrique du nord, de l’Asie du sud et des Nations unies, Lord Tariq Ahmad de Wimbledon, ont eu jeudi à Londres «des entretiens constructifs visant à renforcer la coopération bilatérale actuelle et future», dans le cadre de la 2e session de dialogue stratégique entre l’Algérie et le Royaume-Uni.
Les deux parties ont exprimé leur satisfaction quant «au progrès réalisé dans l’application des recommandations de la 1re session de dialogue stratégique tenue en 2020», saluant les relations séculaires unissant l’Algérie et le Royaume-Uni datant du 16e siècle.
Ils se sont félicités, en outre, de «la profondeur des relations diplomatiques, sécuritaires, économiques et commerciales et de celles entretenues dans les domaines de la défense, de la recherche scientifique, de l’enseignement et de la coopération culturelle» et convenu de «poursuivre le renforcement et la consolidation du partenariat bilatéral dans ces domaines, y compris l’engagement à participer régulièrement au niveau officiel et à prospecter les nouveaux moyens de coopération servant leurs intérêts commun».
Dans ce contexte, les deux parties ont affirmé la possibilité de renforcer la coopération économique dans divers domaines, tels le commerce, l’investissement, l’énergie et la technologie, en s’engageant à faciliter et à encourager le commerce et l’investissement, définir les opportunités d’établissement de partenariats commerciaux et créer un environnement favorable au respect de l’engagement économique.
Concernant la défense et la sécurité, les deux parties ont convenu de renforcer l’échange d’informations de renseignement et la coopération en termes d’application de la loi et de soutien aux efforts visant à construire les capacités pour renforcer la sécurité et la stabilité dans la région, exprimant leur aspiration à œuvrer pour l’approfondissement des relations étroites dans le domaine de la défense et le dialogue militaire conjoint en 2024.
Ils ont insisté sur l’importance de la coopération dans le domaine de l’énergie, y compris les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, et la transition vers une économie à faible émission de carbone. Le Royaume-Uni a également salué, selon le communiqué, les «initiatives importantes prises par le gouvernement algérien pour renforcer l’écosystème des start-up depuis 2020». Concernant l’éducation et la culture, le Royaume-Uni a salué l’initiative du gouvernement algérien visant à promouvoir l’enseignement de l’anglais dans les écoles et à l’adopter comme langue d’enseignement dans les établissements d’enseignement supérieur, affichant sa disponibilité à apporter son soutien à travers le renforcement de la coopération entre les universités. Les deux parties se sont félicitées du lancement du Comité mixte pour l’enseignement supérieur, un mécanisme à même de renforcer la coopération et d’établir des partenariats entre les universités dans le cadre d’accords de jumelage, des projets conjoints, et de programmes de recherche dans les domaines de l’agriculture, des énergies renouvelables, de l’intelligence artificielle, de la nanotechnologie et de l’hydrogène vert.
Saluant la récente signature d’un mémorandum d’entente actualisé concernant la création d’«écoles britanniques» en Algérie, les deux parties ont émis le vœu d’ouvrir une deuxième école, «British Campus Algeria», en 2024. Le Royaume-Uni a, également, félicité la partie algérienne pour la décision de créer un centre culturel à Londres pour promouvoir et élargir les relations culturelles entre les deux pays.
Engagement renouvelé pour une solution politique juste garantissant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Les deux ministres ont évoqué lors de la 2e session de dialogue stratégique, les questions régionales et multilatérales d’intérêt commun, échangeant leurs évaluations de la situation dans la région MENA et au Sahel, selon le communiqué commun. Ils ont réaffirmé leur «engagement commun au dialogue politique régulier et aux échanges de haut niveau en vue d’approfondir la compréhension et renforcer la coopération sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun». Ils se sont également engagés à «promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans leur région et au niveau international, à travers la coordination et la coopération étroites au sein des organisations et fora internationaux». Les deux parties ont, par ailleurs, exprimé leur «inquiétude» face aux changements de gouvernements anticonstitutionnels, y compris dans la région du Sahel, relevant l’importance de traiter les causes profondes de l’instabilité. La situation sécuritaire au Mali et l’impératif de parvenir à une solution à la crise du Niger étaient «parmi les questions particulièrement préoccupantes», ajoute le texte.
Concernant la situation actuelle au Moyen-Orient, les deux parties ont exprimé leur «profonde préoccupation» face à la détérioration de la situation humanitaire, appelant à la protection des civils et à la facilitation de l’acheminement des aides humanitaires, tout en affirmant leur soutien à la solution à deux Etats sur la base des frontières de 1967 comme «seule solution» au conflit. S’agissant de la question du Sahara Occidental, les deux parties ont réaffirmé leur «engagement à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, sur la base du règlement onusien qui prévoit le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux principes et objectifs de la Charte des Nations unies». Elles ont également réaffirmé leur «plein soutien aux efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, Staffan de Mistura, ainsi qu’à la MINURSO».
Sur un autre registre, le Royaume-Uni a félicité l’Algérie pour son élection comme membre au Conseil de sécurité et au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, exprimant son intention de soutenir les priorités de l’Algérie durant et après son prochain mandat au Conseil de sécurité sur les questions d’intérêt commun, y compris celles liées à la stabilité, à la sécurité, aux droits de l’homme, à la situation dans la région du Sahel et aux changements anticonstitutionnels de gouvernements dans la région.
R. N.
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