Ce que l’ex-ministre espagnole des AE a dit sur le revirement de Pedro Sanchez

Arancha Gonzalez Laya
Arancha Gonzalez Laya, ex-ministre espagnle des AE. D. R.

Par Mohamed K. – L’ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, s’est positionnée à l’opposé de Pedro Sanchez, même si elle a mis les formes pour exprimer son opinion sur le revirement du Premier ministre espagnol sur le dossier sahraoui, qui a valu à l’Espagne la suspension unilatérale par l’Algérie du Traité d’amitié liant les deux pays. «Ce n’est pas à moi de dire [ce que le changement de position de l’Espagne a apporté]. C’est une pente extrêmement glissante et je ne pense pas qu’il soit utile que je la commente, mais ce que je dis, c’est ce que j’ai soutenu tout au long de ma carrière, à savoir que les problèmes doivent être résolus à la racine, qu’ils doivent être résolus entre les parties [au conflit], et que, quelle que soit la solution trouvée par les parties, ce sera une bonne solution», a-t-elle affirmé. Et d’ajouter : «Tout ce que nous pouvons faire, c’est contribuer à cette solution».

A la question de savoir si l’Espagne peut jouer un rôle dans le conflit sahraoui, Arancha Gonzalez Laya a répondu que son pays «devrait pouvoir soutenir tous les efforts du secrétaire général de l’ONU et de son envoyé spécial, et c’est son rôle, mais la question devrait être traitée à la source, et à la source, c’est une négociation entre les parties». L’ancienne diplomate laisse ainsi entendre que la décision de Pedro Sanchez s’est éloignée de cette ligne de conduite et que Madrid doit se conformer à la légalité internationale et respecter les résolutions onusiennes.

Interrogée sur la résolution du conflit qui dure depuis 47 ans, l’ex-cheffe de la diplomatie espagnole a souligné, dans un entretien au quotidien espagnol El-Independiente, qu’«il y a différentes propositions sur la table et celle sur laquelle les parties se mettront d’accord sera la bonne». «De l’extérieur, a-t-elle poursuivi, ce que nous pouvons faire, c’est aider, accompagner, encourager et peut-être contribuer, mais nous ne pouvons pas remplacer les parties au conflit, quelle que soit la nature du conflit». Pour elle, la communauté internationale doit accélérer le processus de paix au Sahara Occidental car, a-t-elle argumenté, «lorsque nous cessons de prêter attention à ces conflits sans qu’ils soient résolus, ce sont finalement des zones de fragilité que nous créons». «Nous savons tous que la fragilité, en ces temps de fortes turbulences, n’est pas bonne conseillère», a-t-elle prévenu.

«En Espagne, nous sommes très conscients que nous devons avoir de bonnes relations avec tous nos voisins. Nous savons que nous vivons dans un voisinage difficile et fragile, qui souffre d’énormes fragilités structurelles, climatiques et de chômage des jeunes. Nous sommes également confrontés à des défis que nous partageons, tels que la lutte contre la criminalité organisée, le terrorisme et la traite des êtres humains. Nous en sommes conscients et nous souhaitons toujours entretenir les meilleures relations avec nos voisins. Mais une relation, ce n’est pas seulement ce que vous voulez, c’est aussi ce qu’ils veulent. En tout cas, je peux dire qu’au cours de ma longue vie professionnelle, j’ai eu le plaisir de bien connaître ces voisins et d’avoir d’excellentes relations avec eux, mais je sais aussi que les frictions sont parfois inévitables», a encore souligné l’ancienne ministre, en réponse à une question sur les relations de son pays avec l’Algérie et le Maroc.

M. K.

Comment (13)

    La justice n'a qu'une manière de l'exprimer.
    28 novembre 2023 - 21 h 27 min

    L’Espagne ne peut pas et ne doit pas être assis entre deux chaises.
    C’est l’un ou l’autre.
    L’Espagne doit choisir, elle doit choisir entre la voie de la justice, de la l’égalité, du droit, de la paix, de l’humanité, quitte à rompre avec un voisin porteur de fourberies, de turpitudes, de malhonnêteté, et de vices…
    C’est soit l’un où l’autre.
    A vous de savoir si vous êtes un mal, ou une femelle !

    Anonyme
    28 novembre 2023 - 20 h 56 min

    Une grande dame, respect.

    Larbi Benmhidi
    28 novembre 2023 - 12 h 30 min

    En dehors de tout langage diplomatique, avec tout ce que cela induit comme non-dit, des mots fait en plastique ou matériau malléable, l’Espagne reste l’ex puissance occupante du Rio de oro et la Saguia Hamra, de ce fait elle connait parfaitement les tenants et aboutissants concernant ce territoire et sa population authentique.
    L’Espagne a dans ses archives datant du 17-18 ème siècle cette correspondance entre le roi espagnole et le sultan de Marrakech dans laquelle le monarque espagnole se plaignait au second que les bateaux ibériques de pêche se faisaient attaquer par le peuple autochtone de ce territoire en litige de nos jours et la réponse du sultan marocain claire et nette lui signifie son incapacité à faire quoi que ce soit avec ces habitants sur lesquels il ne règne pas. À l’invasion espagnole fin du 19 ème siècle et l’installation de comptoirs et ports de pêche le long des côtes Sahraouis, le sultan maroki n’avait ni protesté ni mobilisé son armée pour défendre l’intégrité territoriale. L’Espagne ex puissante occupante du Sahara occidental connait qui a mobilisé des hommes pour harceler l’occupant espagnole en 1973, elle est dans la certitude que c’était des Sahraouis et eux seuls qui se battaient alors que le Bousbiristan « indépendant » depuis 1956 n’avait jamais revendiqué ce territoire durant 19 années jusqu’en 1975 date à laquelle Français et Américains avaient soufflé à l’oreille du (…) Hissan 2 fils de Hadj Touhami Glaoui de revendiquer ce territoire mais il le partagera avec la Mauritanie que le makhnaz dans ses délires de grandeur revendiquait comme territoire marroki; admirez la parade: le roi (…) n’avait reconnu le nouvel état indépendant appelé la Mauritanie qu’en 1969, 13 ans de déni pour ensuite partager le Rio de Oro avec celle qu’il prétend être territoire maroki.
    L’Espagne de 1975 avec Franco agonisant, une transition vers la monarchie constitutionnelle incertaine, une économie à bout de souffle avait flanché sous les pressions américano-française pour laisser les gueux de Bousbir envahir la place et barrer la route aux autochtones pour régner sur leur pays, car pour Kissinger l’architecte de cette injustice s’était un danger pour l’empire de Morgan de voir un territoire aussi grand que le Maroc dirigé par des patriotes aidés dans leur combat par l’Algérie révolutionnaire et la Libye donc forcément derrière eux se trouve l’URSS ennemie de l’empire de Satan.
    S’il y’avait le moindre doute de cette supercherie, il faut revenir au discours du roi (…) la veille de la marche des gueux vers le Rio de Oro, le fils du Glaoui affirme haut et fort à son CHA3BYA EL 3AZIZ, vous allez marcher pacifiquement, si les Espagnols vous barrent le chemin, levez le livre de dieu et laissez les avoir sur la conscience les milliers de morts s’ils arrivent à vous tirer dessus mais si vous rencontrez autre que les Espagnols alors là tirez, massacrez sans hésiter…. Drôle de manière de « libérer » un territoire en allant se battre non pas contre l’occupant étranger mais contre l’autochtone Sahraoui.
    lien vers le discours du roi bâtard de 1975: https://www.youtube.com/watch?v=x-_6mqg9PJ0

    moh
    28 novembre 2023 - 11 h 32 min

    belveder a était appelé en israel se réserviste qui se la jouer algérien????

      Rédaction
      28 novembre 2023 - 14 h 13 min

      Bonjour Moh. Il est là mais sous un autre pseudo..

    Abou Stroff
    28 novembre 2023 - 6 h 39 min

    « Ce que l’ex-ministre espagnole des AE a dit sur le revirement de Pedro Sanchez » titre M. K..

    ce que l’EX-ministre espagnole dit ou ne dit pas n’a aucune importance. en effet, cette EX est une « has been » et son positionnement n’a aucune importance.

    ceci étant dit, les faits, rien que les faits montrent que l’Algérie de tebboune a décidé de nommer un ambassadeur à madrid alors que sanchez n’a pas changé sa position pro-makhzen, d’un iota.

    (…)

    Fodil
    27 novembre 2023 - 18 h 54 min

    L’ancienne ministre espagnole utilise le langage diplomatique en y mettant les formes mais sans langue de bois. C’est important de le souligner.

    Elephant Man
    27 novembre 2023 - 18 h 18 min

    Et concrètement dans les faits…
    Ce baratin…inutile de tourner autour du pot et pour reprendre @Averroes Avait Raison les mots ont leur importance.
    L’Espagne est l’ancien olon de la RASD et continue à jouer un rôle de colonisateur administratif.
    La RASD est strictement uniquement et exclusivement une question de DÉCOLONISATION le reste n’est que palabres inutiles balivernes et billevesées.
    VIVE LE POLISARIO VIVE LA RÉSISTANCE SAHRAOUIE VIVE LA RASD LIBRE VIVE LA RÉSISTANCE PALESTINIENNE VIVE LA PALESTINE LIBRE QU’ALLAH VOUS PROTÈGE
    FREE WESTERN SAHARA
    FREE PALESTINE

    Anonyme
    27 novembre 2023 - 16 h 43 min

    Celui qui commande l’Espagne et qui est dans l’ombre et qui est le commandeur des croyants catholiques et qui donne les ordres est Felipe VI le roi d’Espagne le boss des bosses le parrain de l’Espagne…

    Celui qui exécute les ordres est le général du roi Pedro Sanchez.

    Ps :
    Rien ne passe sans que Felipe VI le roi d’Espagne le commandeur de croyants
    Espagne ne donne les ordres…

    Si MOUH
    27 novembre 2023 - 16 h 30 min

    En réalité c’est l’Algérie, grâce à sa politique étrangère efficace et percutante, qui a tordu le cou à Sanchez (PM espagnol) pour qu’il cesse sa trahison envers le Polisario représentant légitime du Sahara Occidental.
    Tebboune, voyant que Sanchez a le virage facile et le drible remarquable l’a puni comme un petit cancre en suspendant le traité d’amitié et de coopération entre Alger et Madrid. L’étau s’est tellement resserré autour de la gorge de cette girouette de Sanchez qu’il a fini par reconnaître son tort et de se ranger du côté de la justice pour le peuple sahraoui. opprimé. Dans l’avenir ce PM versatile doit être surveillé « comme le lait sur le feu » afin qu’il ne récidive point. Au prochain faux pas, il sera banni à jamais tant qu’il détient les rennes du pouvoir dans son pays.

      Anti khorti
      27 novembre 2023 - 18 h 18 min

      Sanchez n’a pas changé sa position pro-marocaine. Et pourtant Tebboune a décidé de nommer un nouveau ambassadeur.
      Nos ailleux avaient le profil bas, malgré leur resilience connue.
      La grande guelle et la tchatch n’ont jamais gagné une guerre.

        che
        27 novembre 2023 - 23 h 14 min

        @anti khorti malgre l estime que j ai pour tebboun sur ce coup la l algerie a faibli car sanchez est toujours a sont poste mais la politique c est complique pour l algerie cest un coup d epee dans l eau

        LALGERINO
        28 novembre 2023 - 9 h 06 min

        Un esclave Marroki se sent de loin.Casse-toi de ce site.
        Vive TEBBOUNE, Vive l’ALGERIE.

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