Inquisition contre les musulmans versus consécration de la nouvelle religion du genre
Une contribution de Khider Mesloub – Dans mon précédent article consacré aux hussards noirs de France (1), ces propagateurs pédagogiques de l’idéologie dominante, j’avais démontré comment ces théologiens du capital se dévouent à consacrer la théorie du genre en religion.
L’ironie de l’histoire, c’est qu’au moment où ces hussards noirs de la République française décatie prêchent leur nouveau dogme sexué protéiforme, ils proscrivent tout signe religieux islamique.
Au moment où ils s’érigent en prophètes de la religion du genre, ils endossent la tunique des inquisiteurs pour pourchasser les écoliers musulmans au sein de leur temple de la connaissance dévoyée, c’est-à-dire l’école.
Au moment où l’Education nationale peine à recruter des professeurs, les rescapés du système éducatif, ces épaves pédagogiques dépressives de la République française décadente, s’acharnent à convertir tous les élèves à la nouvelle religion du genre.
Au moment où les élèves sombrent dans l’ignorance, symbolisée par la baisse de leur niveau en français et en mathématiques, les responsables de ce naufrage éducatif, les professeurs, ces polissons de l’enseignement plus apte à crétiniser qu’à polir intellectuellement les écoliers, s’appliquent avec acharnement à précipiter leur chute morale en leur enseignant la théorie du genre.
Au moment où les établissements scolaires souffrent de pénurie en matière de personnel enseignant et de matériels pédagogiques, l’Education nationale les approvisionne uniquement d’idéologies. Notamment de nouvelles normes sociétales. De nouvelles lois libertines, dont la plus célèbre est consacrée à l’«éducation sexuelle et affective».
En effet, une énième loi relative à la nouvelle religion du genre a été promulguée le 29 septembre 2021. Cette loi, désormais sacralisée par toutes les instances éducatives et politiques, élargit le champ d’application de la religion du genre, puisqu’elle porte sur le transgenre. Cette circulaire intitulée «Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire» intime d’adapter celui-ci aux élèves transgenres. Autrement dit, elle fixe les principes obligatoires pour un meilleur accueil des élèves transgenres en milieu scolaire.
La circulaire affirme que «la transidentité est un fait qui concerne l’institution scolaire». Et, à ce titre, les professeurs sont sommés de faire preuve d’«une écoute attentive et bienveillante permettant de respecter le libre choix de l’élève». De même, ils «ont le devoir d’accompagner les jeunes» et «de leur laisser la possibilité d’explorer une variété de cheminements».
Par ailleurs, si l’élève veut changer de prénom, il faut que «l’établissement scolaire substitue le prénom d’usage, de manière cohérente et simultanée dans tous les documents qui relèvent de l’organisation interne».
Pis, les établissements scolaires sont sommés d’accepter «le concours des associations, agréées ou conventionnées», c’est-à-dire les entités transgenres. On interdit aux prêtres et aux imams de pénétrer dans l’enceinte de l’école pour propager leur religion monothéiste millénaire, mais on autorise les gourous du transgenrisme, ces créatures récentes du capital qui représentent quelques dizaines d’adeptes, à s’associer librement aux enseignants pour endoctriner et convertir les élèves à leur religion du genre (transgenre).
De fait, sous les auspices de ces gourous du transgenrisme, de l’école maternelle jusqu’au lycée, l’institution scolaire est priée de se mettre en ordre de marche pour écouter, accompagner et protéger les «enfants transgenres ou qui s’interrogent sur leur identité de genre». Les enseignants sont priés non seulement de se former sur la transidentité et les stigmatisations qu’elle entraîne, mais ils ont aussi «le devoir d’accompagner les jeunes et de faire preuve à leur endroit de la plus grande bienveillance, de leur laisser la possibilité d’explorer une variété de cheminements sans les stigmatiser». «Explorer une variété de cheminements», autrement dit expérimenter toutes les facettes de la sexualité, sans distinction de genre.
Ainsi, au moment où l’Education nationale exige des élèves, notamment des écoliers français de confession musulmane, de se défaire de leurs convictions religieuses à l’entrée de l’école, de se dépouiller de tout signe confessionnel dans l’enceinte de l’établissement scolaire, elle autorise les élèves transgenres à exhiber fièrement et ostensiblement leurs penchants sexuels, à s’accoutrer en tenue féminine excentrique pour les garçons, à sexualiser outrancièrement leur corps, à sensualiser leurs attitudes, à propager librement leur religion transgenriste dans l’enceinte de l’école, à convertir ouvertement d’autres élèves.
Au moment où les enseignants, haineusement et rageusement, pourchassent et excluent les élèves français d’origine arabe pour toute expression de religiosité ou exhibition d’une tenue jugée fallacieusement islamique, ils s’appliquent dévotieusement à favoriser l’affirmation du transgenrisme affiché par des élèves, à pieusement «accompagner les jeunes» et à «faire preuve à leur endroit de la plus grande bienveillance».
Fondamentalement, de tout temps, le «code de l’éducation» a assigné comme premier objectif à l’école la transmission des connaissances aux élèves. La bourgeoisie française décadente l’a converti en «transmutation des élèves mais sans connaissances».
De fait, les autorités françaises et le corps enseignant participent unanimement à cette entreprise de perversion des mentalités, de confusion des genres.
En tout cas, ils ont choisi leur genre de religion : la religion du genre. Et ils comptent l’imposer à l’ensemble des élèves, de la société.
K. M.
1) Lire l’éditorial Ecole cache-sexe, publié dans Algeriepatriotique le 23 janvier 2024.
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